Les facteurs de risque de chute liés au vieillissement
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Les facteurs de risque de chute liés au vieillissement

Chez les personnes de plus de 65 ans, et en particulier les femmes, les chutes représentent plus de 80 % des accidents de la vie courante, avec des conséquences parfois gravissimes. Entre 65 et 75 ans, une femme sur quatre et un homme sur cinq sont déjà tombés au moins une fois au cours de l'année écoulée.

Les facteurs de risque de chute liés au vieillissement

Chez les personnes de plus de 65 ans, et en particulier les femmes, les chutes représentent plus de 80 % des accidents de la vie courante, avec des conséquences parfois gravissimes. Entre 65 et 75 ans, une femme sur quatre et un homme sur cinq sont déjà tombés au moins une fois au cours de l'année écoulée.

La fonte musculaire chez les personnes âgées

Après 65 ans, les fibres qui composent les muscles se modifient : leur nombre et leur diamètre diminuent, et elles sont en partie remplacées par du tissu graisseux. Ce phénomène, appelé sarcopénie liée à l'âge, touche environ un tiers des fibres musculaires et entraîne une réduction équivalente de la force musculaire. La fonte musculaire touche surtout les muscles des jambes et du bassin, ce qui explique son rôle dans l'augmentation du risque de chute.

La fragilisation du squelette des personnes âgées

En vieillissant, nos os perdent de leur solidité. En effet, l'âge déséquilibre le cycle naturel de l'os où celui-ci est constamment renouvelé par un processus simultané de prolifération et de destruction. Chez les personnes âgées, les capacités de prolifération de l'os diminuent ce qui entraîne une fragilisation progressive du squelette. Chez les femmes, ce déséquilibre est accéléré par les modifications hormonales liées à la ménopause : c'est l'ostéoporose qui touche environ un tiers des femmes ménopausées (plus de la moitié après 75 ans). Les hommes ne sont pas épargnés par l'ostéoporose, mais celle-ci est plus tardive à apparaître.

La fragilisation du squelette est à l'origine de chute mais également de la complication la plus grave de la chute de la personne âgée : la fracture du col du fémur. Elle est également la cause de tassements vertébraux qui contribuent à réduire la mobilité des personnes âgées.

L'arthrose (ou rhumatismes)

Avec l'âge, le cartilage qui recouvre la tête des os au sein des articulations s'use. L'arthrose s'installe, rendant les articulations raides et douloureuses, surtout le matin. Lorsqu'elle touche les articulations des jambes et du bassin, l'arthrose est un facteur de risque de chute.

Les modifications de la vue chez les personnes âgées

Chez les personnes âgées, la vue peut subir des altérations : cataracte, dégénérescence de la rétine, glaucome, etc. L'acuité et le champ visuel diminuent et la personne est moins sensible aux contrastes dès que la luminosité est réduite. De plus, l'usage de lunettes à double foyer ou à verres progressifs demande une certaine habitude, et de nombreuses chutes surviennent dans les jours qui suivent un changement de lunettes.

Les modifications de l'équilibre chez les personnes âgées

De la même manière que l'ouïe tend à s'émousser avec l'âge, les organes de l'équilibre, situés dans l'oreille interne, deviennent moins efficaces chez les personnes âgées. En particulier, ces organes perdent en sensibilité et en rapidité de réaction ce qui peut compliquer un rétablissement après une perte d'équilibre.

La modification de la perception des positions du corps chez les personnes âgées

Dans nos muscles, nos articulations et notre peau se trouvent des cellules capables de ressentir les pressions et les tensions locales. L'ensemble des informations provenant de ces cellules est analysé par le cerveau pour déterminer la position de notre corps et de nos membres dans l'espace. Ce phénomène, appelé proprioception, tend à devenir moins précis avec l'âge. Les personnes âgées ont moins conscience de leur corps et cela peut contribuer aux chutes.

Le ralentissement du système nerveux chez les personnes âgées

Malheureusement, avec l'âge, notre système nerveux tend à réagir plus lentement. Notre cerveau essaie de compenser ce phénomène en accordant plus d'importance aux informations qui continuent à parvenir rapidement. C'est le cas des informations visuelles qui ont moins de trajet à parcourir que celles issues des membres. Mais de ce fait, l'information analysée est plus partielle et des déséquilibres de la posture peuvent survenir.

Le vieillissement des autres organes chez les personnes âgées

Parfois, la chute est indirectement provoquée par le vieillissement d'autres organes. C'est le cas, par exemple, lorsqu'une personne âgée est incontinente et cherche à soulager une envie pressante sans noter la présence d'obstacles sur son chemin. Un autre exemple, fréquent, est celui des personnes dont les artères sont moins élastiques et qui vont souffrir de vertiges (lors d'hypertension artérielle ou en se levant trop rapidement).

Ce qu'il faut retenir

- Pour préserver la santé des os, muscles et articulations : pratiquer une activité physique.
- Lunettes de vue : nouvelles lunettes ou au contraire lunettes inadaptées : redoublez de vigilance pour éviter la chute !
- Traiter les maladies liées à l’âge (ostéoporose, arthrose, incontinence, hypertension, etc…) c’est : contribuer à éviter les chutes.​