Risque routier : les enjeux de demain
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20 ans du baromètre : focus sur les trois enjeux majeurs de la prévention routière

Comme chaque année depuis 20 ans, l’édition 2024 du Baromètre d’AXA Prévention apporte un éclairage sur les principaux risques routiers liés aux comportements des Français sur la route.

20 ans du baromètre : focus sur les trois enjeux majeurs de la prévention routière

Comme chaque année depuis 20 ans, l’édition 2024 du Baromètre d’AXA Prévention apporte un éclairage sur les principaux risques routiers liés aux comportements des Français sur la route.

Les efforts combinés de la prévention et de la réglementation ont permis d’améliorer considérablement la sécurité routière ces 20 dernières années. Toutefois, l’usage du téléphone, le partage de la route et la conduite longue durée apparaissent comme les nouveaux fléaux des routes.

Risque routier : les enseignements du Baromètre 2024 d’AXA Prévention

Avec cette édition 2024, qui marque les 20 ans du Baromètre AXA Prévention*, il est clairement établi que 9 Français sur 10 plébiscitent les actions de sensibilisation pour lutter contre les mauvais comportements au volant.

Si l’on peut se réjouir des nombreuses améliorations constatées depuis 2004, certains points noirs subsistent et doivent retenir notre attention, comme le souligne le Baromètre 2024, à savoir :

  • L’usage du téléphone lors de la conduite (tous modes de déplacement confondus) ;
  • Le partage de la route ;
  • La conduite longue durée.

Chiffres à l’appui, entrons dans les détails de ces trois enjeux majeurs…

Le smartphone en embuscade : le grand défi de la route de demain

Depuis le lancement du premier iPhone en 2007, les smartphones ont littéralement envahi notre quotidien. L’appareil est devenu une véritable extension de la main qui ne nous quitte jamais ou presque.

Ce phénomène d’hyperconnexion s’est banalisé jusque dans nos modes de déplacement où la grande majorité des usagers utilisent leur appareil pour différents usages, malgré les risques et la réglementation à ce sujet.

Selon le Baromètre 2024 AXA Prévention, les taux d’usages du smartphone en déplacement n’ont jamais été aussi élevés, à savoir :

  • Parmi les automobilistes, 80% déclarent au moins 1 usage du téléphone au volant pour la 3eme année consécutive.
  • Parmi les motards et motocyclistes, 62% déclarent au moins 1 usage (+ 9% par rapport à 2023) ;
  • Parmi les cyclistes, 65% le regardent en circulant (stable) ;
  • Parmi les piétons, 88% le consultent en marchant (+ 9%) ;
  • Et parmi les trottinettistes, 76% l’utilisent en roulant (- 7%).

L’utilisation du mode GPS arrive en tête des usages (automobilistes : 66%, motards : 53%, cyclistes : 43%, piétons : 58%, trottinettistes : 68%), ainsi que son paramétrage. Mais le GPS est loin d’être la seule fonction à laquelle ont recours les usagers…

Viennent ensuite le fait de téléphoner via une connexion « bluetooth », la consultation ou l’envoi de SMS, qui concerne 31% des automobilistes en 2024, la conversation téléphonique avec des écouteurs, ou encore la consultation des notifications, des mails et des réseaux sociaux, dont 15% des motards déclarent faire usage en conduisant...

Soit autant d’actions qui constituent des sources importantes de distraction pour les conducteurs et qui peuvent être à l’origine d’accidents graves !

Le 20e Baromètre AXA Prévention met ainsi en avant une augmentation considérable de l’utilisation du téléphone en voiture et à moto ces dernières années. Selon l’étude, on assiste à une véritable « banalisation » de cet usage, qui suscite des réactions beaucoup moins vives de la part des proches que la conduite sous l’effet de la drogue ou de l’alcool. Alors que 91% des personnes interrogées dénoncent l’alcool au volant, seuls 15% considèrent l’utilisation du téléphone portable comme « intolérable ».

>>Envie d’aller plus loin ? Consultez notre article consacré aux distracteurs au volant

Le partage de la route : un défi commun à tous les usagers

En 2020, la crise sanitaire a accéléré le développement des mobilités actives, le vélo en tête. Cela constitue un point positif pour l’environnement et la santé, mais est vécu comme une difficulté et une source d’insécurité par de nombreux usagers. Comme le révèle le Baromètre 2024, le partage de la route reste difficile, à l’heure où les nouvelles mobilités transforment le paysage urbain.

Si les automobilistes se sentent globalement en sécurité, les motards, cyclistes, trottinettistes et piétons font état d’un sentiment d’insécurité grandissant sur la route : 50% d’entre eux sont concernés par ce ressenti négatif. Ils ont en effet conscience de leur vulnérabilité sur la route, et ont tendance à rejeter l’origine de cette perception sur les autres usagers, sans pour autant se remettre en question…

Parmi les principales sources d’insécurité, les répondants citent majoritairement les faits suivants :

  • Empiéter sur la route des autres ou sur le trottoir ;
  • Ne pas indiquer les changements de direction ;
  • S’énerver/insulter les autres usagers ;
  • Les excès de vitesse.

L’ensemble des personnes interrogées dans le cadre de l’étude désignent par ailleurs les trottinettistes comme les usagers de la route les plus dangereux. Tous s’accordent également pour constater que les automobilistes roulent plus dangereusement qu’il y a 20 ans (automobilistes : 59%, motards : 62%, cyclistes : 50%, piétons : 58%, trottinettistes : 38%).

Partager la route : les enjeux de demain

Le partage de la route implique deux défis majeurs à relever :

  • Développer les bonnes conduites. Il s’agit d’un véritable défi de cohabitation entre tous les usagers pour protéger les plus vulnérables et adopter des « comportements prévisibles » pour la sécurité de tous. La prévention à un rôle majeur à jouer pour améliorer la situation afin d’inciter au respect mutuel et d’en appeler à la responsabilité de chacun ;
  • L’enjeu urbanistique. Celui-ci relève des pouvoirs publics et de leurs choix politiques, afin de favoriser un meilleur partage de la voie publique via la mise en place d’infrastructures adaptées. Pistes cyclables, zones piétonnes, services efficaces de vélos et trottinettes en libre-service… Il existe de nombreuses façons de favoriser les mobilités actives !
La conduite longue durée de plus en plus courante

Parmi les comportements à risque, la pratique de la conduite longue durée – plus de 4 ou 5 heures d’affilée – a augmenté considérablement ces 20 dernières années.

Selon le Baromètre 2024 AXA Prévention, ce comportement concerne 34% des répondants, contre 23% en 2004. Par ailleurs, plus d’un Français sur deux (54%) déclare également prendre le volant ou continuer à conduire lorsqu’il se sent fatigué, contre 45% il y a 20 ans.

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Rappel

Dès les premiers signes de somnolence, le risque d’accident est multiplié par 3 ou 4 dans les 30 minutes qui suivent… [1]

Le bon réflexe : sur un long trajet, la pause c’est toutes les deux heures pour se dégourdir les jambes, souffler, se restaurer… Et repartir du bon pied !

>>Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la fatigue au volant

Quel que soit votre mode de déplacement, chacun peut agir à son niveau contre les risques routiers en adaptant son comportement en fonction des différents usagers.

* Le Baromètre 2024 d’AXA Prévention a été réalisé par l’institut Kantar entre les 11 et 29 janvier 2024, auprès de 2475 Français âgés de 18 à 75 ans.

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Sources