Le psoriasis est une maladie non transmissible, dans laquelle la peau se renouvelle à un rythme très rapide. Des plaques apparaissent le plus souvent au niveau des mains, des coudes, des genoux, du bas du dos, ou sur le visage et le cuir chevelu. On recense environ 60 000 cas par an.
Les différentes formes de la maladie se distinguent par leur apparence et leur localisation. Par exemple : le psoriasis en plaques, le psoriasis érythrodermique, celui du cuir chevelu… Il existe également le psoriasis du nourrisson et le rhumatisme psoriasique.
La maladie a un impact sur la qualité de vie des personnes qui en souffrent, notamment des conséquences psychologiques et sociales. Pour autant, on ne peut malheureusement pas prévenir le psoriasis. Pour limiter l’apparition ou l’extension des plaques, il est conseillé, entre autres, de bien hydrater sa peau, d’éviter les boissons alcoolisées et de se reposer suffisamment.
Le diagnostic repose essentiellement sur l'aspect et la localisation des lésions de la peau. Les dermatologues savent les reconnaître, et il n'est en général pas nécessaire de compléter le bilan avec d'autres examens.
Le psoriasis peut être provoqué par une prédisposition familiale, un dérèglement du système immunitaire, la prise de certains médicaments, la fatigue ou le stress…
Le psoriasis est une maladie où la peau se renouvelle à un rythme anormalement rapide (tous les 5 à 6 jours, au lieu de 28 jours habituellement). Cette prolifération des cellules de la peau (kératinocytes) provoque des plaques rouges épaisses plus ou moins étendues, recouvertes de peaux mortes de couleur blanche, les "squames". Ces lésions se situent le plus souvent au niveau des mains, des coudes, des genoux, du bas du dos, ou sur le visage et le cuir chevelu. Ces plaques ne démangent pas ou peu. Elles ne sont pas contagieuses, il n'y a donc pas de risque de transmission à d'autres personnes.
Le psoriasis est provoqué par des facteurs génétiques (familiaux), immunitaires et environnementaux.
Le psoriasis est une maladie chronique qui évolue par poussées. Leur durée et leur fréquence sont très variables d'une personne à l'autre, et difficiles à prévoir. Ces poussées sont entrecoupées de périodes d'accalmie, dites de "rémission", plus ou moins longues, au cours desquelles les lésions disparaissent partiellement ou complètement. On parle alors de "blanchiment" des lésions.
Sauf pour des formes très particulières et rares, le psoriasis n'est pas dangereux pour la santé et ne met pas la vie du patient en cause. Néanmoins, ses conséquences psychologiques et sociales justifient qu'il soit traité de manière efficace.
Souffrir de psoriasis n'empêche pas d'avoir des enfants. Pendant la grossesse, les symptômes ont même tendance à s'atténuer ou à disparaître (la progestérone, hormone de la grossesse, contrôle l'hyperactivité du système immunitaire) !
Néanmoins, parce que les médicaments utilisés par voie orale sont potentiellement toxiques pour le fœtus, les femmes qui suivent ces traitements et en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace. Lorsqu'une grossesse est souhaitée, les soins sont suspendus au minimum 2 mois avant de cesser la contraception. Dans les mois qui suivent la naissance de l'enfant, une poussée de psoriasis est assez fréquemment observée.
Les différentes formes de psoriasis se distinguent par leur apparence et leur localisation.
Le psoriasis en plaques est la forme la plus fréquente de la maladie (plus de 80 % des cas ). Elle se traduit par des plaques rouges, bien délimitées et épaisses, couvertes d'une croûte de peaux blanches. Ce psoriasis atteint de préférence le cuir chevelu, les coudes et les genoux, ainsi que le bas du dos, le plus souvent de manière symétrique à droite et à gauche du corps. Lorsque les squames tombent, la peau peut être à vif et saigner légèrement. Les lésions ne grattent pas, ou peu.
Le psoriasis en plaques évolue par poussées, entrecoupées de rémissions. Leur fréquence et leur durée sont imprévisibles. Elles sont le plus souvent provoquées par des facteurs dits environnementaux. Chaque poussée peut toucher une région différente du corps.
Cette forme de la maladie est rare (moins de 10 % des cas) et apparaît le plus souvent chez les enfants et les adolescents, sous forme de petites plaques très nombreuses (de diamètre inférieur à 1 centimètre). Les lésions se trouvent essentiellement sur le tronc, plus rarement sur les bras et sur les jambes. Le psoriasis en gouttes évolue parfois vers la forme en plaques. Il apparaît le plus souvent après une infection à streptocoques (une angine, par exemple).
Cette forme de psoriasis est très rare. Dans ce cas, les lésions sont généralisées sur toute la surface du corps. Le psoriasis érythrodermique s'accompagne de fièvre et de frissons, ainsi que d'une grande faiblesse générale. Il doit être pris en charge rapidement pour éviter les surinfections. Une hospitalisation est nécessaire.
Des pustules plates et de couleur blanc-jaunâtre apparaissent sur la peau et ont tendance à fusionner entre elles. Ces boutons ne contiennent pas de bactéries. Cette forme de psoriasis apparaît parfois à l'arrêt d'un traitement par des médicaments anti-inflammatoires dérivés de la cortisone pris par voie orale ou par injections (pour soigner une autre maladie).
Lorsque les pustules se situent au niveau des paumes des mains ou des plantes des pieds, on parle de psoriasis palmoplantaire (souvent douloureux et socialement handicapant). Lorsque les lésions se situent au bout des doigts, on parle d'acrodermatite continue de Hallopeau. Dans ce cas, des fissures se forment à l'extrémité des doigts. Le traitement nécessite une hospitalisation.
Dans cette forme de la maladie, les plaques rouges sont bien délimitées et touchent les zones de plis de peau telles que l'aine, les aisselles, le nombril, le dessous des seins, le ventre ou l'entre-fesses. Ces plaques sont rouge-vif et lisses, la transpiration éliminant les squames.
Il atteint les ailes du nez, les plis autour de la bouche et le bord du cuir chevelu. Comme il est visible, il peut être difficile à supporter du fait de ses conséquences en termes de vie sociale.
Dans 50 à 80 % des cas de psoriasis en plaques de l'adulte, le cuir chevelu est touché. L'irritation et les squames en "flocons" sont visibles et très gênants pour les personnes atteintes. Les plaques sont épaisses et peuvent s'étendre sur le front, derrière les oreilles et sur la nuque. La répercussion est importante au niveau social.
Chez environ la moitié des personnes souffrant de psoriasis, les ongles des mains et des pieds poussent de façon anormale et se décolorent. Le plus souvent, cela se traduit par de petites dépressions sous la surface de l'ongle (qui prend un aspect dit en "dé à coudre"), un décollement de l'ongle en feuillets, des taches, des épaississements ou des stries. Cette forme de psoriasis est gênante aux niveaux esthétique et pratique, car les ongles deviennent friables et fragiles.
Cette forme de psoriasis est moins fréquente que les autres localisations. Elle peut atteindre la bouche (au niveau de la langue et de l'intérieur des joues), ainsi que les muqueuses génitales (gland, vulve, vagin). Dans ce cas, le psoriasis peut provoquer un handicap dans la vie sexuelle. Les rapports sont d’ailleurs déconseillés en période de poussée, afin d'éviter des microtraumatismes qui pourraient aggraver les symptômes. S'il n'est pas gênant, le psoriasis des muqueuses ne justifie pas de traitement.
Parce que le psoriasis est une maladie qui peut avoir des causes génétiques, il arrive qu'un nourrisson présente des lésions au cours des premiers mois de sa vie. Elles sont le plus souvent localisées sous les couches. On parle alors de "psoriasis des langes". Cette forme de la maladie s'observe également chez les personnes âgées qui ont recours à des protections contre l'incontinence. L'irritation de la peau, due à l'urine et aux selles, est le facteur environnemental qui déclenche la poussée.
Environ 8 à 10 % des patients souffrant de psoriasis présentent un rhumatisme inflammatoire chronique appelé rhumatisme psoriasique (ou arthrite psoriasique). Les symptômes sont similaires à ceux de la [polyarthrite rhumatoïde](/sante-bien-etre/sante-question/polyarthrite-rhumatoide) ou de la [spondylarthrite](/sante-bien-etre/sante-question/spondylarthrite-ankylosante), notamment des douleurs nocturnes et une raideur matinale.
Le rhumatisme psoriasique touche surtout les articulations des mains et des pieds (comme dans la polyarthrite rhumatoïde) ou des vertèbres et du bassin (comme dans la spondylarthrite). Dans 60 à 80 % des cas, les problèmes articulaires surviennent plusieurs mois ou plusieurs années après les problèmes de peau.
En l'absence de traitement spécifique, le rhumatisme psoriasique peut évoluer vers une déformation des articulations à l'origine d'un handicap. Pour éviter ces complications, sa prise en charge par un rhumatologue doit être précoce. Les traitements sont similaires à ceux de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite.
Le psoriasis est une maladie d'origine plurifactorielle, c'est-à-dire dont l'apparition dépend de plusieurs facteurs. C'est la combinaison de ces paramètres qui déclenche l'apparition des poussées de psoriasis.
Chez environ 1/3 des personnes souffrant de psoriasis, on retrouve une prédisposition familiale (au moins un membre de la famille est lui aussi touché par la maladie). Plusieurs gènes ont été identifiés, leur présence étant associée à un risque plus élevé de survenue du psoriasis. C'est le cas par exemple du gène PSORS1 présent sur le chromosome 6, et qui pourrait être à l'origine de 10 % des cas de psoriasis.
Lorsque l'un des deux parents est atteint, le risque que leur enfant présente cette maladie se situe entre 1 sur 10 et 1 sur 20.
La présence de nombreux globules blancs au niveau des plaques suggère un rôle aggravant du système immunitaire (le système de défense de l'organisme). Il se pourrait qu’après une blessure ou une infection de la peau, le processus de réparation par le système immunitaire se dérègle : de nouvelles cellules de la peau seraient alors produites à un rythme rapide, ne permettant plus l'élimination naturelle des cellules mortes. Ce phénomène entraînerait l'apparition de plaques de psoriasis.
Plusieurs paramètres liés à l'environnement peuvent déclencher une poussée de psoriasis ou aggraver les symptômes.
Le rôle des médicaments
Certains médicaments peuvent déclencher une poussée de psoriasis. C'est le cas par exemple de traitements prescrits pour :
- traiter ou prévenir le paludisme ;
- contrôler l'hypertension artérielle (bêtabloquants, et parfois inhibiteurs de l'enzyme de conversion) ;
- traiter les troubles bipolaires (lithium) ;
- soigner la sclérose en plaques ou l'hépatite C (interférons).
De plus, l'arrêt brutal d'un traitement anti-inflammatoire à base de dérivés de la cortisone (par voie orale ou par injections) peut aggraver le psoriasis.
Le rôle des irritations de la peau
Toute irritation épidermique peut déclencher une poussée de psoriasis chez les personnes qui en souffrent :
- blessures, piqûres, grattage, frottements répétés et cicatrices irritées (phénomène dit "de Koebner") ;
- coups de soleil, brûlures thermiques ou chimiques ;
- froid sec et pollution qui agressent la peau ;
- infections dermatologiques.
Le rôle de l'état général et psychologique
La fatigue et le stress peuvent provoquer des poussées de psoriasis. De la même manière, un choc émotionnel ou un accident peuvent être des facteurs déclenchants. Parfois, il arrive qu'une poussée de psoriasis survienne à la suite d'une infection (angines et infections à streptocoques, infections respiratoires, VIH/Sida, par exemple).
Des poussées peuvent également être liées à une consommation excessive de tabac et de boissons alcoolisées. Enfin, il semble que les personnes obèses soient davantage prédisposées.
Psoriasis et rayons du soleil
Seuls 5 à 10 % des personnes voient leur psoriasis s'aggraver lors de l'exposition au soleil. Chez la très grande majorité des patients qui souffrent de psoriasis, l'exposition modérée et régulière aux rayons du soleil améliore les symptômes de la maladie.
Si c’est votre cas, vous devez néanmoins respecter les mêmes recommandations de prudence que la population générale :
- protection solaire adaptée au phototype (type de peau) ;
- exposition progressive en évitant les heures les plus chaudes ;
- hydratation abondante de la peau après l'exposition au soleil.
Les plaques de psoriasis, plus épaisses que le reste de la peau, sont moins sensibles aux coups de soleil.
Les personnes traitées par PUVAthérapie ou par des produits à base de goudron ou de dithranol (Anaxeryl) doivent impérativement éviter de s'exposer au soleil. Il en est de même de toutes les personnes qui prennent un médicament sur l'emballage duquel figure un logo montrant un soleil dans un triangle rouge (risque de photosensibilisation). De plus, la fréquentation des cabines de bronzage est formellement déconseillée pour traiter un psoriasis. La qualité et la quantité des rayons ultraviolets ne sont pas aussi contrôlées que dans un cabinet de dermatologie, et des complications peuvent survenir.
Cette maladie touche aussi bien les hommes que les femmes. Il est toutefois plus fréquent chez les personnes qui ont la peau blanche. 2 à 4 % de la population occidentale en souffrent, dont 2 à 3 millions de personnes en France (où environ 60 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année).
Le psoriasis débute le plus souvent à l'adolescence ou chez l'adulte jeune. Les formes dites "familiales" se déclenchent plutôt chez les adolescents âgés de 10 à 20 ans. Plus tard, en général après 40 ans, on observe des formes dites "sporadiques", c'est-à-dire isolées dans leur famille.
Certaines maladies sont plus fréquemment observées chez les patients atteints de psoriasis que dans la population générale. Ces pathologies associées au psoriasis semblent partager des mécanismes d'apparition similaires : inflammation chronique et peut-être, prédisposition génétique. Parmi les maladies qui peuvent précéder, être associées à ou suivre un psoriasis, on retrouve :
- les rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde et spondylarthrite, par exemple) ;
- certaines maladies inflammatoires chroniques du tube digestif (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, par exemple) ;
- le vitiligo, une maladie de peau qui se traduit par des taches dépigmentées (des taches blanches) ;
- certaines inflammations de la thyroïde.
Il semble également que davantage de troubles cardiovasculaires (l'infarctus du myocarde, par exemple) et de cas de [diabète de type 2 ](/sante-bien-etre/sante-question/diabete-type-2)soient diagnostiqués chez les patients atteints de psoriasis.
Il n'existe pas de moyen spécifique de prévenir le psoriasis. Pour limiter l'extension ou l'apparition de plaques, vous pouvez par exemple :
- hydrater correctement votre peau, au moins 2 fois par jour ;
- éviter les excès de boissons alcoolisées ;
- vous reposer suffisamment.
Naturellement, il est également recommandé d'éviter les facteurs environnementaux qui ont été identifiés comme pouvant déclencher ou aggraver le psoriasis, en fonction de chaque cas.
Le diagnostic repose essentiellement sur l'aspect et la localisation des lésions de la peau. Les dermatologues savent les reconnaître, et il n'est en général pas nécessaire de compléter leur bilan par d'autres examens. Une biopsie (prélèvement d'un petit échantillon de peau) est réalisée dans certains cas, pour éliminer d'autres affections cutanées, comme par exemple une infection par un champignon (mycose) ou un eczéma.
La sévérité d'un psoriasis peut être évaluée soit en observant l'aspect de la peau et des lésions, soit en interrogeant le patient quant à l'impact de la maladie sur sa qualité de vie.
L'évaluation de l'aspect de la peau se fait selon le score PASI (Psoriasis Area and Severity Index). Le dermatologue évalue :
- la surface de la peau atteinte (en pourcentage de la surface totale du corps) ;
- le degré de rougeur des lésions ;
- leur épaisseur ;
- l'intensité de la désquamation.
Le score PASI varie de 0 (absence de sévérité) à 72 (sévérité maximale).
La mesure de la qualité de vie du patient utilise le score DLQI (Dermatology Life Quality Index), pour lequel une dizaine de questions sont posées au patient : impact esthétique, conséquences sur le travail, les loisirs, la vie amoureuse, sexuelle et familiale… Le score DLQI varie de 0 (aucun impact) à 30 (qualité de vie sévèrement diminuée).
La sévérité du psoriasis est subjective (elle dépend pour beaucoup de l'impact de la maladie sur la qualité de vie du patient). Par exemple, 2 personnes présentant des lésions similaires peuvent recevoir des traitements différents selon qu'ils se sentent ou non très affectés par leur psoriasis. Le choix du traitement dépend donc de la conjonction de plusieurs facteurs : étendue et localisation des lésions, impact sur la vie du patient, contraintes de prise ou d'application du traitement, efficacité du traitement, effets indésirables, etc.
Pour être pleinement efficace, le traitement du psoriasis doit toujours être prolongé plusieurs semaines après la disparition des plaques.
Au-delà des médicaments, d'autres types de traitements peuvent se révéler utiles pour essayer de réduire la fréquence et la sévérité des poussées de psoriasis.
Une peau bien hydratée a tendance à être moins irritée et résiste davantage aux agressions du climat, de la pollution ou des frottements, par exemple. Les produits hydratants de la peau, également appelés émollients, en réduisent la sécheresse et la formation de squames. Ils sont particulièrement importants chez les personnes qui prennent des médicaments rétinoïdes par voie orale (acitrétine), et chez celles qui sont traitées par PUVAthérapie (2 modalités de traitement qui assèchent la peau).
Ces produits ont la particularité d'être des émulsions (des mélanges de substances solubles dans les graisses et de substances solubles dans l'eau, comme dans une sauce mayonnaise). De ce fait, ils sont à la fois capables d'hydrater les couches supérieures de la peau et de former un film gras qui bloque l'évaporation de l'humidité accumulée dans ces couches supérieures.
Il existe de très nombreux produits émollients et hydratants. Ceux contenant du "cold cream" semblent particulièrement efficaces pour maintenir l’épiderme en bon état. Les dermatologues sont généralement de bon conseil pour choisir une crème ou un lait hydratant adapté à votre peau.
Certains produits de parapharmacie à appliquer localement contiennent des substances destinées à favoriser l'élimination des squames (ce sont des substances dites "kératolytiques"). Parmi elles, on peut citer l'urée, l'acide lactique, l'acide salicylique et les goudrons. De nombreuses crèmes hydratantes contiennent également ces éléments, pour obtenir un double effet hydratant et kératolytique.
Certains produits kératolytiques peuvent être fabriqués par le pharmacien à la demande du dermatologue : par exemple, la vaseline salicylée ou l'urée-cold-cream.
La maladie affecte tous ces domaines et les patients interrogés souffrent essentiellement du regard des autres. Ce qui peut aboutir à un sentiment de rejet et à une attitude de retrait vis-à-vis de la société. Les femmes et les personnes jeunes semblent plus touchées.
La vie sexuelle est rendue difficile dans le cas de lésions des muqueuses, occasionnant des douleurs et une baisse de libido. 30 % des patients interrogés confient qu'ils ont renoncé à commencer ou poursuivre une relation en raison de leur psoriasis. Enfin, pour 37 % des personnes sondées, la maladie a un impact sur leur comportement au travail, où il peut entraîner une discrimination aussi bien à l'embauche que dans leur évolution professionnelle.
Certaines mesures simples permettent de préserver la qualité de vie des personnes qui souffrent de psoriasis. Chez la plupart des patients, l'étendue des lésions est limitée et ces conseils peuvent suffire à contrôler la survenue de poussées.
- Hydratez convenablement votre peau 2 fois par jour, au moyen d'une crème adaptée, notamment après le bain ou la douche, ou après une exposition au soleil.
- Pour la toilette, choisissez un savon doux surgras, ou une huile de douche ou de bain ; vérifiez que ce produit est hypoallergénique. N'utilisez ni gels douche courants, ni gommages, ni gant de toilette (savonnez-vous avec les mains). Préférez les shampoings doux.
- La température de l'eau du bain ou de la douche devrait être inférieure ou égale à 36 °C. Une eau trop chaude dessèche la peau et pourrait déclencher une poussée de psoriasis. Pour vous aider, vous pouvez investir dans un thermomètre de bain.
- Pour un bain encore moins agressif pour la peau, ajoutez de l'amidon ou de la farine d'avoine (quatre cuillerées à soupe pour un bain). Limitez la durée de vos bains à une vingtaine de minutes. L'ajout de sel marin à l'eau du bain peut aider la peau à desquamer (trois cuillerées à soupe dans un bain).
- Privilégiez les vêtements amples et confortables, et les matières naturelles comme le coton, le lin et la soie. Évitez les matières synthétiques, en particulier pour les sous-vêtements. Attention aux étiquettes, aux agrafes de soutien-gorge ou aux coutures saillantes qui peuvent occasionner des frottements répétés.
- Le maquillage n'est pas contre-indiqué tant que le visage n'est pas atteint, mais n'en appliquez pas sur les plaques et utilisez des produits ni irritants, ni allergisants. Évitez les épilations à la cire.
- Ne surchauffez pas votre logement et pensez à humidifier l'air ambiant.
- [Protégez-vous efficacement du froid](/maison/vacances-loisirs/se-proteger-du-froid). Utilisez des crèmes à base de cold cream sur les zones exposées.
- [Protégez-vous des coups de soleil](/maison/vacances-loisirs/protection-soleil).
- Attention aux boissons alcoolisées : consommez-les avec modération, dans la mesure où elles peuvent déclencher une poussée de psoriasis et pourraient diminuer l'efficacité de certains médicaments.
- Surveillez votre poids, notamment dans le cas d'un psoriasis des plis.
- Si vous êtes stressé, pensez à avoir recours à une activité de relaxation ou à une aide psychothérapeutique, même temporaire.
- Dormez suffisamment. Le manque de sommeil et la fatigue sont des facteurs déclenchants des poussées de psoriasis.
La photothérapie est un traitement par les rayons ultraviolets. Elle est utilisée en cas de psoriasis étendu à une grande partie du corps, ou de persistance des lésions malgré les traitements locaux. Les rayons ultraviolets ralentissent en effet la multiplication des cellules de la peau et soulagent l'inflammation.
Il existe deux formes de photothérapie pour le traitement du psoriasis :
- La PUVAthérapie utilise des ultraviolets de type A. Le patient reçoit préalablement une substance, le méthoxsalène (MELADININE), qui sensibilise la peau et augmente l'action des rayons ultraviolets. Le nombre de cures de PUVAthérapie pour un patient donné est limité à une dizaine en raison du risque de développement de cancer de la peau.
- La photothérapie UVB à spectre étroit utilise des rayons ultraviolets de type B très contrôlés. Généralement, le traitement comporte trois séances hebdomadaires pendant les deux premiers mois, puis une à deux séances hebdomadaires d'entretien pendant plusieurs mois.
Les séances ont lieu dans des centres spécialisés équipés de cabines adaptées (les salons de bronzage ne sont pas équipés de machines suffisamment contrôlées).
La cure thermale est souvent un moment où l'on prend soin de soi, où le stress et les soucis sont moins présents. Les séjours au bord de la Mer Morte (où la très forte concentration de l'eau en sel favorise la desquamation) sont particulièrement appréciés, mais ils sont coûteux.
Chez certains patients, ces soins dits "d'hydrothérapie" soulagent la sécheresse de la peau et contribuent à la cicatrisation des plaques. L'équipe thérapeutique, habituée à la prise en charge du psoriasis, peut également vous prodiguer des conseils d'hygiène de vie.
Il n'existe pas de traitement permettant de guérir définitivement le psoriasis. Cependant, les lésions peuvent être réduites. L'objectif est avant tout d’offrir au patient une meilleure qualité de vie, en améliorant l'aspect de sa peau.
Le traitement du psoriasis fait parfois appel à des médicaments qui doivent être pris par voie orale (par la bouche) ou administrés par injections. Ces soins sont réservés aux psoriasis sévères ou de sévérité modérée, avec un fort impact sur la qualité de vie (par exemple, un psoriasis très visible qui nuit à sa vie sociale).
On utilise :
- soit des médicaments qui diminuent l'activité du système immunitaire (des "immunosuppresseurs", comme le méthotrexate ou la ciclosporine) ;
- soit un rétinoïde (l'acitrétine, qui régule le renouvellement de la peau) ;
- soit des médicaments qui bloquent l'action de certaines substances immunitaires comme, par exemple, le TNF (Tumor necrosis factor).
Ils sont destinés à être appliqués sur les plaques. Ils peuvent être utilisés seuls ou associés entre eux, en fonction de la localisation et de l'étendue de l’affection. Différentes formes de traitements locaux existent, adaptées à la localisation et à l'aspect des lésions : par exemple, des lotions pour le cuir chevelu, des pommades pour traiter les plaques très épaisses, ou des crèmes pour les lésions peu squameuses ou les plis.