Sécurité routière : le bilan 2021 de l’accidentalité

Sécurité routière : le bilan 2021 de l’accidentalité

Les chiffres provisoires* du bilan 2021 de la Sécurité routière ont été dévoilés fin jan-vier 2022 : focus sur les premiers enseignements du rapport.

Sécurité routière : le bilan 2021 de l’accidentalité

Les chiffres provisoires* du bilan 2021 de la Sécurité routière ont été dévoilés fin jan-vier 2022 : focus sur les premiers enseignements du rapport.

Avec 2947 décès constatés sur les routes de France métropolitaine en 2021, la mortalité a baissé de 9% par rapport à 2019 (année de référence avant la crise sanitaire). Des chiffres historiquement bas, évidemment en lien avec les restrictions de circulation du premier semestre...

Sécurité routière : pourquoi 2019 est-elle l’année de référence ?

En matière de sécurité routière, 2020 a été une année atypique, bien entendu en raison de la crise sanitaire. Entre les confinements, les couvre-feux et les restrictions de circulation, la France a connu une baisse record de la mortalité sur les routes.

->Pour en savoir plus, découvrez notre article sur le bilan 2020 de la Sécurité routière.

 

L’année 2019 a donc été retenue par les autorités comme l’année de référence avant la pandémie. Publiées le 31 janvier 2022, les statistiques de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) montrent qu’en 2021, une baisse réelle se poursuit (-9%) au niveau des chiffres de la mortalité routière [1].

 

Avec moins de 3 000 tués sur les routes, les constats sont effectivement encourageants, même si le nombre d’accidents corporels et le nombre de blessés ne baissent respectivement que de 4% et 5% par rapport à 2019.

Le contexte de la crise sanitaire et son impact sur l’accidentalité

L’année 2021 reste très marquée par les restrictions de circulation liées à la crise sanitaire, réparties sur trois périodes distinctes, à savoir [2] :

 

  1. Un couvre-feu dont les horaires ont varié en fonction de l’incidence de la pandémie, du 15 décembre 2020 au 2 avril 2021 ;
  2. Un confinement (interdiction de se déplacer à plus de 10km de son domicile, enseignes « non essentielles » fermées…) décrété du 3 avril au 2 mai 2021 ;
  3. Un nouveau couvre-feu instauré jusqu’au 20 juin 2021.

 

Ces restrictions ont toutefois eu moins d’impact sur l’accidentalité en 2021 qu’en 2020. La fin des restrictions, intervenue en milieu d’année, marque un net décalage dans les chiffres d’accidents qui remontent significativement au second semestre. On remarque que le nombre d’accidents corporels retrouve globalement son niveau de 2019, mais la mortalité reste en légère baisse.

 

Il est donc difficile de distinguer, dans le temps, l’impact réel des restrictions de circulation et l’adaptation du comportement des usagers de la route à de nouvelles habitudes de vie, telles que :

 

  • La généralisation du télétravail et des visioconférences ;
  • Le recours aux mobilités actives pour les trajets domicile-travail ;
    ->lire notre article sur les bienfaits des mobilités actives, pour préserver le climat 
  • Les départs en weekend ou en vacances annulés au profit de destinations proches du domicile…

 

La chute du nombre de touristes étrangers sur les routes de France peut être un autre facteur de modification des chiffres de l’accidentologie, sur l’année 2021.

Quels sont les enseignements du bilan 2021 ?

Il est intéressant d’analyser le détail des chiffres pour mieux comprendre les évolutions de l’accidentalité en 2021.

 

Les accidents de la route, selon les véhicules utilisés

 

Le premier constat est la baisse significative de la mortalité auto, notamment due à l’impact du télétravail, avec -13% de tués en voiture par rapport à 2019.

->Retrouvez nos conseils pour rouler en toute sécurité cet hiver.

 

Le bilan est sensiblement le même concernant la mortalité à moto (-11% comparé à 2019) alors que, paradoxalement, les ventes de deux-roues ont augmenté de plus de 9% en 2021, avec plus de 194 000 immatriculations enregistrées [3].

->Découvrez comment entretenir votre moto à l’approche des beaux jours.

 

L’un des plus gros écueils de ce bilan 2021 concerne la hausse importante du nombre de morts à vélo, plus de 21% et en Engin de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM), de plus de 120%. Cette augmentation s’explique par le recours massif à ces types de véhicules, à l’occasion de la pandémie.

Ces nouvelles habitudes semblent par ailleurs se pérenniser avec une fréquentation des voies cyclables 28% plus importante qu’en 2019 (même si la marge de progression sur les mobilités actives reste importante).

->Pour aller plus loin, consulter nos articles sur la sécurité à vélo ainsi que sur la sécurité en EPDM.

 

L’accidentologie par classes d’âge

 

La classe d’âge la plus touchée concerne, comme chaque année, les 18-24 ans : encore 509 décès en 2021, malgré une baisse de 7% par rapport à 2019. On note également une augmentation des tués dans la tranche d’âge des 65-74 ans (+2%).

L’autre enseignement de ce bilan reste le constat d’une forte augmentation de décès chez les plus jeunes :

 

  • +36% pour les enfants de 0 à 14 ans ;
  • +9% pour les adolescents de 14 à 17 ans.

 

Pour ces deux tranches d’âge, le nombre de blessés en trottinette (motorisée ou non) augmente aussi hors agglomération. Les nouvelles habitudes de circulation des Français, notamment en matière de mobilités actives (vélo, EPD, piétons…) doivent s’accompagner d’une grande vigilance et de mesures de sécurité adaptées.

Chacun peut agir à son niveau pour la sécurité des plus jeunes sur la route : sensibiliser les enfants et adolescents de son entourage à l’importance de rester visible, de porter un casque, de circuler sans consulter son smartphone et de respecter la signalisation, c’est déjà agir pour la prévention routière…

 

Découvrez d’autres articles d’AXA Prévention à lire et à partager, pour contribuer à diffuser les bons réflexes, sur la route :

->Les dangers de la route pour les piétons.

->Le port du casque à vélo.

->Se déplacer avec un EDPM.

 

* Les données définitives seront publiées en mai 2022.

Sources