En 2006 (la question n’a pas été posée avant), 1 Français sur 2 déclarait se sentir en sécurité sur les routes. Désormais, ils sont 7 sur 10.
En effet depuis 2004, l’équipement des véhicules s’est largement modifié. Au volant de leurs voitures de plus en plus connectées et équipées (limiteurs de vitesse, détecteurs de fatigue, alertes de franchissement de ligne…), les Français se sentent comme dans un vrai cocon.
En 15 ans, l’action conjuguée des campagnes de prévention et le durcissement de la réglementation ont frappé les consciences des Français. En 2004, 19% des Français déclaraient prendre le volant après avoir bu plus de 4 ou 5 verres d’alcool. En 2019, on n’en compte plus que 6%. Il en est de même pour les grands excès de vitesse. En 2019, 11% reconnaissent rouler à 160-170 km/h sur autoroute. Ils étaient 29% en 2004. En ville malgré une baisse significative de 18 points, les Français sont encore 30% à avouer rouler à plus de 65 km/h. Il y a 15 ans, ils étaient 48%.
D’autres comportements, plus fugaces, ne se sont malheureusement pas améliorés. Quelques secondes d’infraction, sitôt oubliées, durant lesquelles 71% des conducteurs avouent passer au feu orange (vs 73% en 2004) ou franchir une ligne blanche pour doubler (19% en 2019 vs 18% en 2004). Enfin, sur l’utilisation du clignotant, malgré une légère baisse, ils sont toujours 41% à oublier de le mettre (vs 48% en 2004).
En 2004, 22% des conducteurs avouaient téléphoner au volant. Aujourd’hui, avec la progression fulgurante du taux d’équipement (3), la 4G et les applications GPS sur le téléphone devenu smartphone, les usages sont bouleversés : 70% des Français reconnaissent utiliser leur mobile au volant dont presque 1 sur 2 pour passer un appel (46%). De plus, 1 conducteur sur 4 textote ou lit un SMS au volant, et 1 sur 2 concède avoir l’œil rivé au GPS de son smartphone … un « distracteur » pourtant non sans danger. L’usage intensif des jeunes est alarmant : 83% reconnaissent l’utiliser en conduisant.
En 2004, les Engins de Déplacement Personnel (EDP) n’étaient pas d’actualité : vélos en libre-service, monoroues, segway … La trottinette était un jouet et non un engin alternatif de mobilité douce. L’arrivée de ces engins aux côtés des traditionnels deux-roues (vélos, motos, scooters) impose de trouver une nouvelle équation pour partager la route (infrastructure, réglementation etc.).
En 2019, 51% des Français placent toujours les conducteurs de deux-roues motorisés comme les plus dangereux de la route, suivis des voitures (47%) et des trottinettes (36%).
Sur les trottoirs, 4 piétons sur 10 se sentent en insécurité. Pas étonnant quand on sait que 61% des conducteurs de trottinettes frôlent les piétons à vive allure.
Pour sensibiliser les conducteurs de trottinettes au partage de la route, nous menons une grande opération de sensibilisation à Paris, Port de Solférino le 19 Juin 2019 de 12h30 à 20h. Elle permettra à chacun de repartir avec de précieux conseils pour circuler en sécurité et un kit de prévention comprenant 2 équipements indispensables pour être protégé et visible en trottinette électrique : un casque customisable ainsi qu’un gilet de visibilité connecté avec indicateurs de trajectoire.
Ces chiffres sont issus du 15ème Baromètre AXA Prévention 2019 du comportement des Français sur les routes Etude Kantar TNS pour AXA Prévention réalisée du 25 janvier au 14 février 2019 auprès d’un échantillon de 1996 personnes représentatif de la population résidente en France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans.
(1) 2004 : 5 530 tués sur les routes - 2018 : 3 258 tués, soit 33% de vies épargnées.
(2) Pour rappel : une conversation téléphonique multiplie par 3 le risque d’accident / Ecrire un SMS au volant augmente par 23 le risque d’accident / Un conducteur enregistre entre 30% et 50% d’informations en moins sur la route lorsqu’il est au téléphone.
(3) 94% des Français possèdent aujourd’hui un téléphone mobile. Les smartphones se sont imposés comme le téléphone mobile de référence équipant 3 personnes sur 4 en 2018 contre seulement 17% en 2011. Le taux d’équipement en téléphone mobile est de 100% lorsqu’il s’agit des 18-24 ans. (Baromètre du Numérique 2017 et 2018 du Credoc)