Le droit à la déconnexion… ou comment éviter le surmenage !
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Le droit à la déconnexion… ou comment éviter le surmenage !

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est généralisé. Si bien qu’aujourd’hui 24 % des actifs français se déclarent comme télétravailleurs réguliers [1].

Le droit à la déconnexion… ou comment éviter le surmenage !

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, le télétravail s’est généralisé. Si bien qu’aujourd’hui 24 % des actifs français se déclarent comme télétravailleurs réguliers [1].

Droit à la déconnexion : ce que dit le code du travail

Instauré par la « Loi travail » du 8 août 2016, le droit à la déconnexion est en vigueur depuis le 1er janvier 2017, en France.

Celui-ci vise à protéger les salariés en :

  • Assurant le respect des temps de repos et de congés
  • Garantissant l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale
  • Protégeant la santé (physique et mentale) des salariés.

Néanmoins, si le Code du Travail encadre le droit à la déconnexion, il n’en définit pas les modalités d'exercice qui doivent être déterminées au niveau de l'entreprise, par le biais d'un accord employeur-salariés. [3]

A défaut d'accord, notamment dans les entreprises de plus de 11 salariés, l'employeur est tenu d’élaborer une « charte », définissant les modalités de l'exercice du droit à la déconnexion et prévoyant la mise en œuvre d'actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques. [4]

Droit à la déconnexion en entreprise : comment le mettre en place ?

Le télétravail peut contribuer à augmenter la charge de travail, ou du moins la “charge mentale” liée au travail et importée au domicile. Cela signifie qu’en décloisonnant les univers professionnels et personnels, le monde de l’entreprise peut à la fois simplifier la gestion du temps de ses collaborateurs, mais aussi inviter matériellement des sujets de préoccupation venus de l’entreprise, dans la sphère privée du salarié.

Le rôle de l’employeur et des ressources humaines s’avère donc clé : connaitre suffisamment ses collaborateurs pour être en mesure d’envisager la charge et le temps de travail réels de la personne concernée est primordial, afin de l’aider à se “déconnecter” [5]. Des échanges réguliers et l’incitation à partager son ressenti sur les nouveaux modes de travail restent les meilleurs outils pour ajuster la relation professionnelle.

Si cette charge est trop importante, des actions simples peuvent être mises en place pour la réduire :

  • Adapter les objectifs et les responsabilités de chaque employé, au cas par cas ;
  • Proposer des formations pour améliorer la productivité et la gestion du temps ;
  • Recruter pour soulager les équipes existantes ;
  • Vérifier régulièrement l’évolution de la charge de travail [6].
Télétravail : quelques astuces pour limiter l’hyper connexion

Un adulte consulte en moyenne 221 fois son smartphone, chaque jour. Autant d’interruption d’activités et de conversations qui, ajoutées aux contraintes liées au télétravail, conduisent à un cocktail numérique potentiellement… épuisant.

Un autre point à ne pas négliger repose donc sur les bonnes pratiques d’utilisation des outils numériques. Par exemple :

 

  • veiller à programmer ses envois de mails tardifs pour le lendemain matin,
  • inviter ses équipes à supprimer les notifications sur leurs smartphones le soir et le week-end
  • activer des messageries d’absence et de réorientation lorsque l’on est « déconnectés » …

 

… des pratiques très en phase avec le droit à la déconnexion de chacun [7].

Santé des salariés : les risques liés à l’hyper connexion

Selon plusieurs études menées au cours des deux dernières années, l’hyper-connexion a un impact négatif sur l’état émotionnel des salariés, les conduisant potentiellement à l’épuisement. Elle impacte aussi évidemment leur équilibre travail-famille [9].

Au-delà de la réalisation de quelques heures supplémentaires, le « stress anticipatoire » généré par l’attente d’un mail et de la pression pour y répondre au plus vite est pointé du doigt. Autrement dit, les employés s’épuisent à vouloir être trop disponibles... [10]

Un fardeau digital qui fait monter l’hormone du stress, altère la concentration, et perturbe le sommeil en devenant une source majeure d’anxiété [11]

Entreprises et salariés : les bénéfices du droit à la déconnexion

Alors que 63% des actifs font usage des technologies de l’entreprise (logiciel, mail, téléphone professionnel) en dehors de leur temps de travail, seulement 22% des entreprises optent pour des outils qui limitent cette utilisation durant les heures de repos [12]

Un chiffre encore trop faible, que chacun peut contribuer à faire grandir : le droit à la déconnexion représente une avancée considérable dans l’amélioration de la qualité de vie au travail.

Aussi, les 18-25 ans placent le bien-être au travail parmi les plus importants critères dans leur choix de carrière... Le droit à la déconnexion représente donc un pas en avant pour les salariés mais aussi pour les entreprises désirant attirer de jeunes talents [13].

>> Consultez notre article sur les actions d’accompagnement dédiées aux TPE-PME.

Sources