La conduite est synonyme d’indépendance et de liberté. Ce constat se vérifie d’autant plus avec l’âge : pour de nombreux seniors, la voiture représente une forme d’autonomie, mais aussi un certain nombre de risques liés à leur état de santé. S’il implique une plus grande vigilance, le vieillissement n’est pourtant pas une fatalité. Des solutions et des précautions existent pour préserver la mobilité des seniors !
Les seniors en France
D’après l’Insee, 21,3% de la population soit environ une personne sur cinq est âgée de plus de 65 ans en France (chiffres au 1er janvier 2023) [1].
- En France, la plupart des personnes âgées vivent dans de bonnes conditions d’autonomie : seulement 8% des plus de 60 ans sont dépendants [2].
- Entre 2008 et 2019, le temps de déplacement quotidien des seniors a augmenté de 8 minutes en moyenne [3] ;
- Plus de la moitié des seniors (51%) se déplacent principalement en voiture [3] ;
- Selon le bilan 2022 de la sécurité routière, 386 personnes âgées de 65 à 74 ans ont trouvé la mort sur les routes (soit 69 de plus qu’en 2019, année de référence avant la pandémie) [4] ;
- Selon le même bilan, les personnes âgées de 75 ans et plus constituent la deuxième tranche d’âge la plus à risque sur la route, derrière les 18-24 ans. Les plus de 75 ans représentent 15% des tués en 2022 (496 personnes), alors qu’ils ne représentent que 10% de la population totale [4].
>>Découvrez les chiffres du Baromètre 2023 du comportement des Français sur la route
Les effets physiologiques de l’âge modifient progressivement notre aptitude à conduire. La vue, l’ouïe et les réflexes ont tendance à diminuer. On se sent moins confiant, moins alerte au volant. Il est alors nécessaire d’être à l’écoute de ses sensations afin de mettre en place des solutions adaptées.
Voici les signaux qui nécessitent une vigilance particulière [5] :
- La baisse de la vision de près et/ou de loin ;
- Une perception altérée de la luminosité et des contrastes ;
- Une baisse de l’audition ;
- Une diminution des réflexes avec des temps de réaction et de décision plus longs.
Avant tout, pour circuler en toute sécurité, l’idéal est d’entretenir son habitude à conduire. Il suffit pour cela d’effectuer régulièrement des trajets en variant les itinéraires.
De la même façon, veillez à entrainer vos capacités physiques et intellectuelles en faisant chaque jour un peu d’exercice, de la lecture ou de l’écriture. Gardez à l’esprit que votre état de santé est primordial dans votre aptitude à la conduite.
N’hésitez pas à consulter un médecin régulièrement et à lui parler de vos difficultés à conduire lorsqu’elles se présentent, afin de trouver rapidement une solution en fonction de votre situation. En cas de traitement médical, assurez-vous que les médicaments que vous prenez sont bien compatibles avec la conduite d’un véhicule. Parlez-en si besoin avec votre médecin ou votre pharmacien.
Au quotidien, certaines bonnes pratiques peuvent vous aider à limiter les risques sur la route [5 et 6] :
- Préparez en amont votre itinéraire et utilisez un GPS ;
- Évitez autant que possible les conditions de circulation stressantes comme les heures de pointe ou les trajets de nuit ;
- Pensez à faire des pauses régulières et arrêtez-vous dès que la fatigue se fait sentir ;
- Avant de prendre le volant, ne consommez pas d’alcool et évitez de faire un repas trop riche qui augmente le risque de somnolence.
>>Consultez notre article dédié à la conduite et aux pathologies : comment concilier santé et sécurité routière ?
À chaque profil, sa solution ! Quand votre santé le permet et que le fait d’arrêter de conduire n’est pas une option (en milieu rural, notamment), vous pouvez opter pour un véhicule équipé des caractéristiques suivantes :
- Une boîte automatique ;
- De larges surfaces vitrées ;
- Un radar ou une caméra de recul ;
- Une aide au stationnement ;
- La détection d’obstacles avec freinage d’urgence.
Par ailleurs, avez-vous pensé à effectuer un stage de remise à niveau ? Proposé aux seniors par des auto-écoles ou des associations, ce dispositif permet de tester vos capacités tout en mettant à jour vos connaissances du Code la route.
Services à domicile, aides locales à la mobilité, transport à la demande… De nombreuses alternatives à la conduite existent. Pour en savoir plus, consultez notre article dédié sur le site d’AXA Prévention.
Vous avez un parent ou un proche âgé qui présente des difficultés à conduire ? Parlez-en avec lui et soyez à l’écoute pour l’orienter et l’aider à trouver la bonne solution en fonction de ses besoins.