Le tourisme de masse et la situation climatique contribuent à éveiller les consciences sur notre responsabilité face à la protection de la planète et de l’environnement. Transports, hébergements, activités… de nombreuses possibilités permettent de pratiquer l’éco-tourisme pour des vacances « vertes », plus solidaires et écologiques.
Moment de plaisir et d’évasion par excellence, nos vacances ne font pourtant pas toujours de bien à la planète. Avec une offre devenue plus accessible, le nombre de touristes a explosé : + 130% en 20 ans [1].
Parmi les chiffres les plus parlants, voici ceux à garder en tête si l’on souhaite prévoir ses prochaines vacances écoresponsables [2, 9] :
- le tourisme émet 97 millions de tonnes de CO² par an, soit l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français ;
- 11% des émissions nationales de gaz à effet de serre (GES) sont liées au tourisme ;
- 69% des émissions de GES liées au tourisme en France concernent les transports et 25 % l’hébergement, la restauration et les achats ;
- dans les territoires touristiques, la consommation annuelle d’énergie est multipliée par quatre, et la consommation d’eau par trois.
Éco-tourisme, tourisme durable, responsable, équitable ou solidaire… Différents termes pour une approche similaire des vacances, où respecter l’environnement naturel, comme l’aspect culturel et humain des lieux que l’on visite est une priorité.
Le site de l’ATES, l’association pour le tourisme équitable et solidaire, fonctionne comme un moteur de recherche et propose plusieurs options de destinations ou circuits pour des vacances « vertes » [3].
Se reconnecter à la nature et se déconnecter des écrans pour des vacances encore plus « vertes » ! Dans nos cadres de vie souvent hyperconnectés, la déconnexion fera le plus grand bien.
Selon une enquête Ipsos de 2025, plus des trois quarts des Français souhaitent adopter des comportements responsables en vacances : [9]
- 84% veulent veiller à leur consommation de ressources sur le lieu de vacances ;
- 71% souhaitent privilégier des transports à faible impact carbone.
Toutefois seuls 18% des Français adaptent leur destination aux enjeux environnementaux et 66% cherchent à voyager moins loin pour réduire leur impact carbone. Depuis deux ans, on observe un recul de la préoccupation écologique à l’heure de voyager, tant en France qu’en Europe. Le nombre de Français prévoyant de voyager en avion augmente, en contradiction avec les préoccupations liées au changement climatique.
Pourquoi aller chercher très loin ce qui existe pourtant à proximité de votre lieu de vie ? Du nord au sud, de l’est à l’ouest, la France est une mosaïque de paysages, de cultures et de gastronomies.
Les Français font partie des Européens les plus nombreux à voyager au sein de leur pays. 67% des Français déclarent ainsi passer leurs vacances en France en 2024. [4]
Le développement des modes actifs de transports sur le lieu de vacances permettrait de réduire de 60 % l’impact environnemental et social. [8]
Bon pour la santé (l’activité physique reste votre meilleur ami pour lutter contre la sédentarité) et bon pour la planète, le cyclotourisme est une excellente manière de joindre l’utile à l’agréable [2].
En France, la pratique du cyclotourisme a connu une accélération ces 10 dernières années, et plus particulièrement à l’occasion de la crise sanitaire. Selon le ministère de l’Économie, le tourisme à vélo fait en effet de plus en plus d’adeptes :
22 millions de Français déclarent faire du vélo pendant les vacances.
Le cyclotourisme est passé devant la randonnée pédestre en tant que première pratique d’itinérance touristique ;
- la France est la deuxième destination mondiale pour le tourisme à vélo (après l’Allemagne) ;
- 9 millions de séjours cyclistes sont organisés chaque année dans l’Hexagone, avec 20% de cyclotouristes étrangers.
>>Vélo électrique ou vélo « classique »… Retrouvez nos conseils de prévention pour circuler en toute sécurité.Pour voyager de façon écoresponsable, le train reste le moyen de transport avec le plus faible impact carbone. Le covoiturage touristique permet de réduire à la fois les coûts de transport et l’empreinte carbone.
>> Pour aller plus loin, consultez notre article dédié aux voyages en train, pour prendre le large…
Le site de l’Ademe répertorie en France l’ensemble des hébergements labellisés éco-responsables comme, par exemple, La Clef Verte, l’Écolabel Européen ou Gîte Panda (décerné par WWF) [5]. Un hébergement « vert » est un établissement dont les propriétaires s’engagent à réduire l’impact environnemental, en limitant sa consommation énergétique et en utilisant des produits éco-responsables pour son fonctionnement.
Randonnées à pied ou à vélo, baignades en rivière, sortie en rollers, descentes en kayak ou via ferrata : sans surprise, ce sont toutes les activités non motorisées qui génèrent le plus faible bilan carbone.
Ces activités au plus proche de la nature supposent évidemment de collecter et trier ses déchets, et de respecter l’écosystème en évitant de cueillir les fleurs ou de déranger les animaux.
Quelques idées de sites à consulter pour des vacances plus « vertes » :
- l’association ATR : https://www.tourisme-responsable.org/
- une mine d’informations sur le tourisme durable : https://www.voyageons-autrement.com/ ; ou encore : https://www.ecovoyageurs.com/
- la 1ère plateforme d’hébergements éco-responsables de France : https://www.vaovert.fr/
Ces dernières années, l’offre de tourisme écoresponsable se développe proportionnellement à la demande du public. Pour vous y retrouver, certains labels permettent d’identifier les initiatives réellement engagées dans une démarche durable.
Voici quelques exemples de labels reconnus en France et à l’international :
- Le Pavillon Bleu, pour les plages et la qualité de l’eau ;
- Le label ATR, lancé par l’Association des Tour-opérateurs Thématiques ;
- Le Label Tourisme Équitable, mis au point par l’association ATES ;
- Le label « Valeurs Parc Naturel Régional » dédié aux professionnels du tourisme implantés dans les parcs nationaux ;
- Le Green Globe, un label international associé à l’Organisation mondiale du Tourisme – Nations unies.
L’Ademe accompagne les acteurs du tourisme dans la transition écologique [6, 9].
Dans le cadre du plan Destination France, visant à hisser la France au premier rang mondial du tourisme durable d’ici à 2030, l’Agence gère ainsi plusieurs outils :
- le Fonds Tourisme Durable pour les secteurs de l’hébergement, de la restauration et le développement du vélotourisme avec l’appui aux itinéraires cyclables et stations dédiées ;
- l’accompagnement à la réduction de l’empreinte carbone des acteurs du tourisme.
Il vise à soutenir les TPE et PME spécialisées dans le tourisme, mais également les collectivités locales, à prendre en compte l’impact économique, environnemental et social de leur activité.
Protéger l’environnement est à la portée de tous ! Découvrez comment agir au quotidien et réduisez votre empreinte carbone avec le Guide Climat édité par AXA Prévention.
[1] https://presse.ademe.fr/2021/09/journee-mondiale-du-tourisme.html
[2] https://www.ademe.fr/presse/communique-national/journee-mondiale-du-tourisme-bilan-des-emissions-de-ges-du-secteur-du-tourisme-en-france/
[3] https://www.tourismesolidaire.org/
[4] https://www.ipsos.com/fr-fr/vacances-dete-les-projets-des-francais-entre-contraintes-et-desirs [5] https://www.ademe.fr/labels-environnementaux
[6] https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/france-relance-tourisme-durable
[7] https://www.entreprises.gouv.fr/fr/tourisme/developpement-et-competitivite-du-secteur/definitions