Nos déplacements quotidiens engendrent une très grande proportion d’émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi modifier nos modes de transport est essentiel pour préserver le climat. Découvrez comment passer à l’action…
->Pour aller plus loin, lire notre article sur les bienfaits du vélo et des mobilités actives, sur notre santé
Au même titre que l’alimentation et le logement, les déplacements constituent l’une des activités qui émettent le plus de gaz à effet de serre (GES), à l’origine du réchauffement climatique.
Sur les 10 tonnes d’équivalent CO2 émises à l’année par chaque Français, les transports correspondent à 2,8 t.
En France, les transports - tous types confondus - sont la première cause d’émission de GES, représentant à eux seuls un tiers de l’empreinte carbone de l’Hexagone [1]. Sans surprise, la voiture individuelle est à l’origine de la moitié des émissions de GES du secteur.
Ce mode de déplacement est en effet utilisé au quotidien par 72% des Français alors que plus de la moitié des trajets effectués font moins de 5 km, et pourraient tout à fait se faire à vélo, par exemple [1].
Autre source d’émission de GES non-négligeable : l’avion, qui n’est pourtant utilisé régulièrement que par une infime partie de la population française (4%) [2]. Il s’agit du moyen de transport le plus polluant proportionnellement au nombre d’usagers. Un aller-retour Paris/New-York, par exemple, émet 2,6 tonnes équivalent CO2 par passager [1] !
Publiée en 2017, une étude menée par la direction générale de l’Aviation Civile révélait que 49% des voyages en avion étaient effectués pour les loisirs et les vacances ; 28% pour le travail et 22% pour rendre visite à la famille ou à des amis [3].
Pas besoin de sortir votre calculette du tiroir : il existe des moyens beaucoup plus simples pour estimer votre empreinte carbone ! Plusieurs simulateurs disponibles en ligne vous permettent de calculer l’équivalent CO2 des émissions de gaz à effet de serre de vos déplacements. Il s’agit d’une étape clé pour comprendre et réduire notre empreinte.
Sur le site monimpacttransport.fr, l’Agence de la transition écologique (ADEME) vous aide à comprendre en un clin d’œil l’impact environnemental de vos trajets, en fonction du nombre de kilomètres parcourus et du moyen de transport.
Par exemple, pour se rendre de Paris à Marseille (661 km à vol d’oiseau), l’application enregistre les résultats suivants (en équivalent CO2) :
- 1,1 kg en train ;
- 13,1 kg en voiture électrique ;
- 23,3 kg en autocar ;
- 111 kg à moto ;
- 127;6 kg en voiture thermique ;
- 152 kg en avion.
Également proposé en ligne par l’ADEME, un convertisseur de CO2 permet de se rendre compte de façon concrète de l’impact environnemental de nos déplacements…
Concrètement ? Pour 10 kg d’équivalent CO2 émis, un individu aura pu parcourir seulement 52 km (pour faire le tour de Paris, par exemple) ou jusqu’à 5 780 km en TGV, soit un aller-retour entre Paris et Moscou !
Une fois notre empreinte carbone calculée, nous pouvons plus facilement identifier nos axes de progrès, et les mettre en place pour limiter efficacement notre impact. Concernant les petites distances, l’idéal est de privilégier le vélo sur les trajets de moins de 5 kilomètres : à la force de vos jambes, c’est 0g d’éqC02, contre 1 kg en voiture thermique…
Bon pour l’environnement, pour le porte-monnaie et pour la santé, le vélo présente de nombreux avantages ! Un citadin qui remplace sa voiture par le vélo, pour un déplacement par jour, économise 0,5 tonne équivalent CO2.
De la même manière, bien entretenir son véhicule, opter pour une voiture électrique légère, ou encore adopter l’éco-conduite font partie des pistes à envisager pour limiter son empreinte carbone. Si cela est possible, passer en télétravail deux ou trois jours par semaine est une solution à prendre en compte.
Le site teletravail.monimpacttransport.fr/ vous aide à calculer l’économie réalisée en matière d’équivalent CO2 si vous travaillez à distance.
L’éco-conduite se compose de différents réflexes qui, mis bout à bout, permettent de réduire jusqu’à 15% sa consommation de carburant. Il s’agit notamment de réduire un peu sa vitesse, limiter l’utilisation de la climatisation, vérifier régulièrement la pression des pneus, supprimer les charges inutiles…
Pour diminuer significativement nos émissions de GES sur les grandes distances, la première chose à faire est de réduire nos déplacements en avion. C’est l’action qui aura le plus d’impact pour ceux qui empruntent fréquemment les transports aériens. Vous pouvez aussi décider de partir moins souvent, mais de rester plus longtemps sur place.
De nombreuses solutions existent pour voyager à l’étranger sans prendre l’avion, en privilégiant le train, le bus ou le bateau. Le train constitue d’ailleurs le moyen de transport le plus écologique : pour 1000 km parcourus, un passager émettra 285 kg équivalent CO2 en avion contre 14 kg sur les rails…
Pour ceux qui souhaitent s’engager dans une démarche globale, le tourisme éco-responsable permet de voyager en limitant au maximum son empreinte carbone. Transport, hébergement, activités… Les vacances vertes ont le vent en poupe !
Évitez également de voyager seul pour vos trajets en voiture et pensez au covoiturage. Cela permet en plus de partager votre facture d’essence.
Au-delà des transports, nous pouvons agir sur de nombreux domaines de la vie courante, tels que le logement, l’alimentation, les loisirs ou les usages du numérique. Pour en savoir plus, téléchargez ici le Guide Climat : Comprendre & agir édité par AXA Prévention !
[1] https://datagir.ademe.fr/blog/impact-carbone-mobilite-eco-deplacement/
[2] https://reporterre.net/Seuls-4-des-Francais-prennent-l-avion-regulierement
Consultez aussi notre bibliographie dédiée aux questions environnementales :
https://www.axaprevention.fr/fr/article/rechauffement-climatique-bibliographie