Les objectifs de formation
D’ici 2030, 100% des cadres de l’État et des collectivités territoriales seront formés aux enjeux biodiversité et climat. [1]
La Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) entend sensibiliser, former, informer et fédérer tous les acteurs autour de ces travaux de préservation de la nature : l’État, les collectivités territoriales, les entreprises, privées et publiques, les associations et tous les citoyens.
Annoncé en 2022 et lancé début 2023, le « Fonds vert » est un dispositif, mis en place par le gouvernement, pour accélérer la transition écologique dans les territoires. Financé à hauteur de 2 millions d’euros, il aide les collectivités à améliorer leur performance environnementale, à adapter leur territoire au changement climatique et à transformer leur cadre de vie.
Il prévoit notamment des projets de désimperméabilisation et de renaturation des villes grâce à un plan « nature en ville » renforcé qui devrait permettre de verdir rapidement les plus grandes collectivités. Objectif : plus de bien-être, plus de nature en ville et à moins de 15 minutes pour tous les citoyens.
Pour mobiliser les enfants dès le plus jeune âge en faveur de la protection de la biodiversité, la SNB prévoit un renforcement de l’éducation et une sensibilisation au développement durable à l’école, au collège, au lycée et en formation initiale.
Pour les écoles et les collèges, un établissement sur trois aura un projet d’aire éducative, en mer, sur terre ou sur les fleuves, pour connecter les enfants à la nature et leur montrer concrètement comment la protéger.
Le nombre d’aires éducatives passera de 1000 à 18000 d’ici 2030. [1]
Le nombre de jeunes en service civique écologique sera aussi multiplié par 10 d’ici 2030.
Enfin, pour motiver les étudiants à choisir cette voie et renforcer les ressources humaines dans ce secteur, une cartographie des métiers et des formations de la biodiversité sera créée et diffusée entre autres via Parcoursup.
Pour pouvoir répondre à l’urgence écologique et aux attentes fortes des citoyens, les agents, mais aussi les maires et tous les citoyens doivent être formés aux enjeux du changement climatique.
Un État et des services publics exemplaires
L’État s’engage à « désartificialiser plus qu’il n’artificialise pour ses bâtiments dès 2027 ». Et d’ici là, 2,5 millions d’agents de la fonction publique vont être formés aux trois crises écologiques : climat, biodiversité et épuisement des ressources. Ils pourront également, s’ils le souhaitent, s’engager dans des associations environnementales sous forme de mécénat de compétences.
Pour mieux gérer les jardins de l’État, un processus de labellisation / partenariat avec des associations environnementales est aussi envisagé. Ces jardins seraient ouverts au public pour la Fête de la nature.
Des acteurs locaux engagés
La SNB ambitionne de former tous les maires et les cadres de collectivités territoriales de France d’ici à 2030. Au-delà de les aider à mieux comprendre les enjeux liés à la biodiversité et au climat, le défi est de les accompagner pour qu’ils les intègrent dans leurs politiques d’urbanisme et leur planification territoriale. Un des outils concrets, issu d’une autre mesure de la SNB, est l’atlas de la biodiversité communale (ABC).
>>Pour en savoir plus, découvrez notre article « Ma commune en Action : une plateforme pour accompagner les communes dans leur transition écologique ».
Des citoyens avertis
Parce que la protection de la biodiversité passe aussi par des actions indirectes comme faire évoluer son mode de vie, un affichage environnemental sera déployé sur les produits textiles et agro-alimentaires à partir de 2024. Il sera ensuite décliné sur d’autres biens et services. L’État va aussi analyser les labels existants pour les optimiser, éviter le greenwashing et éclairer le consommateur dans ses actes d’achats.
Toutes les entreprises ont un impact sur les écosystèmes et sont dépendantes de la biodiversité. La SNB leur propose de repenser leur stratégie en prenant en compte la biodiversité et en mettant en œuvre leurs obligations de transparence et de reporting extra-financier. Et les plus petites structures, les TPE-PME, qui ne sont pas soumises à ces obligations, seront diagnostiquées et aidées grâce à des outils développés par BPI France, l’Ademe ou encore l’Office français pour la biodiversité (OFB). Ce dernier devrait labelliser « Engagées pour la nature » au moins 5000 entreprises d’ici 2025.
Le risque d’effondrement de la biodiversité va devenir un sujet majeur de la communication grand public du gouvernement. Sur l’agenda, on note la Fête de la nature, événement annuel dédié à la nature, célébré par des milliers d’animations gratuites dans toute la France. Objectif : passer de 1 million à 5 millions de participants d’ici 2027.
La 18e édition de la Fête de la nature aura lieu du 22 au 26 mai 2024.
Le gouvernement soutiendra aussi d’autres événements comme les journées européennes du patrimoine (dont le patrimoine naturel) qui ont lieu tous les ans au mois de septembre.
