Chez les enfants, les trois quarts des allergies sont dues à cinq familles d'aliments : les oeufs, l'arachide (cacahuète), le lait de vache, les céréales et le poisson. D'autres aliments mis en cause ont également été identifiés.
- Arachide (cacahuète)
- Céleri, cerfeuil
- Fruits à coque (amandes, noix, noisettes, pistaches, pignons de pin, noix de cajou, noix de pécan, etc.)
- Kiwi, avocat, banane, châtaigne
- Lupin
- Moutarde
- Papaye, ananas
- Pomme, poire, pêche, abricot, cerise, fraise, etc.
- Céréales : blé, seigle, orge, etc.
- Radis, raifort
- Sésame
- Soja
- Tomate
- Crustacés
- Oeufs
- Lait
- Poisson et gélatine de poisson
- Escargots
De simples traces de ces aliments peuvent suffire à déclencher une crise chez les enfants allergiques. Par exemple, un biscuit fabriqué dans un atelier où sont utilisées des arachides (destinées à un autre produit) peut être contaminé par la poussière d'arachide présente dans le système de ventilation. Ces possibilités de contamination sont attentivement surveillées et prévenues par les industriels. Elles justifient parfois les mentions "Traces de", "Peut contenir" ou "Fabriqué dans un atelier utilisant" sur les emballages.
Le meilleur moyen de prévenir une crise allergique est de supprimer le, ou les aliments responsables de l'alimentation de l'enfant. Cela est parfois compliqué car certaines substances allergisantes sont présentes dans de très nombreux produits ou préparations. C'est le cas de l'arachide, omniprésente dans l'industrie agroalimentaire, voire dans les produits de toilette et d'hygiène.
Lire les étiquettes est évidemment indispensable, mais constitue parfois une source de frustration, car de nombreux industriels se protègent d'éventuelles poursuites judiciaires en indiquant la présence de traces d'aliments allergisants, alors que leurs produits n'en contiennent pas ! Les parents ont alors beaucoup de mal à identifier des produits que leur enfant allergique pourra consommer en toute sécurité. Le rayon des chocolats et des biscuits en est un exemple particulièrement frappant. Une directive européenne adoptée en 2003 et intégrée au droit français en 2005 devrait clarifier la façon dont la présence d'aliments allergisants est mentionnée sur les emballages.
La frustration des parents d'enfants allergiques ne s'arrête pas aux portes des supermarchés : les artisans et les restaurateurs sont souvent très mal informés des contraintes imposées par une allergie alimentaire et du risque encouru. Par exemple, un boulanger peut assurer à son client que le pain au chocolat qu'il vient d'acheter ne contient pas d'oeuf en oubliant qu'il l'a doré au jaune d'oeuf ! De nombreux parents (en particulier ceux d'enfants allergiques aux arachides ou aux oeufs) préfèrent s'abstenir de les emmener manger au restaurant.
À l'école, des mesures particulières sont prises pour accueillir les enfants qui souffrent d'allergie alimentaire.