A savoir
Les femmes sont 2 fois plus touchées que les hommes par la dépression et 3 fois plus par les troubles anxieux. [1]
Première action d’envergure de l’association : soutenir l’objectif de PSSM France de former 750 000 secouristes en santé mentale d’ici 2030 en offrant aux TPE/ PME qui le demandent une formation PSSM (Premiers Secours en Santé Mentale) via le site https://en-forme-au-travail.fr
En parallèle, pour le grand public, une plateforme de services gratuits « Derrière les signes » https://derrière-les -signes.fr a été conçue pour combattre les idées reçues et libérer la parole en donnant accès à des ressources telles que vidéos, podcasts…inspirés de la formation PSSM.
En 2024, plus de 100 000 secouristes ont bénéficié du parcours PSSM. L’objectif est de former 750 000 secouristes d’ici 2030.
Rappelons les objectifs de cette formation :
- Repérer les signes de troubles psychiques ou de crises ;
- Écouter activement, sans juger, être empathique et savoir rassurer ;
- Réagir en cas de comportement inadapté ou agressif ;
- Soutenir immédiatement une personne en détresse ;
- Orienter vers les ressources disponibles, le soin ou le professionnel le plus adapté.
>>Pour vous guider, découvrez l’article AXA Prévention sur les différents professionnels de la santé mentale : psychiatre, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste et addictologue.
L’association s’associe donc au collectif Santé mentale 2025, composé d’associations, d’élus et d’acteurs du secteur pour Inscrire la santé mentale en tant que Grande Cause nationale 2025 et convaincre de l’importance d’un dépistage et d’une prise en charge précoce des troubles psychiques.
Pour mémoire, une tribune a été signée par un collectif d’associations, d’élus et d’acteurs de la santé mentale dans le journal Le Monde du 10 octobre dernier, pour défendre cette demande.
Le magazine Marie Claire dans son numéro spécial de mars 2024 relaie 20 propositions et rappelle que les femmes sont deux fois plus frappées que les hommes par la dépression et trois fois plus par les troubles anxieux.
Les 20 propositions
1. Agir dès le plus jeune âge
Créer un cours d’éducation psychique pour sensibiliser à la santé mentale et à la gestion des émotions dans les classes de maternelles.
2. Recruter des professionnels de la santé mentale
Créer des postes de psychologues dans l’Éducation nationale et recruter des infirmiers spécialisés dans chaque établissement scolaire, de la maternelle à l’université.
Les adolescentes de 15 à 19 ans sont 2 fois plus touchées par la dépression que les garçons. [1]
3. Multiplier les lieux d’accueil
Développer les Maisons de l’Enfance et de l’Adolescence partout en France.
4. Faciliter l’accès aux soins
Poursuivre et optimiser le dispositif MonParcoursPsy et favoriser un accès direct, sans passer par la prescription d’un médecin généraliste.
Pour 42% des Français, le prix est un des principaux freins à la consultation psychiatrique. [2]
5. Revaloriser la psychiatrie
Rétablir un système public de santé mentale de haut niveau, accessible à tous. Réduire les inégalités géographiques significatives et prendre en compte les quartiers les plus défavorisés.
6. Donner plus de moyens aux CMP
Augmenter le nombre de Centres Médico-Psychologiques (CMP) et créer des postes supplémentaires pour les soignants pour raccourcir les délais d’attente et prévenir les diagnostics tardifs.
7. Avoir plus de places à l’hôpital
Multiplier par deux le nombre d’étudiants formés en pédopsychiatrie et en psychiatrie. Rouvrir des lits d’hospitalisation en pédopsychiatrie et en psychiatrie. Accroître le nombre de places disponibles en hôpital de jour.
Accorder un budget substantiel à la recherche sur la santé mentale et la psychiatrie.
9. Déstigmatiser les troubles psychiques
Placer la prévention au premier plan en lançant des campagnes de sensibilisation sur la santé mentale.
24 % des Français trouvent honteux le fait d’aborder leurs problèmes psychologiques avec leur entourage (famille, amis…). [2]
10. Prévenir les addictions
Former les professionnels de la santé et les travailleurs sociaux sur les addictions pour combattre les préjugés et la stigmatisation.
>>Pour savoir comment prévenir et soigner une addiction, (re)lisez notre article sur la dernière enquête de l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT) et consultez les différents dispositifs d’aide et numéros utiles.
11. Recruter plus de professionnels de la santé mentale au travail
Créer des postes de psychologue du travail pour renforcer la surveillance de la santé mentale des travailleurs.
12. Aménager la vie étudiante des patients
Faciliter le parcours éducatif des jeunes souffrant de troubles psychiques en leur offrant des aménagements.
Seulement 64,7% des 18-24 ans attachent une attention particulière à leur bien-être et à leur santé mentale, contre 81,8% des Français de 65 ans. [2]
13. Déconstruire les préjugés dans le monde du travail
Favoriser une meilleure intégration des personnes souffrant de troubles psychiques dans le milieu professionnel.
14. Accompagner les proches des malades
Proposer un accompagnement aux familles en répondant à leurs besoins et en les informant sur les outils disponibles (programmes de psychoéducation, groupes de parole, « psy des familles »…).
15. Faciliter l’accès aux soins
Former tous les intervenants impliqués dans la prise en charge des femmes victimes de violences : policiers, gendarmes, magistrats, médecins généralistes…
16. Rembourser à 100%
Assurer une prise en charge complète des soins psychologiques pour les victimes de violences.
17. Lutter contre la précarité sociale et médicale
Étendre le déploiement des Équipes Mobiles Psychiatrie Précarité (EMPP) pour améliorer la prise en charge des femmes.
>> Découvrez les actions des Bus du Cœur pour lutter contre la précarité médicale des femmes
18. Inclure les femmes dans les essais cliniques
Exiger que les essais cliniques des médicaments intègrent également des femmes, afin de tenir compte des spécificités de leur métabolisme et de prévenir les effets secondaires potentiels.
19. Prioriser la dépression post-partum
Élever la lutte contre la dépression post-partum au rang de priorité de santé publique.
20. Sensibiliser au deuil périnatal
Inclure l’enseignement de l’accompagnement au deuil périnatal dans tous les programmes de formation liés aux soins des femmes.
Alors, après l’activité physique, grande cause nationale 2024, la santé mentale sera-t-elle celle de 2025 ?
A noter : vous aussi, engagez-vous et signez la tribune ouverte aux individus depuis le 16 mars.
[1] Rapport de la délégation aux droits des femmes examiné à l’Assemblée nationale (juillet 2023)