Rhinites saisonnières, asthme… Les pathologies allergiques respiratoires explosent ces dernières années, en lien avec le réchauffement climatique qui influence la durée et l’intensité de la saison pollinique. Explications.
La santé humaine dépend directement de l’état de l’environnement. Lorsque la nature est polluée ou dégradée, cela peut entraîner de nombreux risques pour notre santé : maladies respiratoires, allergies, stress thermique, etc.
Il existe donc un lien fort entre l’environnement et la santé. C’est pour cela que chaque action qui nuit à la nature — comme le fait de polluer l’air, d’accentuer la déforestation, etc. — a des conséquences sur notre bien-être.
Les conséquences de ce lien sont ce qu’on appelle la santé environnementale : une approche scientifique qui vise à prévenir les problèmes de santé en protégeant les écosystèmes naturels.
La santé environnementale encourage aussi le développement de solutions basées sur la valorisation de la nature, comme la végétalisation des villes, la protection des forêts ou la gestion durable de l’eau. Ces actions permettent non seulement de préserver la biodiversité, mais aussi d’améliorer la santé publique.
… vous avez dit « pollens » ?
Le dérèglement climatique a des effets directs sur notre santé, notamment en allongeant la période de pollinisation. Avec des hivers plus doux et des printemps précoces, les plantes commencent à fleurir plus tôt dans l’année. Résultat : la saison des pollens dure plus longtemps, ce qui augmente l’exposition aux allergènes.
En France, de plus en plus de personnes souffrent d’ailleurs d’allergies aux pollens. Chaque année, au printemps — et parfois même dès la fin de l’hiver — les rhinites allergiques se multiplient. Les symptômes sont bien connus : yeux qui piquent, nez qui coule, gorge irritée… Près d’un Français sur quatre est concerné par ces réactions allergiques.
Et la tendance est inquiétante : selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre de personnes allergiques pourrait doubler d’ici 2050. Cela montre à quel point les effets du dérèglement climatique sur la santé publique sont déjà visibles et risquent de s’intensifier.
Connaissez-vous le concept d’exposome ?
Pollution, stress, bruit, soleil, alimentation… L’exposome désigne tout ce à quoi nous sommes exposés depuis la naissance et même avant, dans le ventre de notre mère, et qui peut impacter la santé humaine.
>> Préservez la santé environnementale en marchant et en pédalant !
La pollution de l’air due à l’activité humaine aggrave l’asthme, provoque des maladies respiratoires et tue ainsi des millions de personnes chaque année dans le monde. Elle rend également le corps humain plus sensible aux pollens. En France, ce type d’allergies a été multiplié par 3 en 25 ans et près de 20% des enfants français âgés de plus de 9 ans souffriraient de rhinite allergique (aussi connue sous l’appellation « rhume des foins ») causée par les pollens. [1 et 2]
Comme indiqué ci-dessus, la hausse des températures provoque une pollinisation et une floraison plus précoce et plus longue. S’ajoute à cela la concentration de plus en plus forte de CO2 dans l’atmosphère, qui a également pour effet d’augmenter la densité de certains grains de pollen particulièrement allergisants dans l’air ambiant.
Parmi ces pollens, on retrouve ceux du bouleau, de l’ambroisie, des graminées, du cyprès ou du frêne, qui provoquent des réactions allergiques chez de très nombreuses personnes. [3]
Lorsque la saison pollinique est au plus haut, les personnes allergiques peuvent appliquer ces quelques conseils pour limiter les effets des pollens, à savoir [3] :
- Se brosser les cheveux régulièrement ;
- Aérer leur habitation très tôt le matin ou tard dans la soirée ;
- Consulter les bulletins allergo-polliniques ;
- Ne pas faire sécher le linge en extérieur.
Connaissez-vous l’« indice pollen » ?
Au même titre que la qualité de l’air, le public peut se renseigner sur la présence de pollen dans chaque région. Il s’agit de l’« indice pollen », mis en place par Atmo France et la Fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air. Ces données, mises à jour quotidiennement, sont consultables sur le site d’Atmo France, avec la liste des pics de pollen enregistrés sur l’ensemble du territoire national.
D’après une étude publiée en 2024 par AXA Prévention, la santé apparaît comme une véritable source de motivation pour agir pour l’environnement : 63% des répondants estiment qu’agir en faveur du climat protège leur santé et celle de leurs proches.
AXA Prévention a mis en ligne la plateforme Climat & Moi pour vous aider à passer à l’action afin de vous prémunir des impacts du changement climatique.
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