Les isoflavones sont présents en grande quantité dans les aliments dérivés du soja et en quantités plus modestes dans les légumes secs, les oignons, les pommes, le vin rouge et le thé, par exemple.
Dans certains compléments alimentaires, les isoflavones sont proposées pour soulager les troubles liés à la ménopause, comme les bouffées de chaleur, les maux de tête, la sécheresse vaginale ou l’incontinence urinaire.
Du fait de leurs similarités avec les estrogènes, les isoflavones et les produits à base de protéines de soja sont contre-indiqués chez les enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi que chez celles qui ont des antécédents personnels ou familiaux de cancer hormonodépendant : sein, utérus ou ovaire.
Comme pour les traitements hormonaux de substitution, les isoflavones pourraient favoriser l’apparition ou le développement de cancers sensibles aux estrogènes. Elles semblent augmenter le risque d’hyperplasie de l’endomètre (lésions précancéreuses au niveau de l’utérus).
De plus, les isoflavones pourraient interagir avec de nombreux médicaments : ceux des traitements contre l’ostéoporose, des traitements hormonaux ou des traitements contre les cancers du sein, de l’utérus ou de l’ovaire. De ce fait, la prise de compléments alimentaires à base d’isoflavones doit impérativement être accompagnée d’un suivi médical.
La consommation en quantité raisonnable de produits alimentaires à base de soja (tofu, tempeh, etc.) n’expose pas à un risque plus élevé de cancer. Elle pourrait même avoir, chez les souris, un effet protecteur, à l’inverse des compléments alimentaires à base de soja. En effet, il existe dans les farines complètes de soja des composés qui bloqueraient l’action des isoflavones. Mais cela reste à confirmer chez l’homme.
Par ailleurs, l’ancienne Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments, désormais Anses) déconseille la consommation de produits à base de soja (lait de soja par exemple) chez les enfants de moins de trois ans, et même chez les préadolescents. En effet, la petite enfance et la préadolescence sont deux périodes de la vie où l’organisme est très sensible aux estrogènes.