Sur la durée, la consommation excessive de boissons alcoolisées entraîne des complications sévères, qui touchent à la santé physique et mentale comme à la vie sociale de la personne concernée.
Cette addiction aggrave plus de 60 maladies, et elle est la cause principale de certaines d’entre elles.
Les cancers
Il existe un risque accru de développer une tumeur au niveau de plusieurs organes : bouche, œsophage, larynx, estomac, côlon, rectum, foie et sein (chez les femmes). Cet effet favorisant apparaît même avec des consommations que les addictologues ne considèrent pas comme "à risque".
Les troubles digestifs
L’alcoolodépendance augmente les risques de :
- cirrhose du foie (fibrose irréversible empêchant le fonctionnement de cet organe), en particulier chez les femmes ;
- pancréatite chronique ;
- diabète de type 2.
De plus, des varices œsophagiennes (dilatation des vaisseaux autour de l’œsophage) peuvent apparaître et provoquer de graves hémorragies.
Les maladies du cœur et des vaisseaux sanguins
L’alcool accentue le risque d’hypertension artérielle et de ses complications (accident vasculaire cérébral ou "AVC", maladie rénale chronique). Chez les personnes de moins de 40 ans, un AVC sur cinq est lié à une consommation excessive d’alcool. L’alcoolodépendance peut aussi causer des troubles du rythme cardiaque (arythmies) entraînant parfois une mort brutale, même chez des personnes sans antécédents cardiaques.
En dehors de ces pathologies, l’abus de boissons alcoolisées :
- expose aux traumatismes physiques (ex. : chute, bagarre, accident de la route) et à un risque plus élevé de fractures osseuses, en particulier chez les hommes ;
- peut, comme le tabac, réduire la fertilité masculine et féminine ;
- exerce un effet négatif sur le système immunitaire et accroît le risque de développer une maladie infectieuse (ex. : tuberculose, VIH/sida, pneumonie).
L’abus d’alcool favorise la dépression et le suicide, et aggrave les troubles du sommeil. Elle accentue aussi le risque de dépendance à d’autres substances, en particulier au tabac, avec les conséquences néfastes du tabagisme sur la santé.
Avec le temps, l’alcoolodépendance entraîne aussi une atrophie de certaines régions du cerveau, peut causer des problèmes de mémoire et altérer le raisonnement. Chez les personnes schizophrènes, les symptômes psychotiques sont exacerbés par la prise d’alcool.
Elles sont essentiellement liées à l’ivresse et aux modifications du comportement qui en résultent. En effet, l’état d’ébriété est souvent source de conflits avec l’entourage, par exemple :
- dans un débit de boissons (bar, boîte, etc.), sous la forme d’agressions verbales des personnes présentes, voire de bagarres ;
- au domicile (conflit avec le conjoint, maltraitance des enfants) ;
- au lycée ou au travail (à cause d’une baisse des performances notamment).
À terme, les retentissements de ces situations sont nombreux, et varient selon l’âge et la situation des personnes : abandon des études, absentéisme et chômage, **violence sexuelle et conjugale, divorce, éloignement des amis, délits** pouvant amener à une incarcération, etc. La fréquence et la sévérité de ces phénomènes sont directement proportionnelles à la quantité d’alcool consommée.
En savoir plus : Connaître les modalités de traitement de l’addiction