En tant qu’aliment, le miel est essentiellement une source de sucres (80 % du poids du miel), en particulier de fructose et de glucose. Il est donc assez calorique. Il contient également du potassium (70 mg pour 100 g), des anti-oxydants et des substances prébiotiques, c’est-à-dire des substances qui favorisent la multiplication des bactéries de notre microbiote intestinal.
Certaines personnes ont du mal à digérer le miel qui leur provoque ballonnements et maux de ventre, du fait de sa richesse en fructose. Rappelons également qu’il ne faut pas donner de miel aux nourrissons âgés de moins de 12 mois. En effet, il n’est pas rare que le miel contienne des spores de Clostridium botulinum capables de produire de la toxine botulinique, dangereuse même en quantités infimes pour les bébés.
Sur le plan thérapeutique, le miel a servi à nettoyer les plaies et les brûlures, sa richesse en sucres étant incompatibles avec la prolifération bactérienne.
La gelée royale est une substance laiteuse sécrétée par les abeilles pour nourrir la larve destinée à devenir reine. Sans cette gelée, une larve devient une ouvrière.
La gelée royale contient 13 % de protéines, 11 % de sucres similaires à ceux du miel, 5 % de lipides et 70 % d’eau. Elle est riche en vitamines du groupe B, en sels minéraux et en oligoéléments tels que le chrome, le manganèse et le nickel.
Les cures de gelée royale contre la fatigue sont prescrites depuis des dizaines d’années, mais cet usage relève plus de la tradition que de la science. Aucune étude sérieuse ne soutient les propriétés supposées de la gelée royale. Au vu des données scientifiques disponibles, les autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la Commission européenne) ont estimé que les produits contenant de la gelée royale ne peuvent PAS prétendre :
- augmenter la résistance du corps aux infections ou au stress, ni soutenir le système immunitaire
- améliorer l’appétit ou le tonus, ni combattre la fatigue et le surmenage
- augmenter la sécrétion de lait par les femmes qui allaitent
- réguler les fonctions des glandes endocrines (thyroïde, pancréas, ovaires, testicules, hypophyse, etc.)
- contribuer à la santé de la peau
- soulager les douleurs inflammatoires des articulations et des muscles
- normaliser le métabolisme
- soulager les désagréments de la ménopause
- stimuler la circulation du sang, améliorer la santé du cœur et diminuer les taux sanguins de cholestérol ou de triglycérides
- lutter contre les radicaux libres (effet antioxydant).
La propolis est une substance résineuse récoltée par les abeilles sur les bourgeons des arbres, en particulier ceux des peupliers et des conifères. Cette résine leur sert à colmater les interstices des parois de la ruche et à moduler la taille de l’ouverture par laquelle elles vont et viennent.
La propolis est riche en composés antiseptiques et antifongiques (contre les moisissures) de la famille des flavonoïdes, tels que la quercétine et la galangine ; sa composition varie selon les espèces d’arbre disponibles localement.
La propolis est utilisée depuis l’Antiquité pour soigner les plaies, mais aussi pour embaumer les morts. Aujourd’hui, elle entre dans la composition de nombreux produits proposés pour lutter contre les maux de gorge et les infections des gencives. Néanmoins, aucune étude sérieuse sur l’efficacité de la propolis n’a été faite chez l’homme. Son usage relève plutôt de la tradition. Si son activité antiseptique est bien démontrée en laboratoire, il n’existe aucune preuve avérée de bénéfice concernant la santé chez l’homme.
Au vu des données scientifiques disponibles, les autorités de santé européennes ont estimé que les produits contenant de la propolis ne peuvent PAS prétendre :
- contribuer à la santé des dents et des gencives
- soulager les maux de gorge
- soutenir le fonctionnement du système immunitaire, en général et au niveau des voies aériennes supérieures
- prévenir les refroidissements
- avoir des effets antimicrobiens
- lutter contre les radicaux libres (effet antioxydant)
- participer à l’équilibre des flores microbiennes présentes sur et dans le corps
- contribuer à la fluidité du sang
- soutenir le fonctionnement du foie, favoriser la digestion ou aider à la détoxification de l’organisme
- soulager les maux d’estomac ou d’intestin
- augmenter la résistance de l’organisme.
Ces revendications d’effet sont désormais interdites pour les compléments alimentaires contenant de la propolis.
Le pollen est la semence mâle des fleurs. Cette poussière jaune ou brune est à l’origine du rhume des foins, ou rhinite allergique. Le pollen est récolté par les abeilles qui l’utilisent comme nourriture. Selon les fleurs, il contient de 30 à 50 % de glucides, de 25 à 30 % de protéines et de 1 à 20 % de lipides. Il est riche, entre autres, en vitamines du groupe B, en acides aminés essentiels, en calcium, en fer, en magnésium, en soufre, en cuivre.
Certaines personnes le consomment en cures, à des doses qui vont de 1 à 10, voire 40 g par jour. Aucune étude ne soutient les allégations concernant l’effet du pollen sur les performances physiques et intellectuelles, la mémoire ou les allergies saisonnières. Comme pour la gelée royale, seuls ses bénéfices nutritionnels sont avérés.
Parce que les produits de la ruche contiennent des substances allergisantes (dont les pollens), il n’est pas rare qu’une personne (en particulier celles souffrant de rhinite allergique ou d’allergie au venin d’abeille) présente des signes d’allergie après usage de produits de la ruche (par voie orale ou locale, par exemple des cosmétiques) : rhinite allergique, conjonctivite, rougeurs, démangeaisons, urticaire, gonflements (œdèmes), crise d’asthme, etc.
Du fait de ce risque allergique, il est prudent de commencer avec des doses réduites de produits à base de pollen, de propolis ou de gelée royale et de surveiller ses réactions. Avec les cosmétiques en contenant, mieux vaut commencer par tester le produit sur une petite surface de peau.
Table CIQUAL de la valeur nutritionnelle des aliments
Les allégations autorisées et interdites de l’EFSA
« EU Register on nutrition and health claims », EFSA
« Pas de miel pour les enfants de moins d’un an », Anses, 2016