Après une année 2022 marquée par une augmentation de l’accidentalité routière, 2023 affiche une nette amélioration de la situation. Plusieurs points de vigilance persistent toutefois, s’agissant notamment des usagers les plus vulnérables
La mortalité en baisse par rapport à 2022 et à 2019
Réalisé par l’ONISR*, le bilan de l’accidentalité routière de 2023 fait état d’une baisse de -3,1% du nombre de tués sur les routes de France métropolitaine par rapport à 2022 et de -2,4% par rapport à 2019 (année de référence avant la pandémie) [1]
Les chiffres publiés dans le bilan de l’accidentalité 2023 de l’ONISR révèlent que les Français ont adopté un comportement plus prudent que les années précédentes dans le contexte d’une baisse du trafic motorisé de -4%, pour l’année 2023.
En France métropolitaine, 3 167 décès ont été enregistrés en 2023, contre 3 267 en 2022 et 3 244 en 2019. Le nombre de blessés toutes gravités confondues est lui aussi à la baisse, avec 234 836 personnes blessées en 2023, contre 236 834 en 2022 et plus de 239 000 en 2019.
Le nombre de blessés graves en revanche a tendance à se stabiliser avec 16 936 cas observés en 2023, un chiffre proche de ceux observés en 2022 et 2019.
Estimé à 48, le nombre de tués par million d’habitants est donc en baisse par rapport aux 50 en 2022 et 2019. Il révèle toutefois une vulnérabilité particulière de certaines tranches d’âge plus exposées aux risques, à savoir :
- Les jeunes de 18-24 ans (91 tués par million d’habitants) ;
- Les seniors de 75 ans et plus (76 tués par million d’habitants) ;
- Les 25-34 ans (61 tués par million d’habitants) ;
- Les 65-74 ans (51 tués par million d’habitants).
Si la mortalité des 25-34 ans apparaît stable, celle des seniors 75 ans et + présente la hausse la plus importante par rapport à 2022 (7%). Avec 116 adolescents de 14-17 ans décédés sur les routes en 2023, cette tranche d’âge atteint un niveau plus élevé de mortalité comparé aux quatre dernières années (+ 24 victimes par rapport à 2019).
Accidents mortels : les hommes surreprésentés
Comme les années précédentes, la part des hommes dans la mortalité routière reste très largement majoritaire. Ils représentent 77,6% des tués et 75,2% des blessés graves. Par rapport à 2022, le nombre de tués de sexe masculin a baissé de 3,5%, tandis que le nombre de tuées de sexe féminin a baissé de 1,7%.
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Sans surprise, les routes hors agglomération enregistrent le plus fort taux de mortalité :
- 59% des décès sont constatés hors agglomération, représentant 1 881 personnes (soit une baisse de -2,9% par rapport à 2022) ;
- Un tiers des usagers sont tués en agglomération, représentant 1 021 personnes tuées (soit une baisse de 1,7% par rapport à 2022) ;
- Sur le réseau autoroutier, on enregistre 269 décès, contre 294 en 2022 et 263 en 2019.
Concernant le nombre de blessés graves, il est à peu près identique hors agglomération et en agglomération, respectivement de 47,8% (7 622 personnes) et 45,4% (7 233 personnes). Il s’élève à 6,8% sur autoroute (1 081 personnes).
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Depuis la crise sanitaire, la part des usagers dits « vulnérables » dans les accidents corporels s’est renforcée. En effet, les automobilistes constituent aujourd’hui un peu moins de la moitié des tués, 48% (soit 1 525 personnes), alors qu’ils représentent 73% des usagers de la route.
Focus sur la part des usagers vulnérables (ou « non-carrossés ») :
- Les conducteurs de deux-roues motorisés représentent 19,3% des tués (611 personnes) et 33,7% des blessés graves pour moins de 2% du total des usagers de la route. Ces chiffres sont stables par rapport à 2022 ;
- Les cyclistes représentent 7% des tués (soit 221 personnes en 2023) et 16% des blessés graves pour 2% du total des usagers. Ce mode de déplacement affiche une baisse du nombre de tués (-24 personnes) et de blessés graves (-3,2%) par rapport à 2022 ;
- Si elle ne représente que 1,4% des tués, la part des conducteurs de trottinettes électriques dans la mortalité routière est en hausse, avec 44 décès enregistrés en 2023, soit 9 de plus qu’en 2022. Les autorités constatent également une augmentation de 11,1% du nombre de blessés graves ;
- Les piétons représentent quant à eux 13,9% des tués (439 personnes), dont la moitié est âgée de 65 ans et plus, et 12,6% de blessés graves. Leur part a tendance à baisser avec 49 décès de moins par rapport à 2022
Pour protéger les plus vulnérables, nous vous rappelons que le gilet de haute visibilité reste fortement recommandé lors des déplacements.
Dans les territoires d’outre-mer, la mortalité routière affiche une baisse globale importante de -18,4% du nombre de décès par rapport à 2022 pour un total de 231 tués. Le nombre de blessés toutes gravités est en revanche en hausse de 13,3% avec 4 200 personnes blessées en 2023.
Ce bilan aux résultats encourageants est l’occasion de souligner l’importance de la sensibilisation aux risques routiers, qui fait partie des priorités d’AXA Prévention. Pour aller plus loin, découvrez notre spot TV « La tête ailleurs » et nos podcasts.
*Office national interministériel de la sécurité routière.