L'année 2025 marque un tournant majeur dans la lutte contre la pollution automobile en France. Avec l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 dans plusieurs zones et le développement accru des Zones à Faibles Émissions (ZFE), les réglementations visent à transformer durablement nos habitudes de mobilité. Parallèlement, des dispositifs d’aide prolongés, comme ceux pour l’achat de vélos, encouragent les Français à opter pour des alternatives plus écologiques. Réglementation routière 2025 : le point avec AXA Prévention.
>> Envie d’en savoir plus à propos de l’engagement d’AXA Prévention en faveur des mobilités actives comme le vélo ? Consultez notre article dédié
- 10 millions de véhicules concernés, c’est l’estimation des véhicules Crit’Air 3 en circulation
- Extension des Zones à Faibles Émissions à l’échelle nationale dans 43 agglomérations
- Jusqu’à 4 000 € d’aides pour l’achat d’un vélo-cargo ou électrique en 2025
- Moins 40 % de pollution, c’est l’objectif visé des ZFE d’ici 2030 selon le ministère de la Transition écologique.
En 2025, les véhicules portant la vignette Crit’Air 3 seront interdits dans de nombreuses agglomérations, en particulier celles déjà engagées dans la mise en place des Zones à Faibles Émissions. Cette interdiction s’applique principalement aux voitures diesel immatriculées avant 2010 et aux essences antérieures à 2006.
Pour les conducteurs concernés, cela signifie une adaptation indispensable : changement de véhicule, recours accru aux transports alternatifs ou encore demande de dérogations dans certains cas spécifiques.
Ces mesures, bien qu’exigeantes, visent à réduire significativement les émissions polluantes dans des zones où la qualité de l’air reste préoccupante.
>> Consultez notre article sur la pollution de l’air et la notion d’épisodes de « pics »
A savoir
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) reposent sur le système des vignettes Crit’Air. Ces vignettes classifient les véhicules selon leur niveau d’émissions de particules fines et d’oxydes d’azote. Elles sont indispensables pour circuler dans les ZFE mises en place par les collectivités locales ou lors d’épisodes de pollution nécessitant la mise en œuvre de la circulation différenciée par les préfets. Il est possible de commander cette vignette directement en ligne [1].
Les Zones à Faibles Émissions, déjà en vigueur dans plusieurs grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille, continueront de s’étendre en 2025 pour couvrir les 43 agglomérations françaises prévues par la loi Climat et résilience.
Ces zones imposent des restrictions strictes aux véhicules les plus polluants, interdisant progressivement leur circulation. Cette initiative a pour objectif de réduire de 40 % les émissions polluantes d’ici 2030.
Les nouvelles Zones à Faibles Émissions (ZFE) interdisent certains véhicules anciens, à savoir :
- Les voitures non classées : immatriculées avant le 31 décembre 1996.
- Les véhicules utilitaires légers non classés : immatriculés avant le 30 septembre 1997.
- Les poids lourds non classés : immatriculés avant le 30 septembre 2001.
Dans la plupart des agglomérations, seules les interdictions des véhicules non classés sont appliquées dans un premier temps.
Depuis le 2 décembre 2024, le barème du bonus écologique a été revu à la baisse pour l’acquisition ou la location de voitures peu polluantes. Cette aide, autrefois plafonnée à 7 000 €, est désormais limitée à un maximum de 4 000 € [2].
Pour les autres types de véhicules, comme les camionnettes et les deux ou trois roues motorisées, le bonus écologique a été complètement supprimé.
Le bonus écologique est calculé sur la base de 27 % du coût d'acquisition d’un véhicule neuf. Toutefois, son montant varie en fonction du revenu fiscal de référence par part :
- 4 000 € maximum pour les ménages avec un revenu fiscal par part inférieur ou égal à 16 300 € ;
- 3 000 € maximum pour un revenu fiscal compris entre 16 300 € et 26 200 € ;
- 2 000 € maximum pour un revenu fiscal supérieur à 26 200 €.
Le saviez-vous?
En 2025, la prime à la conversion n’est plus disponible pour aucune catégorie de véhicules. Cette aide permettait auparavant de bénéficier d’un soutien financier lors de la mise à la casse d’un véhicule essence ou diesel, sous réserve de l’achat ou de la location longue durée d’un véhicule peu polluant, neuf ou d’occasion.
Face aux restrictions croissantes sur les véhicules thermiques, l’État a décidé de prolonger les aides à l’achat de vélos jusqu’en 2027 [3]. Ces dispositifs incluent des subventions pouvant aller jusqu’à 4 000 euros pour l’acquisition de vélos électriques, cargos ou pliants. Elles sont destinées, en particulier, aux ménages modestes ou situés en zones urbaines denses.
Cette prolongation reflète la volonté d’encourager des modes de transport plus respectueux de l’environnement tout en répondant aux besoins des usagers.
A noter : la prime à la conversion peut désormais être attribuée pour l'achat d'un vélo par personne dans le foyer, avec le même plafond par vélo.
Pour éviter les sanctions ou amendes dans les ZFE, il est essentiel de vérifier dès maintenant la compatibilité de votre véhicule avec les réglementations locales.
Si votre voiture appartient à la catégorie Crit’Air 3 ou inférieure, il peut être pertinent de réfléchir à des solutions alternatives : passage à l’électrique, adoption du vélo pour les trajets courts, ou utilisation accrue des transports publics.
De plus, investir dans un vélo électrique ou un abonnement à un service de covoiturage peut non seulement réduire votre impact environnemental mais aussi vos frais de déplacement à long terme.
Que vous soyez automobiliste, cycliste ou adepte des transports en commun, connaître ces nouvelles réglementations routières vous permettra d’anticiper les impacts sur votre quotidien, et de participer activement à cette transition vers une mobilité plus durable !