Décrétée « grande cause nationale » depuis 2002, la sécurité routière est toujours un cheval de bataille avéré des pouvoirs publics. Objectif : passer sous la barre des 2 000 tués en 2020.
En 2013, le bilan s’établit à 3 250 morts : soit, près de 2 fois moins que 10 ans plus tôt, avec un nombre de 6 059.
Derrière ce bilan positif, se cache une réalité plus mitigée. Ainsi, la proportion de bons et mauvais conducteurs n’a pas évolué. Une stagnation qui s’explique par 2 facteurs principaux : la répartition sociodémographique des conducteurs et l’évolution de la nature des risques.
Le nombre de seniors sur les routes a cru plus vite que la population française. Ainsi, les 55-75 ans représentent 39 % des conducteurs, contre 32 % en 2004. Les seniors étant bien représentés chez les bons conducteurs, ces derniers augmentent mécaniquement.
Seulement 1 bon conducteur sur 2 est une conductrice, alors que les femmes étaient plus nombreuses dans cette catégorie en 2004.
On constate du même coup une féminisation des profils de mauvais conducteurs. Cette catégorie demeure toujours néanmoins dominée par les hommes (+10 % en 10 ans).
En tout, sur les routes, c’est désormais l’égalité parfaite: 50 % d’hommes, pour 50 % de femmes.
En dix ans, les conducteurs français ont pris conscience des risques liés à la consommation d’alcool au volant ainsi qu’à ceux découlant de la conduite à grande vitesse. Ainsi :
- 6 % déclarent encore prendre le volant après avoir bu 4 à 5 verres d’alcool, contre 14 % en 2004
- 19 % indiquent rouler à 160 km/h sur autoroute, contre 29 % en 2004.
Reste un (gros) point noir : le téléphone. Il fait plus de dégâts. 34 % des automobilistes interrogés reconnaissent téléphoner en conduisant, alors qu’ils n’étaient que 18 % en 2004.
Enquête réalisée par téléphone du 12 au 24 décembre 2013 auprès d’un échantillon national représentatif de 1200 personnes.