BPCO et tabac : quels sont les risques ?
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BPCO et tabac : quels sont les risques ?

La BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est une affection courante, plus particulièrement chez les fumeurs. Environ 9 % des hommes et 4 % des femmes de plus de 65 ans souffrent de BPCO ou d'emphysème. Cependant, la fréquence dans la population féminine est en constante augmentation du fait du nombre croissant de fumeuses. De plus, pour une même consommation de tabac, les femmes développent des formes plus précoces et plus graves de BPCO que les hommes.

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BPCO et tabac : quels sont les risques ?

La BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est une affection courante, plus particulièrement chez les fumeurs. Environ 9 % des hommes et 4 % des femmes de plus de 65 ans souffrent de BPCO ou d'emphysème. Cependant, la fréquence dans la population féminine est en constante augmentation du fait du nombre croissant de fumeuses. De plus, pour une même consommation de tabac, les femmes développent des formes plus précoces et plus graves de BPCO que les hommes.

La BPCO, qu'est-ce que c'est ?

Les bronchites sont des inflammations des bronches et des bronchioles, les canaux qui acheminent l'air aux poumons. Elles peuvent être dues à des germes ou à des agents irritants comme la fumée du tabac ou la pollution. La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une forme grave de bronchite qui affecte le souffle et provoque des dommages irréversibles des poumons. C'est une maladie à progression lente qui évolue sur plusieurs années.

Les symptômes de la BPCO

Les premiers symptômes de la BPCO sont ceux de la bronchite chronique : toux et crachats, en particulier le matin. Progressivement, les symptômes s'aggravent et la personne ressent un essoufflement à l'effort. En effet, les bronches et les bronchioles sont enflammées ce qui provoque leur rétrécissement, aggravé par la présence de sécrétions épaisses et en excès. Au repos, l'air arrive en quantité suffisante dans les poumons mais, à l'effort, le rétrécissement des bronches gêne la ventilation et provoque l'essoufflement. Lorsque la maladie progresse, la difficulté à respirer se fait sentir également au repos.

Progressivement, le poumon a du mal à se vider du fait du rétrécissement des bronchioles. Les alvéoles, les petits sacs où se font les échanges de gaz avec le sang, se distendent. Fragilisées, elles se rompent et fusionnent entre elles. L'emphysème s'installe avec ses symptômes.

Les causes et les complications de la BPCO

Le tabagisme est la cause de 90 % des BPCO. Le tabac entraîne la production d'une quantité excessive du mucus dans les bronchioles, ce qui favorise les infections bronchiques. Ces infections augmentent à leur tour la production de mucus et maintiennent l'inflammation des bronches et des bronchioles. Tous les fumeurs ne sont pas égaux face à la BPCO : à tabagisme égal, seuls 20 à 30 % des fumeurs développeront cette maladie.

La BPCO est une maladie professionnelle dans 10 % des cas : l'exposition répétée à certains solvants, aux poussières de ciment et de silice, à certains produits agricoles et aux produits de la mine augmente le risque de développer cette maladie. Enfin, il existe une forme héréditaire de BPCO et d'emphysème, mais elle reste rare.

Les complications les plus fréquentes sont l'emphysème et l'insuffisance respiratoire chronique, c'est-à-dire le manque chronique d'oxygène qui impose un traitement particulier, l'oxygénothérapie, pour maintenir un taux sanguin d'oxygène suffisant. Ce phénomène fatigue le coeur et peut entraîner, à la longue, une défaillance cardiaque. Les lèvres et les ongles deviennent parfois bleus car ils ne sont plus assez oxygénés.

L'emphysème, qu'est-ce que c'est ?

L'emphysème est un trouble pulmonaire chronique dans lequel les alvéoles pulmonaires fusionnent. Les tissus qui les entourent perdent leur élasticité et les empêchent de se gonfler. Ce phénomène réduit la quantité d'oxygène qui passe dans la circulation sanguine et rend la respiration plus difficile. Dans la plupart des cas, l'emphysème est une complication de la BPCO, mais le vieillissement entraîne également une perte d'élasticité des alvéoles, même chez les non-fumeurs. Celle-ci peut être suffisamment grave pour être considérée comme de l'emphysème. Les infections des voies respiratoires peuvent également favoriser ou aggraver l'emphysème. Un cercle vicieux s'enclenche alors, car l'emphysème lui-même accroît les risques d'infection. Les hommes sont deux fois plus touchés par l'emphysème que les femmes mais cette différence se réduit avec l'augmentation du nombre de fumeuses.

Les symptômes de l'emphysème sont caractéristiques : au fur et à mesure que les alvéoles sont touchées, on se sent de plus en plus essoufflé, même au repos. De plus, les alvéoles perdent progressivement leur élasticité et de l'air reste emprisonné dans les poumons. Ces poches d'air maintiennent les poumons gonflés en permanence et le thorax prend une forme particulière dite "en tonneau". Il arrive que ces poches d'air éclatent dans la cavité qui sépare les poumons de la cage thoracique. L'air qui s'accumule dans cette cavité gêne l'inspiration et aggrave l'essoufflement.

Le dépistage de la BPCO

Face à une bronchite chronique qui entraîne un essoufflement à l'effort, le médecin prescrit une série de tests spécifiques, l'exploration fonctionnelle respiratoire (EFR). Ces tests mesurent les volumes de gaz échangés pendant la respiration et le degré d'obstruction des bronches. Ils peuvent être complétés par une mesure des gaz dans le sang et une épreuve de marche (la distance parcourue en six minutes) pour évaluer l'impact de la maladie sur la vie quotidienne. Une radiographie des poumons permet d'observer la présence de lésions des poumons.

La prévention de la BPCO

La prévention de la BPCO repose sur l'arrêt du tabac et la réduction de l'exposition à la fumée des autres. Il n'est jamais trop tard, même si le diagnostic est déjà fait. Cela évite d'aggraver l'état des poumons. Quelques mesures simples peuvent contribuer à maintenir de bonnes habitudes respiratoires.

- Respirez sainement. Évitez les zones enfumées et polluées. Consultez les bulletins de qualités de l'air et, les jours où celui-ci est pollué, faites moins d'effort. Si vous faites de la course à pied, courez le matin tôt et évitez la proximité des grands axes.
- Respirez efficacement. Pour augmenter vos capacités respiratoires, apprenez à respirer par l'abdomen. Cet apprentissage est plus facile à faire couché. Placez vos mains de chaque côté du nombril, relaxez vos muscles abdominaux puis inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre. Vous devez sentir vos mains monter. Expirez par la bouche en maintenant les lèvres presque fermées.
- Soufflez des bougies. Imaginez-vous devant une bougie allumée. Inspirez profondément, fermez presque complètement vos lèvres et entraînez-vous à expirer autant d'air que possible.
- Faites de l'exercice. L'activité physique ne soigne pas les causes de la maladie mais elle améliore l'endurance et permet donc d'être plus actif en se sentant moins fatigué. Faites de la marche tous les jours à votre rythme.
- Habillez-vous confortablement. Évitez les ceintures qui compriment le ventre et les vêtements trop serrés qui empêchent de respirer profondément.
- Surveillez la météo. Un air trop chaud ou trop froid renforce la difficulté à respirer. Si vous le pouvez, restez au frais par temps chaud ou sortez dans des lieux climatisés. Lorsqu'il fait froid, demeurez à l'intérieur. Si vous devez sortir, enveloppez votre nez et votre bouche avec une écharpe pour réchauffer l'air que vous respirez.