De nombreux médicaments sont susceptibles de passer du sang maternel dans le colostrum (le premier lait fabriqué pendant les deux à trois jours qui suivent l’accouchement) et dans le lait maternel. D’autres diminuent la sécrétion lactée (par exemple, les diurétiques) ce qui les contre-indique pendant l’allaitement. Lorsque le médicament passe dans le lait maternel, il est absorbé par le nourrisson et il peut provoquer des effets indésirables proches de ceux observés chez l’adulte. Les effets sur le nourrisson sont donc variés : certains médicaments peuvent déclencher des troubles digestifs banals de type constipation ou diarrhée. C’est le cas par exemple de certains antibiotiques. D’autres peuvent provoquer des troubles plus graves. C’est le cas des médicaments utilisés contre les troubles psychiques qui peuvent entraîner, chez le nouveau-né, somnolence, léthargie, insomnie ou agitation. Parfois, un nouveau-né peut être sensibilisé à un médicament par le biais du lait maternel et présenter une réaction allergique plus tard dans sa vie. Ces réactions sont rares et imprévisibles. Parmi les médicaments contre-indiqués lors de l’allaitement, on peut citer les antidiabétiques oraux, le lithium, les anticancéreux, le kétoconazole, etc.
D’autres médicaments sont déconseillés : par exemple, les médicaments contre les troubles psychiques, les antiallergiques antihistaminiques, la pseudoéphédrine présente dans de nombreuses spécialités contre le rhume, la codéine présente dans des médicaments antitussifs ou antalgiques, certains médicaments contre l’hypertension artérielle, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sauf l’ibuprofène et le diclofénac en prise courte et occasionnelle, les corticoïdes locaux appliqués sur le mamelon, etc.
D’une manière générale, n’appliquez ni crème, ni gel ni pommade sur le mamelon sans avis de votre médecin ou de votre pharmacien.