Mortalité routière en 2020 : une baisse record liée à la crise sanitaire

Mortalité routière en 2020 : une baisse record liée à la crise sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a limité nos déplacements. La mortalité routière a ainsi enregistré une baisse sans précédent…

Mortalité routière en 2020 : une baisse record liée à la crise sanitaire

En 2020, la crise sanitaire a limité nos déplacements. La mortalité routière a ainsi enregistré une baisse sans précédent…

Avec près de 700 morts de moins qu’en 2019, la mortalité routière a chuté de 21,4 % en 2020 : une baisse encourageante, que nous pouvons tous contribuer à faire progresser au fil des mois à venir.

 

Au-delà de l’espoir qu’il suscite, ce chiffre varie selon les tranches d’âges et les modes de déplacements utilisés. Décryptage, afin de faire gagner la sécurité pour tous les usagers.

Sécurité routière : moins de 3000 décès en 2020

La Sécurité Routière a publié, le 29 janvier dernier, un communiqué compilant les chiffres de la mortalité et de l’accidentalité sur les routes en 2020. Y sont recensés :

 

  • 44 997 accidents corporels, soit 11 019 en moins (- 19,7 %) par rapport à 2019 ;
  • 2 550 morts sur le territoire métropolitain, soit près de 700 morts en moins que l’année précédente ;
  • 55 754 blessés, soit 14 736 blessés en moins.

 

Pour retrouver une telle baisse du nombre de morts sur les routes de France, il faut remonter à la période de l’après-guerre…

Baisse exceptionnelle de la mortalité routière : un contexte de crise sanitaire inédit

Certes, le nombre de décès associés aux accidents de la route est en forte baisse et c’est une bonne nouvelle, mais il est important de ne pas le décontextualiser. Impossible en effet de lire ces statistiques sans rappeler la nouvelle donne de l’année 2020 en termes de mobilité.

 

« Le caractère exceptionnel de cette baisse est à relativiser en raison du contexte de crise sanitaire ayant entraîné des mesures de restrictions de déplacements qui ont eu des effets massifs sur le trafic routier », souligne Marie Gautier-Melleray, Déléguée interministérielle à la sécurité routière.

 

Ainsi, le trafic routier a diminué de 75 % en avril 2020, par rapport aux semaines précédant le confinement. Et en novembre de la même année, durant le deuxième confinement, 170 personnes sont mortes sur les routes, soit 87 de moins qu’en novembre 2019.

 

Sur l’année, avec 1243 décès, le nombre d’automobilistes tués sur les routes de France métropolitaine a reculé de 23%.

Crise sanitaire : des modes de déplacements repensés

Durant les périodes de confinements et de couvre-feux, les usagers de la route et des transports en commun ont eu tendance à envisager d’autres modes de déplacements, avec une augmentation significative des pratiques individuelles.

L’augmentation du recours à ces modes de transport se traduit par une baisse plus réduite de l’accidentalité les concernant.

Marche à pied, vélo, et sécurisation des déplacements

D’après le Baromètre AXA Prévention 2021, les déplacements à pied ont augmenté de 20 % depuis le début de la pandémie. De son côté, l’usage du vélo a bondi de 27 % en France en 2020, dont 15 % en milieu rural d’après l’association Vélo et territoires.

 

Une modification profonde de nos habitudes de déplacements qui répond à de nombreux enjeux : moins de pollution, moins d’embouteillages, une meilleure santé publique, plus de dynamisme des commerces de proximité, etc.

 

L’adoption de ces nouvelles habitudes, certes vertueuses, doit aller de pair avec de nouveaux points de vigilance pour sécuriser les trajets de tous. Et en la matière, chacun a un rôle à jouer…

Sécurité routière : une baisse de la mortalité importante pour les personnes âgées, et un chiffre stable chez les jeunes

Globalement, la baisse de la mortalité routière concerne toutes les tranches d’âge, à l’exception des enfants et adolescents, dont les chiffres sont restés stables.

 

Un indicateur à prendre en compte pour améliorer la sécurité des plus jeunes sur la route et dans les rues de nos villes. Sensibilisation des enfants et adolescents, et respect des bonnes pratiques de conduite près des écoles sont plus que jamais de mise.

 

La vigilance des usagers vis-à-vis des piétons est aussi un point clé pour la sécurité des personnes de plus de 65 ans. Restons mobilisés – et surtout attentifs - pour les préserver.

 

Si vous avez des enfants de moins de 11 ans, nous mettons à votre disposition des livrets pédagogiques sur la prévention des risques routiers. Nous pouvons également vous équiper de gilet de haute visibilité, pour être immédiatement perçus par les autres usagers.

Mortalité routière : les accidents en agglomération plus fréquents

Confinements et couvre-feux ont eu un impact direct sur les longs trajets, moins fréquents en 2020. Les déplacements de proximité ont néanmoins été maintenus, avec par répercussion une baisse de la mortalité routière moins notable en agglomération. Le nombre de décès est en revanche à la baisse sur les autoroutes.

Les trajets habituels, itinéraires à risques ?

Ces dernières années, de nombreuses études tendent à prouver que plus un itinéraire est emprunté par un conducteur, plus celui-ci devient dangereux.

 

La raison ? Notre capacité d’adaptation, qui entraîne une baisse de vigilance sur les trajets habituels, et notre propension à adopter des mauvaises habitudes de conduite sur les itinéraires connus…

 

Pour limiter les risques, il est donc essentiel de rester attentif même sur les itinéraires courts et habituels : courses, école, travail…

Covid-19 : la « fatigue pandémique », un point de vigilance pour la sécurité routière

Une enquête, réalisée par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) durant l’automne 2020, a permis de mettre en exergue la fatigue mentale ressentie par de nombreuses personnes depuis le début de la crise sanitaire.

 

Ainsi, au moins 60 % de personnes interrogées ont déclaré se sentir épuisées par le contexte actuel et les différentes restrictions mises en place.

 

Cette fatigue mentale, qui se traduit par des difficultés de concentration et de mémorisation, de l’anxiété et un manque d’énergie, a été nommée par les experts de l’OMS la « fatigue pandémique ».

 

Au-delà d’être pénalisante au quotidien, elle peut se révéler dangereuse lors d’activités nécessitant une bonne concentration, à l’instar de la conduite. Lors de vos déplacements, la vigilance est donc de mise : n’hésitez pas à augmenter le nombre de pauses pendant vos trajets, et à rester attentif aux signes de fatigue au volant.

Sources

Bilan Sécurité Routière 2020