Une formation de 7 heures, c’est le strict minimum pour rouler en sécurité avec un 125 cm3. Avant de conduire un deux-roues, il faut maîtriser plusieurs grands principes :
D’abord, le freinage… avec les deux freins ! C’est le frein avant qui est le plus important à maîtriser en deux-roues. L’effet gyroscopique qui stabilise le deux-roues motorisé, s’interrompt en cas de freinage trop prononcé et bloque la roue avant, entraînant la chute de façon inévitable si la moto n’est pas bien en ligne. Si la roue avant est bien droite, relâchez le frein pour permettre à la roue de repartir en rotation.
Les problèmes d’adhérence sont très différents de ceux de la conduite en voiture : les pneus d’un scooter ou d’une moto portent sur une petite surface, contre 4 surfaces de roues beaucoup plus larges sur une voiture. Quand il pleut, quand il y a du gasoil sur la route, ou encore sur les bandes blanches, de nombreux changements d’adhérence surviennent tout au long d’un trajet en deux-roues. En formation, on apprend à maîtriser la prise d’angle pour préserver au maximum l’adhérence dans toutes les situations.
La façon de se placer sur la chaussée : apprendre à se placer au milieu de la chaussée, à ne pas serrer trop à droite, à guetter les pièges des voitures à l’arrêt, des automobilistes qui ouvrent leur porte, des piétons... En résumé, anticiper les réactions des autres usagers de la route, pour rester en sécurité.
Le contrôle : l’usage des rétroviseurs est indispensable mais insuffisant car il y a beaucoup d’angles morts lorsque l’on conduit un deux-roues. Il est nécessaire d’apprendre à contrôler en vision directe, en tournant la tête beaucoup plus souvent qu’en voiture.
L’adaptation de l’allure et le respect des distances de sécurité sont aussi essentiels : il faut adapter la vitesse de son deux-roues en fonction de l’adhérence et de l’espace disponible, de la météo, de l’état de la route et des comportements des autres usagers de la route.
Enfin, pendant une formation, on apprend à contrôler l’état de son deux-roues : mieux vaut régulièrement contrôler la pression des pneus, le niveau d’huile et l’éclairage. Sur un deux-roues, un problème mécanique peut vite devenir très dangereux ! »
En résumé, un scootériste qui suit une formation acquiert des connaissances et développe une vigilance salutaire sur la route.
Les scooters trois-roues pèsent lourd (entre 220 et 230 kg) et sont dotés d’un moteur puissant d’environ 40 CV. « La qualité de freinage est certes accrue par la présence d’une troisième roue, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut réduire les distances de sécurité. C’est en raison de ces spécificités que dans notre école, les formations 3 roues durent 2 heures supplémentaires, 9 heures donc au total », commente Philippe Monneret.