Moins d’accidents du travail mais plus de troubles psychologiques en 2020

Moins d’accidents du travail mais plus de troubles psychologiques en 2020

Cela peut nous aider à relativiser, et à prendre les choses du bon côté : les acci-dents du travail ont connu une baisse sans précédent, en 2020 [1], compte tenu de la crise sanitaire et de ses impacts sur l’organisation du travail.

Moins d’accidents du travail mais plus de troubles psychologiques en 2020

Cela peut nous aider à relativiser, et à prendre les choses du bon côté : les acci-dents du travail ont connu une baisse sans précédent, en 2020 [1], compte tenu de la crise sanitaire et de ses impacts sur l’organisation du travail.

Pourtant, ces « bonnes nouvelles » ne doivent pas occulter un autre constat : les troubles psychologiques ont subi une forte hausse… Retour en chiffres et explications, afin d’y voir plus clair et d’anticiper d’éventuelles difficultés chez les salariés.

Les accidents du travail en baisse, sur l’année 2020

Les conséquences de la crise sanitaire et des confinements se traduisent dans de nombreux domaines. Et en lien direct avec l’arrêt total ou partiel de l’activité économique au sein de plusieurs secteurs majeurs, les accidents du travail ont baissé de 17,7% en 2020, par rapport à 2019.

 

Une baisse sans précédent, donc, qui s’explique par le recours massif au chômage partiel et au télétravail pour des millions de salariés. Au total, 540 000 accidents du travail ont été comptabilisés en 2020, d’après le rapport annuel sur les risques professionnels, réalisé par l’Assurance Maladie.

 

Cette tendance à la baisse s’est vérifiée de façon spectaculaire dans certains secteurs d’activité, dont le vôtre fait peut-être partie…

 

  • Travail temporaire (-23,9%) ;
  • Secteur tertiaire (-23,3%) ;
  • Édition et communication (-19,4%) ;
  • Alimentation (-18,9%) ;
  • Commerces non alimentaires (-18,4%).
Les principales causes d’accidents du travail

Les 3 causes à l’origine de la plupart des accidents du travail concernent :

  • la manutention manuelle (50% des cas) ;
  • les chutes (29%)
  • l’utilisation d’outillage à main (9%).
Risques professionnels : les accidents de trajet également en baisse

Les périodes de confinement ont aussi donné lieu à une baisse conséquente des accidents de la route durant les trajets domicile/travail. Avec 79 428 cas enregistrés, ces derniers ont en effet diminué de 19,7% par rapport à l’année 2019.

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Vous ou vos proches êtes adeptes des mobilités actives ? Un chiffre à retenir pour rester vigilant : les accidents de vélo et de trottinette, deux moyens de transport très prisés pendant les confinements, ont en revanche augmenté de 14,6% dans la même période…

Pour rouler bien protégé, équipez-vous : casque, accessoires lumineux, gilet rétroréfléchissant, mais aussi rétroviseur, écarteur de danger, avertisseur sonore… Autant d’équipements qui contribuent à vous rendre visibles, audibles, et finalement plus en sécurité pendant vos déplacements.

Une baisse moins nette, voire une augmentation dans certains métiers

La diminution du nombre d’accidents du travail est moins franche dans certains secteurs, notamment dans les activités industrielles et secondaires : la métallurgie affiche une baisse de 18,5% ; là où les secteurs du bois, de la chimie-plasturgie, du textile et de l’ameublement constatent un recul de 16,5%. Dans le BTP, dont l’activité a été interrompue moins longtemps, la diminution des accidents du travail est de 12,8% « seulement ».

 

Fortement mobilisées depuis le début de la crise sanitaire, les branches de l’action sociale et de la santé ont pourtant vu leur nombre d’accidents du travail baisser de 17%.

 

À l’inverse, d’autres activités très sollicitées tout au long de la crise - et particulièrement au moment des confinements - ont connu une augmentation de leur sinistralité, par rapport à l’année précédente.

  • La vente à distance (14%) ;
  • Les centrales d’achat (5%) ;
  • Les ambulances (2,4%).
Un important recul des maladies professionnelles

Autre constat mis en avant par l’étude de l’Assurance Maladie : les maladies professionnelles ont reculé de 19% par rapport à 2019.

 

Responsables de 87% des maladies professionnelles, les troubles musculo-squelettiques ont diminué de 19,6% et les pathologies liées à l’amiante de 13,6%.

 

Le Covid-19 (désormais reconnu en tant que maladie professionnelle [2]), a fait l’objet de plus de 5 000 dossiers déposés auprès de la CPAM par des personnes infectées sur leur lieu de travail, essentiellement des soignants. Actuellement, 1 690 cas ont été instruits favorablement.

Santé au travail : les cas d’affections psychiques se multiplient

Il est important de rester vigilants quant à certains indicateurs déjà en hausse depuis plusieurs années [3] : le nombre d'affections psychiques liées au travail est monté en flèche, à l’occasion de la pandémie.

 

Pour l’année 2020, les chiffres révélés par l’Assurance Maladie font état de 37% d’augmentation des maladies professionnelles relevant de troubles psychosociaux (VS 2019), avec 1441 cas pris en charge.

 

Stress, isolement dû au télétravail ou au chômage partiel, appréhension du retour en entreprise, peur de perdre son emploi ou de cesser son activité… Les risques psychosociaux professionnels peuvent concerner n’importe quel salarié ou dirigeant d’entreprise. Depuis l’instauration des premières mesures sanitaires, la santé mentale des Français est d'ailleurs devenue un enjeu majeur de santé publique [4].

Plus spécifiquement, une étude menée par Santé Publiques France pointe d’ailleurs l’augmentation de près de 4% des symptômes évocateurs d’états dépressifs chez les femmes, en 2020.

 

Des solutions et des ressources existent pour se protéger. Retrouvez de nombreux conseils d’experts sur le site En Forme au Travail, proposé par AXA Prévention.

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