Usages des technologies de l’information : que dit le baromètre du numérique 2025 ?

Équipement, comportement numérique, empreinte environnementale, intelligence artificielle : le baromètre du numérique fait le point chaque année sur les usages des technologies de l’information et de la communication en France.

Usages des technologies de l’information : que dit le baromètre du numérique 2025 ?

Équipement, comportement numérique, empreinte environnementale, intelligence artificielle : le baromètre du numérique fait le point chaque année sur les usages des technologies de l’information et de la communication en France.

Si la population est de plus en plus connectée, les pratiques numériques se heurtent à des limites liées aux compétences, à l’impact environnemental ou encore à la sécurité des données. Découvrez les principaux enseignements du baromètre 2025 !

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33% des Français

Indiquent avoir déjà eu recours à l’intelligence artificielle, soit 13 points de plus en un an. [3]

Un baromètre des équipements et usages numériques

Chaque année, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) mènent un baromètre du numérique en France avec le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc). [1]

En 2025, l’étude révèle une connexion grandissante de la population, avec 94% des Français connectés à Internet et 91% équipés d’un smartphone. Des cyber-usages en hausse, liés notamment à un accès grandissant aux connexions à grande vitesse (fibre, câble) dans les communes de moins de 20 000 habitants. [1, 2].

Ces pratiques ne sont pas uniquement domiciliaires puisque 8 personnes sur 10 disposent d’une connexion internet fixe et mobile, et 9 personnes sur 10 d’un smartphone. De plus en plus de données sont stockées sur des clouds, au-delà des appareils personnels, avec un accès où que l’on soit. [2]

Usages numériques : pourquoi les Français se connectent ?

Une telle tendance éveille l’intérêt de la recherche, pour mieux comprendre comment la population consomme les technologies de l’information et de la communication.

Parmi les tendances de l’année écoulée, on observe [2, 3] :

  • un intérêt pour les objets connectés, en particulier pour les enceintes que possèdent un tiers des répondants ;
  • une écoute grandissante sur Internet, avec 76% des Français qui écoutent la radio ou des contenus audio (podcast, musique) ;
  • une vie courante de plus en plus numérisée (démarches administratives, rendez-vous médicaux, recherche d’itinéraire) ;
  • un usage constant du téléviseur mais le choix de terminaux numériques alternatifs pour la consommation mobile ou à la demande ;
  • une augmentation des achats en ligne, qui concerne 77% des répondants, avec un intérêt pour les sites de seconde main.

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Réel ou virtuel : trop de temps sur les écrans ?

Les Français continuent de marquer une préférence pour la vie réelle. Deux tiers d’entre eux préfèrent se déplacer dans la vie quotidienne, plutôt que d’avoir recours à la technologie. Par exemple, 78% des personnes privilégient les livres papier, les achats alimentaires et de vêtements en magasin. Les paiements via mobile ne constituent pas, ou pas encore, une pratique courante. [2, 3]

Malgré cette préférence, 72% des usagers indiquent passer plus de deux heures par jour sur écran, et 42% estiment y consacrer trop de temps, voire beaucoup trop ! Cette problématique se retrouve davantage chez les jeunes : 39% des 18-24 ans passent plus de cinq heures par jour sur écran.

On observe même un sentiment d’addiction aux écrans, en particulier lié à l’usage des réseaux sociaux.

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Sécurité sur Internet : une préoccupation constante

Malgré les avantages du numérique, Internet présente des risques, et les Français en sont conscients. 65 % de la population indique ressentir des craintes liées au numérique, un chiffre qui monte à 75% chez les jeunes de 18-24 ans. Parmi les craintes signalées, le fait que les données personnelles puissent être utilisées sans autorisation ou de manière inappropriée préoccupe.

Un autre risque est l’exposition aux contenus illicites ou inappropriés. Pour lutter contre ce phénomène, il existe des dispositifs de signalement sur les réseaux sociaux et plateformes de partage de vidéos. Cette année, ces dispositifs ont été utilisés par plus de trois quarts des jeunes de 18-24 ans.

Enfin, on observe des craintes dans l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), envers laquelle 56% de la population ressent un sentiment de défiance, en particulier lorsqu’elle concerne le secteur de l’emploi. Un frein qui tend à diminuer après utilisation, puisque la confiance en l’IA est plus importante chez les personnes en ayant déjà fait l’expérience (74%) que chez le reste des Français (26%). La tendance demeure malgré tout à la hausse : un tiers des Français utilise l’IA en 2024, contre un cinquième en 2023.

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Environnement : quel impact des technologies sur la planète ?

Les impacts du numérique sur l’environnement font désormais partie des préoccupations courantes. Ils sont également explorés par le baromètre du numérique.

Le premier impact concerné est bien sûr l’équipement, avec l’obsolescence des appareils. Des efforts sont à noter : de plus en plus de répondants (27%) détiennent leur smartphone depuis trois ans ou plus ; la part de renouvellement d’appareils fonctionnels est en diminution et 20% de la population dépose son ancien appareil dans un centre de recyclage, un chiffre en légère augmentation. [2]

L’autre impact mentionné est l’empreinte carbone des données mobiles consommées. Cet effet sur l’environnement reste toutefois peu connu : 60% utilisateurs ne savent pas que depuis 2022 leur opérateur doit les informer sur cette empreinte et 40% des abonnés changent au contraire de forfait pour avoir plus de données. [3]

Enfin, le numérique peut provoquer une empreinte carbone indirecte comme dans le cas des achats en ligne.

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Des freins au numérique qui subsistent encore

Si les usages numériques en France se développent à grande vitesse, il existe encore quelques freins à leur expansion, en particulier [2] :

  • le manque de compétences numériques ;
  • la difficulté à réaliser des démarches administratives de manière virtuelle pour une personne sur deux ;
  • le souhait d’être accompagné gratuitement et de manière présentielle pour lever les freins au numérique.
Sources