Comme le souligne Perrine Saada, entre confinements, couvre-feux et cours à distance, les étudiants sont contraints de réaliser quotidiennement des activités finalement répétitives et solitaires, dans un espace parfois unique et exigu.
En résulte tout un panel de ressentis plus ou moins difficiles à gérer : stress, tristesse, découragement, inquiétude…
« Face à ces émotions désagréables, les étudiants peuvent se sentir coupables, frustrés, et avoir tendance à les nier », précise la psychologue clinicienne. « Leurs proches peuvent leur suggérer d’accueillir ces sensations et pensées comme elles viennent, dans leur tête et dans leur corps, sans les rejeter ni les juger », ajoute-t-elle.
En tant que proches d’un étudiant, vous pouvez également proposer, en fonction de vos disponibilités :
- des parties de jeu de société à distance : il suffit que tous les participants aient un téléphone, une tablette ou un ordinateur équipé d’une caméra. Blind-test musical, pictionary et bien d’autres… peuvent se jouer sans matériel ou avec une simple feuille et un crayon ;
- des rendez-vous en extérieur et en journée si vous n’êtes pas trop éloigné géographiquement. Promenade dans un parc, balade en forêt, ou même un pique-nique sur un banc suffit parfois à aérer l’esprit.
Et cela, bien entendu, en complément d’appels téléphoniques réguliers ou « en visio ». N’hésitez pas à anticiper le besoin des jeunes de se confier ou d’exprimer leur ressenti. Un simple appel pour dire bonjour ou partager une nouvelle est aussi l’occasion de donner la parole à l’autre, tout simplement et avec bienveillance.