La décarbonation, ce n’est pas seulement une nécessité environnementale. C’est aussi une opportunité stratégique pour attirer et fidéliser ses nouvelles recrues. En adoptant des actions concrètes et transparentes, les entreprises s’assurent non seulement de limiter leur impact carbone, mais aussi de construire une marque employeur durable et responsable.
A savoir
80% des dirigeants de TPE-PME ont envie d'agir davantage pour l'environnement. Leur objectif ? Protéger la santé de leurs collaborateurs et de leurs clients.
[étude OpinionWay pour AXA Prévention 2024]
Les jeunes, particulièrement les 15-25 ans, affichent une sensibilisation marquée aux enjeux environnementaux. Cette génération a grandi dans un contexte où l'éducation et l'accès à l'information sur les questions écologiques ont été largement renforcés : 69 % d'entre eux se considèrent bien informés. [1]
Leur conscience accrue de la crise climatique leur permet de mieux comprendre les enjeux auxquels le monde est confronté, mais s'accompagne d'une certaine forme de désillusion. En effet, beaucoup ressentent un sentiment de fatalisme face aux défis environnementaux. Ce n’est pas un signe de découragement complet, mais un appel à des actions concrètes.
Les préoccupations liées au dérèglement climatique surpassent désormais celles concernant d’autres sujets majeurs comme le pouvoir d’achat. Les données montrent que l’urgence climatique se trouve au sommet des priorités de la jeunesse :
- 80 % des jeunes de 18-30 ans s’inquiètent de l’épuisement des ressources naturelles ;
- 79 % sont préoccupés par le dérèglement climatique et ses impacts futurs ;
- 78 % s’inquiètent pour l'avenir des générations futures. [2]
Face aux enjeux climatiques, les jeunes générations se tournent prioritairement vers des acteurs qu'ils perçoivent comme fiables et proches. Les scientifiques et climatologues bénéficient de la plus grande confiance, avec 71 % des jeunes leur accordant une légitimité pour agir. Cela démontre une préférence pour des solutions ancrées dans la rigueur scientifique et la crédibilité des experts.
Les PME et collectivités locales suivent de près, avec 67 % et 66 % de confiance. Leur ancrage local et leur capacité à mettre en place des actions concrètes et visibles les positionnent comme des acteurs de premier plan dans l’esprit des jeunes, qui voient en eux des moteurs de changement efficaces.
En revanche, la confiance envers les grandes institutions est plus limitée. Seuls 37 % des jeunes font confiance à l’État pour répondre aux défis climatiques, et 45 % en ce qui concerne les grandes entreprises. Ce décalage reflète une forme de scepticisme à l'égard des grandes structures, jugées souvent trop lentes ou détachées des réalités locales. [2]
Les jeunes générations, en particulier la tranche des 18-30 ans, cherchent des entreprises qui intègrent des préoccupations environnementales dans leur ADN. Une enquête menée par Harris Interactive révèle que :
- pour 82% des jeunes, le fait que l’emploi soit respectueux de l’environnement est un critère important.
- 57% des jeunes renonceraient à postuler dans une entreprise qui ne prendrait pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux à leurs yeux.
- 50% déclarent qu’ils pourraient quitter un emploi s’ils estimaient que leur entreprise ne prend pas suffisamment en compte les enjeux environnementaux. [2]
Ces chiffres montrent que l’attraction et la fidélisation des talents ne reposent plus uniquement sur des rémunérations attractives ou des opportunités de carrière. Désormais, les jeunes salariés veulent sentir qu'ils contribuent à un projet global, en phase avec leurs propres convictions écologiques. Pour eux, travailler dans une entreprise, c’est participer à un impact collectif positif, notamment sur les questions climatiques.
Même si les jeunes générations placent l’écologie au cœur de leurs priorités, seuls 57 % estiment que les entreprises intègrent réellement ces enjeux dans leur stratégie.
Un chiffre qui montre que beaucoup d’employeurs ont encore une marge de progression pour répondre aux attentes de cette nouvelle génération, plus exigeante en matière de durabilité. Ce décalage perçu souligne l’importance pour les entreprises d’adopter une communication plus transparente, mais aussi de mieux valoriser les actions concrètes déjà mises en place.
En interne, les jeunes actifs ne se sentent pas toujours compris. Près de la moitié d’entre eux a déjà eu l’impression que leurs préoccupations environnementales n’étaient pas prises au sérieux par leurs collègues ou leur hiérarchie. Ce manque de considération peut affecter la motivation des jeunes talents, qui souhaitent s’engager dans des entreprises véritablement soucieuses de leur impact environnemental.
Encourager une culture où chacun se sent acteur du changement est donc essentiel pour améliorer ce sentiment d’appartenance.
Enfin, un jeune sur quatre soupçonne son entreprise de pratiquer le greenwashing, ce qui souligne un besoin criant de sincérité dans les démarches écologiques. Les jeunes attendent plus que de simples discours : ils veulent des actions concrètes et mesurables. Pour les entreprises, cela signifie être transparentes sur les objectifs, les progrès et les résultats.[2]
Pour répondre aux attentes des jeunes générations en matière d’engagement écologique, les entreprises peuvent mettre en place des actions très concrètes, visibles et mesurables. Voici quelques exemples d'initiatives à envisager pour renforcer cet engagement :
- Instaurer des plans de mobilité durable : favoriser le télétravail, encourager les déplacements en transports en commun, ou promouvoir l'usage de vélos et véhicules partagés pour réduire l’empreinte carbone des employés.
>> Consultez nos articles sur les atouts environnementaux du télétravail, et la sécurité des dispositifs de mobilités actives - Optimiser l’efficacité énergétique : investir dans des bâtiments moins énergivores, avec des systèmes de chauffage et de climatisation durables.
- Adopter des énergies renouvelables : s'approvisionner en énergie locale, verte ou installer des panneaux solaires pour alimenter tout ou partie de vos bureaux.
- Réduire et valoriser les déchets : mettre en place des politiques zéro plastique, développer des systèmes de recyclage performants, et encourager une consommation responsable des ressources.
- Créer des postes dédiés à la transition écologique : nommer des responsables RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui seront chargés de piloter et de coordonner ces initiatives environnementales au quotidien, et d’échanger à ce propos avec vos équipes.
- Favoriser l'économie circulaire : intégrer des pratiques de recyclage avancées, encourager la réutilisation de matériaux et soutenir des initiatives permettant de prolonger la durée de vie des produits.
>> Pour vous inspirer, découvrez notre article sur l’économie circulaire à destination des élus locaux - Réduire les émissions liées aux déplacements professionnels : limiter les voyages d’affaires en encourageant les réunions à distance et en favorisant les modes de transport moins polluants.
Ces actions, en plus de renforcer la crédibilité de l’entreprise, permettent aux employés de participer activement à la transition écologique, donnant ainsi un sens concret à leur engagement professionnel.
>> Les attentes des jeunes générations sont claires : les entreprises doivent s'engager pour réduire leur empreinte carbone. En adoptant des actions concrètes et mesurables, vous avez l’opportunité de faire la différence en alignant les valeurs de votre entreprise avec celles de vos collaborateurs. Alors, qu'attendez-vous pour agir et faire de votre engagement environnemental un levier stratégique ?
