Cette souffrance généralisée se traduit par du stress, de l'anxiété, voire un état dépressif. La souffrance psychique toucherait environ une personne âgée sur dix.
Ses principaux facteurs de risque sont l'isolement, source de solitude, la disparition du conjoint, une perte soudaine d'autonomie suite à un accident de santé, ainsi que les problèmes de santé chroniques qui triplent le risque de survenue d'un épisode dépressif. Celui-ci se traduit le plus souvent par une perte de motivation pour les choses habituellement appréciées, une diminution des interactions avec les autres, des troubles du sommeil ou de l'appétit, une fatigue ou une tristesse excessive.
Souvent associée aux maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, etc.), la diminution des performances intellectuelles peut également être un signe de souffrance psychique : par exemple, la dépression peut provoquer des troubles de la mémoire, une apathie, une résistance à s'engager dans une discussion, voire des difficultés à s'exprimer. Quand ces problèmes deviennent gênants au quotidien, ils doivent alerter les proches.
Chez certaines personnes âgées, la souffrance psychique s'exprime par des troubles de l'humeur autres que ceux liés à la dépression. Irritabilité, agressivité, violence, difficultés dans les relations familiales ou sociales, refus de communiquer sont autant de signes qui doivent alerter les proches, en particulier s'ils ne correspondent pas au caractère de la personne âgée lorsqu'elle était plus jeune. Chez certaines personnes âgées, la souffrance psychique peut se compliquer d'un abus de boissons alcoolisées (alcoolisme chronique).
Parlez-en au médecin traitant de la personne âgée. Il la connaît bien et saura vous orienter, si nécessaire, vers un centre associant gériatrie et neurologie, une consultation mémoire ou une structure d'évaluation des troubles psychiques du vieillissement. Des spécialistes lui feront passer des tests d'exploration de la personnalité et de la santé psychique. Des évaluations complémentaires pourront être envisagées, soit en hospitalisation de jour, soit sur une durée plus longue d'hospitalisation. Ce sera l'occasion de réaliser des examens tels que des bilans biologiques poussés, une IRM ou un scanner.