Conduite accompagnée : gagner de l’expérience pour passer son permis

Conduite accompagnée : quelle formule choisir pour préparer son permis de conduire ?

Dès l’âge de 15 ans, il est possible d’apprendre à circuler en voiture grâce à la conduite accompagnée. L’apprenti conducteur a ainsi plus de temps pour acquérir de l’expérience et gagner en assurance avant de passer l’examen du permis de conduire. Concrètement, comment cela se passe-t-il ? AXA Prévention vous éclaire sur les 3 formules de conduite accompagnée existantes : l'apprentissage anticipé de la conduite (AAC), la conduite supervisée et la conduite encadrée.

Conduite accompagnée : quelle formule choisir pour préparer son permis de conduire ?

Dès l’âge de 15 ans, il est possible d’apprendre à circuler en voiture grâce à la conduite accompagnée. L’apprenti conducteur a ainsi plus de temps pour acquérir de l’expérience et gagner en assurance avant de passer l’examen du permis de conduire. Concrètement, comment cela se passe-t-il ? AXA Prévention vous éclaire sur les 3 formules de conduite accompagnée existantes : l'apprentissage anticipé de la conduite (AAC), la conduite supervisée et la conduite encadrée.

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Le chiffre

En 2022, seulement 16% des candidats au permis de conduire avaient choisi de passer leur permis en conduite accompagnée. [1]

Formule N°1 de la conduite accompagnée : l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC)

Cette formule s’adresse aux jeunes dès 15 ans. Elle comprend une formation initiale en auto-école avec une évaluation préalable d’une heure, un apprentissage théorique sur les enjeux de la sécurité routière qui prépare à l’épreuve (et à la réussite) du code ainsi que 20h de conduite minimum. À la fin de ce parcours, l’élève reçoit une attestation de fin de formation initiale.

Il a ensuite plusieurs années pour conduire sous le contrôle d’un accompagnateur et gagner ainsi en expérience et en confiance au volant. Il a également l’occasion de tester des situations et des conditions de circulation différentes, des véhicules différents et des conditions météorologiques différentes. Il doit conduire plus de 3000 km sur une période d’au moins un an.

Vous souhaitez accompagner votre enfant ? Il vous suffit d’être titulaire du permis B depuis 5 ans ou plus sans interruption, d’avoir l’accord de votre assurance auto pour la conduite du véhicule utilisé lors de la conduite accompagnée, de ne pas avoir été condamné pour certains délits (homicides et blessures involontaires, délit de fuite…), d’être mentionné dans le contrat signé avec l’école de conduite et de participer aux rendez-vous pédagogiques. Un élève peut avoir plusieurs accompagnateurs, dans le cadre familial ou hors de celui-ci.

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Le saviez-vous ?

L’accompagnateur doit obtenir, en amont, un accord écrit de l’assurance précisant l’extension de garantie nécessaire pour la conduite du véhicule en conduite accompagnée. Cette extension n’entraîne pas de coût supplémentaire.

Tout au long de la formation, trois rendez-vous pédagogiques sont obligatoires entre l’apprenti conducteur, l’accompagnateur et le moniteur d’auto-école. Objectif : discuter de la formation et vérifier les acquis.

À partir de 17 ans, l’apprenti conducteur peut réserver sa place pour le permis de conduire (catégorie B pour véhicules légers) sur la plateforme Rendez-vous Permis. Le délai est en moyenne de 2 mois. S’il le réussit, le permis lui sera délivré officiellement à partir de ses 18 ans. Il obtient alors un permis probatoire d’une durée de 2 ans avec 6 points au lieu de 12.

En 2022, les 16-24 ans représentent 78% des candidats au permis de conduire. [1]

Les avantages de cette formule :

  • un meilleur taux de réussite à l’examen (74,7% en 2022 contre 52% pour candidats ayant suivi la formation classique), [1] [2]
  • un nombre d’accidents considérablement réduit,
  • une période probatoire abaissée de 3 à 2 ans.

>>Pour aller plus loin, consultez notre article AXA Prévention proposant 6 solutions concrètes pour payer moins cher son permis de conduire.

Formule N°2 de la conduite accompagnée : la conduite supervisée

Cette formule est plus souple que l’AAC. Elle permet au candidat âgé de 18 ans minimum de compléter sa formation initiale réalisée dans une école de conduite (réussite du code + heures de conduite) par une phase de conduite « supervisée » par un accompagnateur. L’idée est d’acquérir une expérience de conduite avant de passer l’examen, ou après un échec, et de se préparer dans les meilleures conditions.

L’accompagnateur doit répondre aux mêmes critères que pour l’apprentissage anticipé de la conduite (cf. ci-dessus).

En revanche, seul un rendez-vous pédagogique est organisé pour suivre l’évolution de l’apprenti conducteur.

Aucune durée minimale, aucune distance minimale à parcourir ne sont imposées. Le candidat peut s’inscrire à l’examen quand il se sent prêt. S’il réussit, il se verra remettre un permis B probatoire de 3 ans.

L’avantage de cette formule : arriver le jour de l’épreuve pratique avec un maximum d’expérience et de confiance au volant.

Formule N°3 de la conduite accompagnée : la conduite encadrée

La conduite encadrée s’adresse aux jeunes de 16 ans minimum qui souhaitent passer le permis B ou le permis poids lourds. Les conditions d’accès sont les suivantes : suivre une formation professionnelle, en vue de l’obtention d’un diplôme de l’éducation nationale, incluant le permis de conduire et avoir obtenu l’attestation du chef d’établissement de cette formation.

L’accompagnateur doit répondre aux mêmes critères que pour l’apprentissage anticipé de la conduite ou la conduite supervisée et doit participer, dans ce cas précis, à 2 rendez-vous pédagogiques.

Une fois le code et les heures de conduite validés, l’apprenti conducteur peut conduire avec l’accompagnateur de son choix pour entretenir et améliorer son niveau d’expérience. Le permis ne peut lui être délivré qu’à l’âge de 18 ans. Il est probatoire pour une durée de 3 ans.

Les avantages de cette formule :

  • gagner de l’expérience en conduite ; 
  • obtenir son permis de conduire dès le jour de ses 18 ans, sous réserve d’avoir obtenu son diplôme professionnel.

Pour les 3 formules, le jeune conducteur s’engage à :

  • Conduire uniquement en France ;
  • Respecter les limitations de vitesse spécifiques ;
  • Placer l’autocollant « Conduite accompagnée » sur le véhicule concerné

>>Et si vous vous posez des questions en tant qu’accompagnateur, notamment sur les pathologies difficilement compatibles avec la conduite, découvrez notre article « Comment concilier santé et sécurité routière ? ».

Sources

[1] ornikar.com

[2] https://www.securite-routiere.gouv.fr/passer-son-permis-de-conduire/conduite-accompagnee