Les patients atteints de cette forme longue de la Covid-19 évoquent, pour la majorité d’entre eux, une qualité de vie dégradée et des difficultés à travailler plus ou moins importantes. Pour autant, le Covid long n’est pas reconnu actuellement comme affection de longue durée.
Selon Dominique Le Guludec, présidente de la Haute autorité de santé (HAS), « plus de la moitié des patients présentent encore des symptômes initiaux de la Covid-19Covid-19 après quatre semaines et 10 % après six mois ». [1]
Fatigue intense, maux de tête, perte de goût ou d’odorat, difficultés respiratoires… La liste des symptômes dont témoignent les patients atteints par le Covid-long ne cesse de s’allonger.
Les professionnels de la santé ne peuvent pas apporter, à l’heure actuelle, une explication à ces formes prolongées de la Covid-19. Des études et des recherches médicales sont en cours dans divers pays du monde, afin de faire progresser la science sur le sujet.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a souligné que dans le cadre de ces recherches, il était essentiel de parvenir à définir ce qui tient des complications de la Covid-19 – notamment les séquelles pulmonaires et cardiaques —, et ce qui relève de symptômes prolongés. [2]
Le 17 février 2021, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité une proposition de résolution visant à favoriser la recherche des différents types de complications de l’infection à la Covid-19, et à développer un parcours de soins adapté.
À terme, cette proposition peut également déboucher sur la reconnaissance des affections causées par les formes graves de l’infection comme maladie professionnelle.
En l’état actuel des choses, le Covid long n’est pas non plus reconnu comme affection de longue durée. Les patients dans l’incapacité de travailler se voient proposer un arrêt de travail classique, renouvelable en fonction des cas.
Le gouvernement a mis en place un protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise [3] pendant la durée de l’épidémie. Ce protocole est régulièrement actualisé, afin que les employeurs puissent mettre en place dans leurs structures les dernières recommandations gouvernementales.
Des outils d’information et de prévention sont également proposés aux employeurs, permettant de :
- prévenir les risques de contamination,
- assurer la protection des salariés,
- instaurer le bon protocole en cas de contagion.
En cas d’arrêt maladie d’un salarié, l’employeur doit établir une attestation de salaire, et, en fonction de son adhésion à la DSN (Déclaration Sociale Nominative), effectuer une déclaration lors de la reprise du travail du salarié en question. [4]
Comme des milliers de Français, vous ou l’un de vos proches souffrez peut-être d’une forme longue de la Covid-19. Deux initiatives ont récemment vu le jour pour vous accompagner et faire avancer les prises en charge :
- La plateforme ComPaRe, dans le secteur de la recherche publique, déploie désormais des enquêtes et questionnaires en ligne dédiés à la Covid-19. Ils sont destinés à permettre aux patients de s’exprimer, et aux chercheurs et soignants de mieux comprendre les symptômes et manifestations de la maladie.
- L’association Covid Long France, qui communique sous le #AprèsJ20, publie régulièrement des témoignages de malades et des informations à destination des patients atteints de Covid longs.
Si vous êtes concerné, n’hésitez pas à prendre contact avec votre médecin traitant pour envisager à ses côtés les différents aspects de votre vie professionnelle et quotidienne, et les adapter selon les symptômes persistants.