A l’heure de la dématérialisation des services, l’accès au numérique est quasi incontournable dans nombre de situations de la vie courante. Le manque de compétences dans ce domaine, parfois aussi appelé illectronisme, constitue un handicap qui peut accroître la vulnérabilité sociale des personnes concernées, quel que soit leur âge.
Au cours des dernières années, cette problématique est devenue un enjeu important des politiques publiques. Alors que 7 Français sur 10 se connectent à internet quotidiennement [1], une part non négligeable de la population souffre de la fracture numérique qui affecte principalement les personnes les plus âgées, les personnes moins diplômées et les ménages aux revenus modestes :
- 20 % des Français se sentent en difficulté vis-à-vis des outils informatiques [2]. Les seniors sont les plus concernés, constituant les deux tiers de ce groupe.
- la moitié des personnes de plus de 75 ans n’ont pas accès à internet à leur domicile [3].
- même équipés et connectés à internet, un tiers des usagers français se disent peu à l’aise avec au moins l’une des compétences clés du numérique : recherche d’information, communication, utilisation de logiciels ou résolution de problèmes [1].
- les jeunes sont aussi concernés : 17 % des 12-17 ans se sentent peu compétents pour utiliser un ordinateur, et peu sont au fait des principes de sécurité en ligne [2].
Les causes de ces lacunes sont variées : certains n’ont pas de matériel informatique à disposition, tandis que d’autres manquent de compétences ainsi que de ressources et de réseau pour les développer. Si certains sont réfractaires à ces nouvelles technologies, les raisons de se former au numérique sont nombreuses.