Le traitement d’une addiction est envisagé uniquement si la personne émet le désir de réduire ou cesser sa consommation ou sa pratique. De plus, les soins doivent être programmés en lui laissant le choix du moment et de la méthode, tout en renforçant et en maintenant sa motivation. Idéalement, le traitement s’inscrit dans un projet de vie plus global, sur lequel le patient pourra se concentrer pour puiser forces et motivation, en cas de difficultés à contrôler son comportement.
Selon le type d’addiction et les particularités de l’individu soigné, le traitement peut être mené :
- soit en ambulatoire (la personne se rend au centre de soins dans la journée, mais rentre chez elle le soir) ;
- soit au cours d’une hospitalisation.
Cette deuxième solution est préférée pour :
- les patients dépendants à plusieurs substances (ex. : alcool et opiacés, alcool et médicaments) ;
- ceux qui souffrent de maladies psychiatriques ;
- ceux qui vivent dans la précarité ou dans un environnement peu propice à l’arrêt de l’addiction.
En savoir plus : [L’alcoolodépendance](https://www.axaprevention.fr/sante-bien-etre/sante-question/addiction-alcool-alcoolisme)
Contrairement à une idée reçue, le but d’un traitement contre l’addiction n’est pas nécessairement d’arriver à une abstinence totale. Pour les médecins, réduire la consommation ou la pratique à un niveau inférieur à celui qui caractérise la nocivité peut être l’objectif du traitement. L’arrêt complet et la prévention des rechutes sont difficiles. Aussi, le choix entre réduction de la fréquence et arrêt total doit être laissé au patient, qui choisira selon ce qu’il ou elle pense être capable d’accomplir.
Toutefois, dans certains cas, un sevrage complet doit impérativement être envisagé, par exemple lors de complications sévères de l’alcoolodépendance.