Le renouvellement du tissu osseux se produit tout au long de la vie. La maladie n'est donc pas irrémédiable et peut être prévenue en prenant soin de suivre une hygiène de vie correcte.
Le calcium est absolument nécessaire à la bonne santé du squelette. Les apports en calcium doivent être suffisants tout au long de la vie, mais plus particulièrement dans les vingt premières années, où la constitution d'un capital osseux optimal est déterminante pour l'avenir et la prévention de l'ostéoporose. Au besoin, le médecin peut prescrire des compléments de calcium pendant cette période.
L'apport quotidien en calcium est trop souvent inférieur à ce qu'il devrait être, c'est-à-dire environ 1 000 à 1 200 mg par jour. Au niveau européen, la France se situe dans le bas du tableau avec 700 à 800 mg par jour en moyenne. L'apport conseillé en calcium pour les personnes de plus de 50 ans est de 1 200 mg par jour. Les produits laitiers, les fromages et les eaux minérales (Hépar, Tallians, Contrex, Courmayeur, Saint-Antonin, Chateldon, Salvetat, Badoit, Vittel, San-Pellegrino, Quézac, Wattwiller, par exemple) sont les meilleures sources de calcium. Les produits laitiers écrémés ou demi-écrémés en apportent autant que ceux fabriqués à partir de lait entier, sans les inconvénients des matières grasses. Les amandes et autres graines, ainsi que les fruits séchés, sont également des sources de calcium.
Les poissons gras (saumon, sardine, maquereau, hareng, par exemple) apportent de la vitamine D et des acides gras oméga-3 qui semblent améliorer l'absorption du calcium ainsi que sa fixation sur les os, et réduire son élimination dans les urines et les selles.
Manger des aliments riches en calcium est important, mais encore faut-il que ce calcium soit bien absorbé par l'intestin et ne soit pas éliminé dans les urines.
Les oxalates (des substances contenues dans la betterave, la rhubarbe, les épinards, l'oseille, etc.) et les tannins du thé réduisent l'absorption du calcium. Évitez de consommer ces aliments en même temps que des produits laitiers. Le sodium présent dans le sel de cuisine inhiberait l'action de la vitamine D et pourrait également diminuer l'assimilation du calcium.
De plus, certains aliments favorisent l'élimination du calcium dans les urines :
- la caféine (café, thé, chocolat, colas) ;
- l'excès de protéines (viandes, poissons, etc.) ;
- l'acide phosphorique, une substance présente dans les sodas et d'autres aliments industriels (vérifiez sur l'étiquette) ;
- les phytates, des substances contenues dans les produits à base de farines qui n'ont pas subi de fermentation (pains sans levain, par exemple) et dans le son ;
- l'alcool.
La vitamine D, relativement peu présente dans les aliments, est surtout synthétisée par la peau sous l'effet des rayons ultraviolets. Son rôle est capital car elle favorise l'absorption du calcium par le tube digestif. Une heure de soleil par jour en été, tête et bras nus, suffit à l'organisme pour stocker la vitamine D pendant un an. Inutile donc de s'exposer plusieurs heures ! Une activité extérieure normale pendant la belle saison permet de prévenir les carences en vitamine D. Si cette exposition minimale n'est pas possible ou insuffisante, le médecin peut prescrire une ou deux gouttes de vitamine D par jour en hiver. Les aliments qui contiennent de la vitamine D sont surtout les poissons gras, le jaune d'oeuf, le beurre et les margarines.
L'activité physique renforce la solidité des os, en particulier les activités qui provoquent de petits impacts sur les os : course à pied, tennis, randonnée, step, etc. L'activité physique a aussi l'avantage d'améliorer l'équilibre, minimisant ainsi les risques de chutes. Quand le sport devient difficile, il faut continuer à faire un peu de gymnastique chez soi, marcher souvent et à bonne allure, prendre les escaliers plutôt que l'ascenseur. La natation est utile si l'on souffre d'un tassement des vertèbres.
Le tabac accélère la perte osseuse. De plus, chez les femmes qui reçoivent un traitement hormonal de substitution pour soulager les troubles de la ménopause, il accélère l'élimination des estrogènes et augmente le risque de maladie cardiovasculaire.