Le confinement intime de rester chez soi, parfois avec peu de travail et peu de distraction : l’ennui se fait rapidement sentir. Fini les journées chronométrées, en « pilote automatique ».
Tout à coup, on a du temps pour soi, pour se poser, pour ne plus penser. Le cerveau se met aussi en mode « repos ». Le meilleur moyen pour donner libre cours à des idées ou des envies nouvelles, et enfin laisser parler l’imaginaire [1].
S’ennuyer signifie aussi se retrouver face à soi-même, donc se reconnecter avec sa vie et se recentrer sur ce qui importe vraiment.
L’exercice peut paraître vertigineux. Pourtant, pouvoir prendre du recul, se débarrasser d’une forme de charge mentale, remettre en question ses choix et décisions, c’est sain et souvent salvateur.
Ce confinement aura certainement le bénéfice d’une prise de conscience, et d’ouvrir de nouvelles perspectives.
Accepter la situation, accepter de ne rien faire, de s’ennuyer et de lâcher prise : voilà le défi que le confinement nous lance. Dans les pays nordiques et plus spécifiquement aux Pays-Bas, cette inoccupation érigée en art de vivre porte un nom : le niksen [2].
Le niksen, ou l’art de ne rien faire, procure un état de calme et de sérénité.
En pratique, il suffit par exemple de ne faire aucune activité, de se déconnecter des écrans, et d’observer ce qui nous entoure. Pour retrouver des bonheurs simples.
Cette capacité à se reconnecter avec le temps présent est aussi une des vertus de la méditation en pleine conscience.
Les experts de la petite enfance s’accordent à dire qu’il est primordial de parfois laisser les enfants s’ennuyer, pour booster leur créativité et développer leur imaginaire.
Une des vertus de l’ennui chez l’enfant est justement de le connecter avec ses propres désirs. A contrario, vouloir à tout prix remplir excessivement la semaine de l’enfant ou adolescent par des activités en tout genre l’empêche de penser par lui-même.
Alors, profitez individuellement et en famille de ces moments d’ennui vertueux !