La gonorrhée se traduit par des symptômes qui touchent les organes génitaux, mais aussi le rectum, la gorge et, parfois, les yeux. Quelques jours après la contamination, les symptômes de la gonorrhée apparaissent.
Chez certains hommes, la gonorrhée ne produit pas de symptômes (mais ces personnes restent contagieuses). Lorsque des symptômes apparaissent, les hommes infectés se plaignent de picotements ou de brûlures en urinant, ou d'écoulements blanchâtres au niveau du pénis ou du rectum. Parfois, les testicules sont enflés ou douloureux.
La gonorrhée est plus rarement symptomatique chez les femmes (elle l'est dans moins de 25 % des cas). Lorsque c'est le cas, les femmes infectées souffrent de sensation de brûlures en urinant ou pendant les rapports sexuels, d'écoulements vaginaux jaunâtres ou sanguinolents et de maux de ventre.
Chez l'homme, une gonorrhée non traitée peut provoquer une inflammation de la prostate ou de l'épididyme (le cordon situé au-dessus de chaque testicule). Ces complications peuvent être à l'origine de problèmes d'infertilité.
Chez la femme, les complications sont plus fréquentes car la gonorrhée est souvent sans symptôme. Après quelques mois à quelques années, une gonorrhée non traitée peut provoquer des maux de ventre chroniques et une inflammation de l'utérus et des trompes de Fallope à l'origine d'infertilité ou de grossesses ectopiques (hors de l'utérus). Pendant la grossesse, la gonorrhée peut être transmise de la mère à l'enfant et provoquer une infection générale (septicémie) ou une infection des yeux chez le nouveau-né.
La gonorrhée expose également à un risque accru d'infection par le VIH/sida.
La gonorrhée est due à une bactérie, Neisseria gonorrheae. Cette bactérie se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Tous les types de rapports sexuels peuvent être contaminants, y compris les rapports buccogénitaux (fellation et cunnilingus) qui seraient à l'origine de la moitié des cas de gonorrhée en France.
La gonorrhée peut également être transmise pendant la grossesse.
Le dépistage de la gonorrhée se fait à partir d'une analyse d'urine ou d'un prélèvement fait en passant un coton-tige (écouvillon) sur les organes touchés (urètre, vagin, rectum, gorge).
Comme toutes les infections sexuellement transmissibles, la prévention de la gonorrhée repose sur l'utilisation systématique de préservatifs (même pour la fellation). Il n'existe pas de vaccin contre la gonorrhée.
Le traitement de la gonorrhée repose habituellement sur l'administration d'une dose unique d'antibiotiques par la bouche ou par injection. Dans certains cas particuliers, un traitement plus long peut être indiqué. De plus, les personnes ayant présenté une gonorrhée sont systématiquement traitées contre les chlamydies car ces deux infections sexuellement transmissibles sont souvent associées.
Lors de diagnostic de gonorrhée, la personne infectée est invitée à contacter ses partenaires sexuels récents afin qu'ils reçoivent, le cas échéant, un traitement. De plus, la personne traitée doit s'abstenir de tout rapport sexuel dans la semaine qui suit le début de son traitement.