Lorsqu'une chirurgie du cancer du pancréas est possible, elle impose souvent une reconstruction d’une partie de l'appareil digestif. Trois techniques chirurgicales peuvent être utilisées.
Cette intervention est pratiquée lorsque la tumeur est située dans la « tête » du pancréas. Le chirurgien enlève cette partie de l’organe, la vésicule biliaire, ainsi qu'une partie de l'estomac et de l'intestin grêle. Il peut également retirer des ganglions lymphatiques.
Elle est indiquée si la tumeur se situe dans la queue du pancréas. Le chirurgien retire cette partie de l’organe, ainsi que la rate.
Cette opération est rarement pratiquée car elle s'accompagne de l'ablation de la vésicule biliaire, de la rate, d'une partie de l'estomac et de l'intestin grêle, et des ganglions lymphatiques.
Lors de l'intervention chirurgicale, le chirurgien peut aussi réduire les symptômes provoqués par la compression qu’exerce la tumeur sur les organes voisins. En cas de cancer non opérable, une opération spécifique est parfois programmée dans ce but. Il s’agit par exemple de rétablir la bonne circulation de la bile ou des aliments, en plaçant des tubes creux (endoprothèses) qui maintiennent ouverts les canaux biliaires ou l'intestin grêle.
Après la chirurgie, la convalescence est longue, et comprend un séjour en soins intensifs. Une alimentation par voie intraveineuse ou par sonde (placée dans l'estomac) est nécessaire, ainsi qu'un suivi nutritionnel étroit. Des troubles gastro-intestinaux peuvent survenir (problèmes de transit digestif entraînant des vomissements, présence de matières grasses dans les selles). Des médicaments sont prescrits pour corriger ces effets indésirables.
Le plus souvent, une chimiothérapie est aussi administrée quatre à six semaines après la chirurgie, suite à la cicatrisation des organes.