Les traitements de l'arthrose reposent essentiellement sur l'utilisation de médicaments contre la douleur et l'inflammation.
L'arthrose est habituellement soulagée par des traitements antalgiques pris par voie orale comme le paracétamol, l'aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, comme l'ibuprofène ou le kétoprofène) à faible dose, parfois accompagnés de médicaments contre la douleur dérivés de l'opium (codéine, tramadol, dextropropoxyphène, etc.). Dans le traitement de l'arthrose, le paracétamol peut être pris à la dose de 1 gramme, quatre fois par jour, mais uniquement sur prescription médicale.
Des traitements antalgiques (AINS) peuvent être appliqués sur les articulations douloureuses (doigts, genoux, etc).
Lors d'arthrose sévère, certains médicaments sont injectés directement dans l'articulation douloureuse.
Les injections d'acide hyaluronique dans le genou permettent de soulager la douleur et de diminuer la gêne. Les injections ne sont remboursées par l'Assurance maladie que si elles sont prescrites et réalisées par un rhumatologue, un médecin spécialisé en réadaptation ou un chirurgien orthopédiste.
Les glucocorticoïdes, ou corticoïdes, sont des produits de synthèse, dérivés de la cortisone, une hormone sécrétée par les glandes surrénales. Les glucocorticoïdes sont également appelés corticostéroïdes. Ils diminuent les signes caractéristiques de la réaction inflammatoire (chaleur, rougeur et gonflement). Les glucocorticoïdes sont des médicaments délivrés sur ordonnance.
Dans le traitement de l'arthrose, les corticoïdes sont généralement administrés sous forme d'infiltrations. L'infiltration consiste à injecter une solution de glucocorticoïde dans ou autour d'une articulation pour calmer la douleur et réduire l'inflammation. Il s'agit d'un traitement local qui permet d'obtenir une forte concentration d'anti-inflammatoire à l'endroit de l'inflammation.
Avec les glucocorticoïdes injectables à effet retard (dont l'effet dure plusieurs jours), des réactions douloureuses au site d'injection peuvent survenir dans les douze heures suivant l'injection. Elles disparaissent spontanément. Les infiltrations ne doivent être pratiquées que par un médecin expérimenté et dans des règles d'asepsie strictes. Pratiquée dans de mauvaises conditions d'hygiène, une infiltration peut provoquer la survenue d'une infection au point d'injection, provoquant l'infection de l'articulation ou un abcès. Si vous constatez un gonflement très douloureux et chaud accompagné de fièvre dans les jours qui suivent une infiltration, prévenez aussitôt votre médecin.
Le médecin peut également faire appel à des orthèses, à la kinésithérapie ou à des cures thermales. Dans les cas graves, la pose d'une prothèse articulaire peut s'avérer nécessaire, par exemple au niveau de la hanche ou du genou.