Sécurité à la chasse : comment prévenir les risques ?

Sécurité à la chasse : comment prévenir les risques ?

Le respect des règles de sécurité lors des parties de chasse est souhaitable et souhaité par les chasseurs eux-mêmes, comme par tous les usagers de la nature... Focus sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour limiter les risques liés à l’environnement et au maniement des armes à feu.

Sécurité à la chasse : comment prévenir les risques ?

Le respect des règles de sécurité lors des parties de chasse est souhaitable et souhaité par les chasseurs eux-mêmes, comme par tous les usagers de la nature... Focus sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour limiter les risques liés à l’environnement et au maniement des armes à feu.

Chasse : quels sont les risques associés à la pratique ?

C’est un concept clé de la prévention : se prémunir des risques suppose de connaitre et de comprendre les dangers auxquels on est exposé.

Lors d’une partie de chasse, le risque majeur reste bien évidemment lié au maniement des armes à feu. Et le danger est double : se blesser soi-même ou blesser un tiers, chasseur ou promeneur.

 

Si leur nombre est en constante diminution depuis 20 ans, les accidents de chasse font de nouvelles victimes chaque année. Pour la saison 2020-2021, l’Office français de la biodiversité – qui supervise la pratique de la chasse en France – a recensé 80 accidents dont 7 mortels, qui ont majoritairement eu lieu lors d’une chasse au grand gibier (59%), notamment à l’occasion des battues [1].

 

>> Consultez notre article sur la réglementation liée à la chasse

 

Mais les armes ne constituent pas le seul point de vigilance à la chasse. Certains accidents sont liés à l’environnement, avec par exemple :

• des risques de chutes en terrain accidenté ou glissant,

• des risques de blessures en coupant du bois,

• un risque de noyade pour la chasse au gibier d’eau en milieu maritime.

 

Sans compter les risques de morsures ou de blessures causés par du gibier apeuré, de coupure en dépouillant un animal ou encore les risques sanitaires. Certaines maladies ou parasites dont sont porteurs les animaux sauvages sont en effet transmissibles à l’homme ou aux chiens de chasse [2]. À savoir :

• la grippe aviaire transmise par les oiseaux,

• la maladie d’Aujeszky qui touche les sangliers et qui présente un danger pour les chiens (mais pas pour les humains) ;

• la trichinellose, issue de parasites présents dans les muscles des sangliers, transmissible à l’homme par la consommation de viande.

Attention aux « risques collatéraux »

Lorsque l’on chasse avec une arme à feu, il faut garder à l’esprit que l’audition peut souffrir du bruit des détonations, surtout chez les plus jeunes qui accompagnent leurs parents ou grands-parents.

En période hivernale, il faut aussi veiller à se protéger des gelures et de l’hypothermie.

Les équipements de sécurité indispensables

La clé de la sécurité à la chasse tient en un mot : visibilité ! Aussi bien dans la zone de chasse qu’aux abords de celle-ci, il est nécessaire de se rendre visible et de prévenir les autres usagers de la nature qu’une partie de chasse est en cours.

 

Le port d’un vêtement fluo en permanence est par ailleurs obligatoire pour tout participant (armé et non armé) à une action collective de chasse au grand gibier [4].

 

Vestes, capes, tee-shirts… Des vêtements techniques fluos conçus pour la chasse sont disponibles dans les magasins spécialisés. Pour une protection optimale, pensez à vous munir également :

1.    de lunettes de sécurité,

2.    d’un casque ou de bouchons anti-bruit,

3.    de gants de protection

4.    de chaussures renforcées.

 

Pour vous préparer à toute éventualité, emporter avec vous une trousse de secours complète avec le nécessaire pour effectuer les premiers soins :

• des ciseaux,

• une pince à épiler,

• un tire-tique,

• des pansements,

• des compresses,

• des lingettes désinfectantes,

• une couverture de survie,

• du sérum physiologique…

Promeneurs : des couleurs vives pour vous signaler

La notion de visibilité s’applique de la même façon aux randonneurs ou VTTistes : l’idéal est de privilégier des couleurs vives qui se voient de loin au cas où vous entreriez sans le savoir dans le périmètre d’une zone de chasse, surtout en forêt.

Détention, stockage et transport d’armes : les bonnes pratiques

Depuis le 8 février 2022, les armes de chasse doivent être enregistrées dans le râtelier numérique du nouveau Système d’information sur les armes (SIA), ouvert par le ministère de l’Intérieur [5].

 

À domicile, la loi encadre le stockage des armes. Fusils et carabines doivent ainsi être conservés :

1.    soit dans un coffre-fort,

2.    soit neutralisés par le démontage d’un élément stocké à part,

3.    soit attachés de façon sécurisée à un râtelier [6].

 

Lors du transport, l’arme doit être déchargée puis démontée ou rangée dans un étui.

 

Gage de sécurité, un entretien poussé des armes doit être réalisé à chaque fin de saison, avant de les stocker durant plusieurs mois, en étant particulièrement vigilant quant aux changements de températures et à l’humidité.

Les bonnes pratiques du maniement des armes à feu, pendant la chasse

En situation de chasse, l’utilisation des armes est strictement réglementée [7]. 4 obligations ou interdictions sont à connaitre et à (re)partager régulièrement avec vos compagnons de chasse :

  • l’arme n’est chargée que lorsque le chasseur est en situation de tir, elle doit être déchargée et ouverte le reste du temps ;
  • il est interdit de tirer en direction de la route, de la voie ferrée, des habitations ou de lieux pouvant accueillir du public (stades…) ;
  • il ne faut jamais tirer à hauteur d’homme ou en direction d’un buisson ou d’une haie ;
  • durant une action collective, le tireur doit respecter la « règle des 30° » qui consiste à délimiter une zone de tir sécurisée.

 

Chasseurs ou promeneurs, n’hésitez pas à contacter la fédération de chasseurs de votre région si vous avez un doute ou une question : ses représentants sont vos interlocuteurs privilégiés.

Et en cas d’accident, ayez le bon réflexe en composant immédiatement le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) ou le 112 (numéro universel d’urgence européen).

Sources