On parle d’addiction lorsque le bien-être d’une personne est dépendant :
- soit d’une substance (alcool, tabac, drogue, médicament, etc.) ;
- soit d’un comportement (abuser des jeux en ligne, acheter compulsivement, manger en trop grande quantité, avoir une sexualité excessive, etc.).
Cette addiction règne durablement sur la vie de la personne, lui impose de renouveler régulièrement la pratique concernée et décide de ses priorités.
À noter : lorsqu’une substance psychoactive (agissant sur le psychisme) est en jeu, on parle plutôt de "dépendance" ou de "toxicomanie" que d’addiction, ce terme ayant un sens plus général.
En savoir plus : [Reconnaître la dépendance à l’alcool](https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/addiction-alcool-alcoolisme)
En savoir plus : [Obtenir plus d’informations sur l’addiction aux écrans](https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/addiction-ecrans)
Une personne qui s’adonne à une pratique potentiellement addictive ne devient pas dépendante dès la première expérience. L’apparition d’une addiction repose en effet sur une répétition du comportement en cause, et prend un certain temps.
Ainsi, si votre adolescent fume du cannabis pour la première fois, ou s’il le fait occasionnellement dans un cadre festif, il n’est pas dépendant. Il adopte ce qu’on appelle un usage "simple" ou "d’expérimentation". Cela n'entraînera normalement ni conséquences durables sur sa santé, ni troubles du comportement ayant des effets nocifs pour lui-même ou autrui.
Par contre, si sa consommation devenait régulière et modifiait sa manière de vivre, il rentrerait dans un usage dit "nocif" ou "abusif". Cette évolution se traduit par un impact physique, psychique et social. Des problèmes familiaux, scolaires ou professionnels peuvent survenir, et le jeune a du mal à se passer de la substance pendant quelques jours. Parfois, il se trouve même impliqué dans des situations dangereuses ou illégales (accident de la circulation, interpellation pour possession de drogue, trafic, etc.).
En savoir plus : [La dépendance au cannabis](https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/addiction-cannabis)
Non, le passage à une consommation nocive n’est pas systématique. Il est facilité par certains facteurs :
- génétiques (nous ne sommes pas égaux face à l’addiction) ;
- psychologiques (le mal-être favorise l’évasion dans des pratiques addictives pour soulager la souffrance) ;
- familiaux ;
- sociaux.
La capacité de chaque substance psychotrope à créer une dépendance entre aussi en jeu. Dans tous les cas, le passage d’un usage simple à nocif est renforcé par la répétition du comportement en cause, qui exige d’en augmenter l’intensité et la fréquence pour ressentir un plaisir identique à chaque fois. Ce phénomène se nomme "accoutumance".