Fatigue au volant : nos conseils pour rester vigilant !
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Fatigue au volant : quels sont les risques et comment la combattre ?

À l’origine de nombreux accidents graves, la fatigue au volant nécessite une vigilance et des précautions particulières de la part des conducteurs. AXA Prévention vous donne quelques conseils pour lutter contre la somnolence sur la route.

Fatigue au volant : quels sont les risques et comment la combattre ?

À l’origine de nombreux accidents graves, la fatigue au volant nécessite une vigilance et des précautions particulières de la part des conducteurs. AXA Prévention vous donne quelques conseils pour lutter contre la somnolence sur la route.

D’après l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (AFSA), la somnolence est associée à près d’un accident mortel sur cinq, au fil des autoroutes françaises [1]. Loin d’être une fatalité, la fatigue au volant peut s’anticiper, à condition de reconnaître les premiers signes. Explications.

Fatigue au volant : un enjeu majeur de sécurité routière

En voiture, vous sentez que votre capacité de concentration s’amenuise et que votre regard à tendance à se fixer ? Il est urgent de faire une pause ! Associés à des picotements dans les yeux, une raideur de la nuque ou un mal de dos, ces signes trahissent un état de fatigue au volant.

La fatigue implique une baisse de la vigilance et peut se transformer en somnolence si vous ne vous arrêtez pas à temps. Le risque d’endormissement se traduit par des périodes de « micro-sommeil » (entre 1 et 4 secondes), qui peuvent suffire à causer un accident grave.

>>Pour aller plus loin, découvrez l’article d’AXA Prévention sur les blessés de la route et les usagers « vulnérables »

Les signes qui doivent vous alerter

  • Une sensation de picotements dans les yeux ;
  • Les paupières lourdes,
  • Des clignements rapides et répétés des paupières.
  • Des raideurs dans la nuque et les épaules ;
  • Des douleurs au dos ;
  • Des engourdissements dans les jambes ;
  • Des difficultés à trouver une position de conduite confortable.
  • Des bâillements répétés ;
  • De la difficulté à rester concentré sur la route ;
  • Le regard fixe.
La fatigue et la somnolence au volant en quelques chiffres clés

Les chiffres dévoilés par la Sécurité routière et Assurance Prévention en matière de somnolence au volant sont éloquents [2] [3] :

  • Le risque d’accident est multiplié par 8 en cas de somnolence ;
  • Dès les premiers signes de somnolence, le risque d’avoir un accident dans les 30 minutes qui suivent est multiplié par 3 ou 4 ;
  • 17 heures de veille active sont équivalentes à 0,5 g d’alcool dans le sang ;
  • La somnolence au volant constitue la deuxième cause de mortalité sur autoroute ;
  • Le manque de sommeil multiplie le risque d’accident par 6 ;
  • Le risque d’accident mortel est multiplié par 4 la nuit.
Quelles sont les principales causes de la fatigue au volant ?

La fatigue au volant relève de différents facteurs, qui peuvent s’additionner, à savoir :

  • Une dette de sommeil chronique ;
  • Un manque de sommeil ponctuel, lié au voyage en lui-même (on écourte sa nuit pour partir plus tôt, par exemple) ;
  • La consommation de médicaments incompatibles avec la conduite (notamment des psychotropes) ;
  • Une alimentation trop copieuse ou trop riche qui favorise la somnolence pendant la digestion.
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Attention à la vitesse !

Contrairement aux idées reçues, le fait de rouler à une vitesse modérée et régulière ne favorise pas l’endormissement. C’est au contraire le fait de circuler à une vitesse élevée qui constitue une source de stress et de fatigue, en obligeant votre cerveau à traiter plus d’informations en un minimum de temps et d’adapter votre vision en permanence [4].

Fatigue au volant : que prévoit le Code de la route ?

La fatigue au volant ne constitue pas en soi une infraction au Code de la route, mais ce dernier stipule, à l’article R412-6, II que « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent » [5].

Dans le cas d’un accident mortel, le conducteur mis en cause peut être poursuivi pour « homicide involontaire » si la somnolence est à l’origine du choc.

>> Pour aller plus loin, consultez notre article sur les évolutions en matière de réglementation routière, dont l’émergence de la notion d’homicide routier.

Les bonnes pratiques pour combattre la somnolence en voiture

Partez reposé ! Rien ne vaut en effet une bonne nuit de sommeil (7 à 8 heures) avant de prendre la route, surtout pour effectuer un long trajet. D’autres réflexes vont aussi vous aider à conserver votre vigilance sur la route, par exemple [6] :

  • Faites une pause toutes les deux heures de conduite pour vous dégourdir les jambes et prendre l’air ;
  • Arrêtez-vous afin de vous reposer au moins 15 minutes dès les premiers signes de fatigue au volant ;
  • Prenez un repas léger et évitez l’alcool (y compris dans la limite autorisée) ;
  • Aérez fréquemment l’habitacle et évitez de programmer une température trop élevée qui peut favoriser la somnolence ;
  • Soyez particulièrement à l’écoute des signes annonciateurs de fatigue aux heures où le risque de somnolence est le plus élevé (entre 2 h et 5 h du matin et entre 13 h et 15 h).
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Montez le son !

C’est prouvé scientifiquement, écouter de la musique, un podcast ou une émission que vous appréciez permet de lutter contre l’endormissement en favorisant la vigilance au volant. Pour en savoir plus, lisez l’article dédié d’AXA Prévention.

Quand la technologie embarquée vient en aide aux conducteurs

Face au danger de la fatigue au volant, les constructeurs automobiles équipent leurs véhicules récents de capteurs et de systèmes d’alerte pour prévenir la somnolence durant la conduite.

  • La technologie « Attention assist » - la plus répandue - consiste à afficher un message sur le tableau de bord, accompagné d’une alerte sonore, au bout de deux heures de route pour inciter le conducteur à faire une pause ;
  • La technologie « Lane Assist » permet d’avertir le conducteur et de rectifier la trajectoire en cas de franchissement de ligne involontaire ;
  • La technologie « eye-tracking » offre la possibilité, via une caméra qui analyse le visage et les yeux du conducteur, de repérer et de prévenir les premiers signes de fatigue ;
  • Divers capteurs placés à des endroits stratégiques de l’habitacle permettent d’analyser le comportement et la position du conducteur. Leur fonction est de détecter les premiers signes d’endormissement et de donner l’alerte, voire de déclencher le système de freinage en cas d’absence de réaction.

Autre fléau routier, l’inattention fait de nombreuses victimes chaque jour, notamment à cause de l’usage du smartphone au volant. Pour en savoir plus, découvrez l’analyse et les conclusions du dernier Baromètre AXA Prévention.

Sources