Le challenge du mois de janvier sans alcool, plus connu sous le nom de « Dry January », est relevé tous les ans par des millions de personnes à travers le monde. À cette occasion, Santé Publique France lance une campagne de sensibilisation grand public afin de désacraliser la consommation d’alcool, dans les occasions festives.
Qui relève le défi du Dry January ?
D’après un sondage BVA réalisé en décembre 2021 pour la Ligue contre le cancer [1], près de 35% des Français pensent participer au Dry January.
Comme son nom l’indique, le Dry January a été lancé en Angleterre, par l’organisation « Alcohol Change UK ». Depuis le premier événement organisé en 2013, cette opération a pris une ampleur internationale en étant adoptée dans de nombreux pays.
Le principe est très simple : il s’agit de stopper sa consommation d’alcool durant tout le mois de janvier. Voilà une bonne résolution facile à tenir ! L’objectif de ce mois sans alcool : repérer les verres qui correspondent plus à une routine qu’à une réelle envie.
Avec son héritage viticole et gastronomique, partie intégrante de sa culture et de son patrimoine, La France est l’un des pays d’Europe où l’on boit le plus d’alcool [2]. D’après Santé Publique France, l’alcool dans l’hexagone est fortement associé au plaisir, à la fête et à la convivialité des réunions familiales et amicales.
Après les festivités de fin d’année, le Dry January permet ainsi de marquer une pause dans sa consommation et de faire le point sur son rapport à l’alcool.
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Pour de nombreuses personnes, le simple fait de se passer d’alcool pendant quelques semaines induit de nombreux bienfaits sur la santé physique et mentale… Ainsi que sur les finances. Voici quelques exemples pour vous inspirer [3] :
- Un meilleur sommeil et une meilleure santé globale ;
- De la perte de poids ;
- Des économies d’argent.
Pour mettre toutes les chances de votre côté et relever le défi jusqu’au bout, il est fortement conseillé de s’inscrire à l’opération sur le site officiel du Dry January.
Si l’alcool, comme indiqué plus haut, est souvent associé à des occasions festives, sa consommation représente aussi un véritable enjeu de société. Chaque année, plus de 41 000 décès seraient attribuables à l’alcool en France [4].
Même à faible dose, les effets de la boisson sur l’organisme peuvent s’avérer néfastes sur le long-terme.
Dans une étude réalisée en 2020, Santé Publique France révèle que près d’un quart de la population française (23,7%) dépasse les repères de consommation sans risque (2 verres par jour de façon occasionnelle) [7].
Fort du constat évoqué ci-dessus, Santé Publique France s’adosse au Dry January et lance une campagne de sensibilisation de grande ampleur, du 9 au 31 janvier 2023 [8].
À l’aide de posts sur les réseaux sociaux, de spots TV et radio, l’objectif est de faire passer le message suivant qui donne son nom à l’opération : « La bonne santé n’a rien à voir avec l’alcool ».
L’idée est de désacraliser la consommation de boissons alcoolisées en soulignant le paradoxe de se souhaiter une « bonne santé » ou de dire « santé » en trinquant avec un verre d’alcool.
La campagne renvoie le public vers la plateforme alcool-info-service, qui propose plusieurs solutions personnalisées pour se faire aider en cas de besoin.
[1] https://www.ligue-cancer.net/article/77347_defi-de-janvier-dry-january-2022
[2] https://data.oecd.org/fr/healthrisk/consommation-d-alcool.htm
[3] https://dryjanuary.fr/pourquoi-participer/
[4] http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/2019_5-6_2.html
[5] https://www.alcool-info-service.fr/alcool/consequences-alcool/risques-long-terme