Les symptômes sont variables d'une personne à l'autre. Les médecins ont coutume de dire qu'il n'y a pas une maladie de Parkinson, mais des maladies de Parkinson, avec des symptômes et une évolution propres à chaque personne touchée. De plus, chez un patient, les symptômes peuvent varier en intensité dans le temps, parfois au cours d'une même journée : le stress, le manque de sommeil, les émotions… peuvent les aggraver. Enfin, les signes physiques de la maladie sont rarement identiques du côté droit et du côté gauche du corps.
En règle générale, la maladie de Parkinson s'exprime par trois symptômes majeurs :
- des tremblements observés au repos ;
- une rigidité musculaire ;
un ralentissement des mouvements.
Même s'ils sont synonymes de maladie de Parkinson dans l'imaginaire de chacun, les tremblements ne sont présents que chez 2/3 des personnes touchées. Chez ces patients, ils ont fréquemment été le premier signe observé.
Ils apparaissent au repos, plus particulièrement au niveau des mains, parfois du menton et des jambes. Ils sont accentués lors de stress ou d'efforts de concentration mentale. Ils disparaissent lorsque la personne dort ou réalise un effort physique. Ils sont le plus souvent observés d'un seul côté du corps.
Il s’agit d’un tremblement qui apparaît lorsque la personne effectue un mouvement (par exemple, en écrivant) ou essaie de maintenir une posture qui exige un travail musculaire. Ce type de tremblement cesse au repos... ou lors de consommation de boissons alcoolisées ! Plus fréquent avec l'âge, il n'est aucunement lié à la maladie de Parkinson et est généralement plus rapide. De plus, il s'observe de la même manière des deux côtés du corps.
C’est un signe caractéristique. Les mouvements perdent leur fluidité et sont exécutés par à-coups. Lorsque le médecin fait effectuer un mouvement à son patient, par exemple fléchir le bras, celui-ci est saccadé : on parle de sensation de "roue dentée". Comme les autres symptômes, la rigidité musculaire peut varier selon la partie du corps et le moment de la journée. Cette raideur a des conséquences sur la façon dont le patient marche : ses bras ne se balancent plus le long du corps, et son équilibre s'en trouve compromis. Certaines personnes se plaignent de douleurs liées à une rigidité des muscles du cou.
La bradykinésie est également un symptôme de la maladie de Parkinson. Les mouvements sont difficiles à initier, avec des hésitations au moment du démarrage. De ce fait, le nombre de mouvements effectués par le patient tend à diminuer : sa marche est lente et à petits pas, son visage est impassible, il cligne moins souvent des yeux et son regard est relativement fixe. Il a du mal à réaliser les tâches qui exigent une certaine dextérité : boutonner un vêtement, se raser, nouer ses lacets, etc. Les mouvements peuvent temporairement devenir impossibles (akinésie). Un des symptômes signifiants de la maladie de Parkinson est le "freezing", qui se caractérise par une immobilité soudaine et brève (quelques secondes à quelques minutes), habituellement accompagnée d'un piétinement sur place, les pieds restant collés au sol.
De nombreux autres symptômes sont observés. Certains sont liés aux problèmes de coordination motrice, d'autres aux conséquences psychologiques de cette affection.
Les troubles de la coordination motrice ont de nombreus effets, qui apparaissent plutôt dans les stades avancés de la maladie :
- Un changement d'élocution : la personne parle avec un débit plus rapide, plus saccadé et une voix plus faible.
- Des troubles de l'écriture : celle-ci est incertaine, très souvent plus petite qu'à l'accoutumée (on parle alors de "micrographie").
- Des difficultés pour déglutir : le patient peut avoir du mal à avaler, y compris sa salive.
- Des troubles de l'équilibre : la personne a tendance à tomber en avant ou en arrière, voire à faire des chutes pendant ses déplacements.
Les troubles du sommeil sont également fréquents. La qualité de leur sommeil est perturbée par des crampes, des sensations de ne plus pouvoir bouger, de l'agitation, des cauchemars, etc. Les traitements prescrits contre cette maladie peuvent parfois aggraver ces troubles, et une adaptation de la posologie peut se révéler indispensable pour retrouver un sommeil de bonne qualité.
D’autre part, on estime que 50 % des personnes atteintes de maladie de Parkinson souffrent d'anxiété et de dépression, au moment du diagnostic comme dans les phases ultérieures de la maladie. Des liens particuliers entre dépression et maladie de Parkinson semblent ainsi exister : il n'est pas rare que les premiers signes physiques de la maladie soient précédés par une période dépressive. Pour cette raison, il est fréquent que le traitement inclue un antidépresseur.
Dans certains cas, un léger relâchement des muscles de la vessie est observé. Il se traduit par un besoin régulier d'uriner, voire une incontinence urinaire. La constipation est également assez fréquente chez les personnes atteintes de maladie de Parkinson.