Les véhicules habitables ont le vent en poupe, notamment depuis la crise sanitaire. Prévoir ses vacances en camping-car et autre van ou fourgon aménagé permet en effet de s’évader, et de briser sa routine, sans pour autant aller au bout du monde. Et tout cela en bénéficiant d’une plus grande autonomie qu’en train ou en avion. Focus sur la législation en vigueur, et les règles de sécurité à connaitre, comprendre et adopter.
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Un demi-million de camping-cars en France
D’après les chiffres de la Fédération française des campeurs, caravaniers et camping-cars (FFCC), 505 000 camping-cars sont actuellement en circulation en France pour 1,4 million d’usagers [1]. En matière d’immatriculation, l’Hexagone est le deuxième pays au niveau européen (après l’Allemagne) avec près de 24 000 camping-cars immatriculés en 2023 (source Uni VDL – Syndicat des véhicules de loisirs).
Le poids du véhicule détermine le type de permis nécessaire, à savoir [3] :
- Les camping-cars dont le PTAC (poids total autorisé en charge) est inférieur à 3,5 tonnes sont assimilés à des véhicules de tourisme. Le permis B suffit pour les conduire. Pour y ajouter une remorque dont le PTAC s’élève à plus de 750 kg, vous aurez besoin de la mention 96 (PTAC total inférieur à 4250 kg) ou du permis BE (PTAC total supérieur à 4250 kg) ;
- Les camping-cars poids lourd, dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes nécessitent un permis spécifique. Il s’agit du permis C1 pour les véhicules dont le PTAC est compris entre 3,5 et 7,5 tonnes. Au-delà (jusqu’à 12 tonnes avec une remorque), vous aurez besoin du permis C1E.
La mention 79, c’est quoi ?
Les conducteurs nés avant le 1er janvier 1975 bénéficient de la mention 79 qui les autorisent à conduire un camping-car dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes avec un simple permis B.
Les vans et fourgons aménagés sont répartis en deux grandes catégories [4] :
- Les véhicules aménagés dont les équipements (couchette, table, coin cuisine) sont amovibles et qui ne comprennent pas d’installation fixe de gaz sont considérés comme des véhicules utilitaires et ne nécessitent pas d’homologation spécifique ;
- Les véhicules aménagés dont la partie habitable abrite des éléments fixes (table, sièges, rangements, lit, coin cuisine raccordé au gaz…) doivent impérativement être homologués VASP.
Un camping-car dont le PTAC est inférieur ou égal à 3,5 tonnes peut stationner aux mêmes endroits qu’une voiture, à condition que le stationnement ne soit ni abusif, ni dangereux, ni gênant [5].
Les camping-cars sont soumis aux mêmes règles que les autres usagers, à savoir ;
- L’interdiction de stationner plus de 7 jours consécutifs à la même place sans bouger ;
- L’interdiction de camper. Vous pouvez manger et dormir dans votre véhicule n’importe où, mais vous ne pouvez pas déplier l’auvent ni installer une table et des chaises sur la voie publique.
De nombreuses communes prévoient également des aires et des zones dédiées aux camping-cars avec les équipements nécessaires (robinet d’eau, borne de vidange). Et bien sûr, les campings accueillent les campings-caristes avec tout le confort nécessaire sur leurs emplacements dédiés !
Au volant de votre camping-car, vous devez garder à l’esprit que le poids et le gabarit du véhicule n’ont rien à voir avec ceux d’une voiture de tourisme. Quelques réflexes simples vont vous aider à limiter les risques sur la route, par exemple [6] :
- Respectez scrupuleusement les distances de sécurité : plus le véhicule est lourd, plus la distance de freinage est grande ;
- Privilégiez le frein moteur dans les descentes ;
- Anticipez les manœuvres (stationnement, demi-tour…) en fonction de l’espace dont vous disposez ;
- Hauteur, largeur, longueur… Ayez bien en tête les dimensions de votre véhicule lorsque vous vous engagez dans des petites rues, dans un tunnel, au péage ou dans un parking (placez un pense-bête sur le tableau de bord avec les mesures pour vous en rappeler) ;
- Si vous vous déplacez à plusieurs camping-cars, évitez de circuler en convoi pour permettre aux autres usagers de vous dépasser facilement ;
- À l’intérieur du véhicule, veillez à ranger vos affaires de façon sécurisée dans les espaces de rangement. En cas de freinage d’urgence ou de choc, les objets non arrimés peuvent se transformer en dangereux projectiles ;
- Comme en voiture, la ceinture de sécurité est obligatoire à l’avant et à l’arrière du camping-car. Les enfants de moins de 10 ans doivent obligatoirement être installés dans un siège-auto adapté à leur âge et à leur morphologie ;
- Pression des pneus, niveaux d’huile, fonctionnement du frigo, du circuit d’eau et du système de chauffage/chauffe-eau… Avant de partir, vérifiez ces différents points, surtout si vous n’avez pas roulé depuis plusieurs mois.
Les camping-cars dont le PTAC est supérieur à 3,5 tonnes doivent respecter des limitations de vitesse spécifiques, à savoir :
- 110 km/h sur autoroute ;
- 100 km/h sur les 2x2 voies avec terre-plein central ;
- 80 km/h sur les autres types de voies hors agglomération.
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[1] https://ffcc.fr/chiffres-cles/
[1bis] https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006188078/2007-10-01
[2] https://ffcc.fr/conseil-pratique/definition-du-camping-car/
[3] https://ffcc.fr/conseil-pratique/quel-permis-pour-conduire-un-camping-car/
[5] https://ffcc.fr/conseil-pratique/stationnement-des-camping-cars/
[6] https://ffcc.fr/conseil-pratique/conduire-son-camping-car/
