Sécurité routière : quelle mobilité pour les seniors ?

Sécurité routière : quelle mobilité pour les seniors ?

En 2020, la mortalité routière des seniors a globalement baissé. Mais malgré cette amélioration des chiffres, les seniors, qu’ils soient piétons ou conducteurs, restent des usagers de la route vulnérables…

Sécurité routière : quelle mobilité pour les seniors ?

En 2020, la mortalité routière des seniors a globalement baissé. Mais malgré cette amélioration des chiffres, les seniors, qu’ils soient piétons ou conducteurs, restent des usagers de la route vulnérables…

Le maintien d’une mobilité satisfaisante chez nos ainés passe par une amélioration de la sécurité routière, via des dispositifs d’aides adaptés à leurs besoins et un certain nombre d’aménagements urbains. On fait le point...

Les chiffres nuancés de la baisse de la mortalité routière chez les séniors

L’année 2020 a été particulière, en tous points de vue. Les chiffres de la mortalité routière ont été fortement corrélés à la diminution du trafic sur les voies de circulation. Dans ce contexte, la réduction du nombre de tués sur la route est particulièrement notable chez les personnes de plus de 75 ans, avec 34 % de mortalité de moins en, 2020, par rapport à 2019.

Dans la tranche d’âge inférieure, pour les 65 - 74 ans, cette diminution est sensiblement plus faible, avec « seulement » 9 % d’accidents mortels en moins entre 2019 et 2020. [1]

Sécurité routière : des vies sauvées dans toutes les tranches d’âge l’an passé

La crise sanitaire a eu de profondes répercussions sur les habitudes de mobilité des Français. Le comportement des usagers de la route s’est amélioré, avec davantage de prudence et de souci des autres, comme en témoignent les chiffres encourageants issus du 17e baromètre AXA Prévention du comportement sur la route.

 

Les mobilités douces ont également été privilégiées lors des déplacements dans un périmètre réduit, et le nombre de trajets sur de longues distances a chuté.

Quand l’autonomie et la sécurité routière de nos aînés passe par la mobilité inversée

Prolonger l’autonomie des personnes dans le grand-âge à leur domicile peut aussi passer par une réduction du nombre et de la fréquence des trajets, lorsque cela est possible.

 

Courses et achats livrés sur le pas de la porte, téléconsultations médicales, visites d’une aide à domicile… Plutôt que de se déplacer, certaines personnes âgées préfèrent pratiquer la mobilité inversée : ce sont les services qui viennent à eux.

 

Cela bien entendu à condition d’être équipé de dispositifs connectés à internet, et de savoir les utiliser, parfois en se faisant aider.

 

Les déplacements à pied, nécessaires au maintien d’une bonne hygiène de vie et favorisants les rencontres sociales, peuvent ainsi être programmés à des moments choisis, aux heures calmes de la journée, en fonction de la météo, etc..

Mobilité des seniors : des piétons vulnérables

Chaque année, la moitié des piétons tués sont âgés de 65 ans et plus [2]. En règle générale, les difficultés de déplacements à pied sont amplifiées par :

  • Une absence ou un manque de mobilier urbain pour effectuer des temps de pause, en offrant par exemple des alternatives à la station debout et des rampes d’appui dans les côtes ;
  • Des voies de circulation plus complexes qu’auparavant, avec le développement des mobilités douces et des pistes dédiées au vélo ;

Certaines municipalités, à l’instar de Lyon, favorisent la mobilité des seniors, avec des dispositifs adaptés sur l’ensemble du réseau de transports en commun de l’agglomération. Des associations ou des entreprises proposent également des services de transport accompagné pour effectuer ses courses ou faire une promenade.

 

Chacun à notre niveau, nous pouvons contribuer à sécuriser les déplacements de nos ainés en proposant par exemple notre aide aux piétons les plus âgés, notamment au moment de traverser la chaussée.

Choix de la voiture et stage de remise à niveau : des éléments clefs pour con-duire en toute sécurité

Sur la route, bien que les seniors soient souvent plus prudents que les jeunes conducteurs, une altération des capacités physiques et cognitives augmente le risque d’accident. Par ailleurs, le Code de la route  [lien article 100 ans code de la route] et les règles de conduite sont en perpétuelle évolution.

 

Afin d’effectuer une remise à niveau, et de faire le point sur ses capacités, des stages dédiés aux seniors sont proposés par certaines auto-écoles ou associations. Une bonne manière d’adapter ses réflexes de conduite aux nouveaux usages…

Côté véhicule, certains équipements peuvent faciliter la conduite des seniors :

  • Un radar de recul, pour fluidifier les manœuvres de stationnements ;
  • Des rétroviseurs additionnels, afin de réduire les angles morts ;
  • Un limitateur de vitesse, afin de ne pas dépasser la vitesse programmée en amont ;
  • Une boîte de vitesse automatique, qui limite le nombre de manœuvres à effectuer durant la conduite.
Aides à la mobilité des seniors : des coups de pouce au quotidien

De nombreux dispositifs peuvent favoriser le maintien d’une mobilité satisfaisante pour les seniors :

  • Les services de la SNCF, qui propose dans certains cas un accompagnement du domicile au train, ou un accès facilité à la gare et aux quais.
  • Les mairies, les Centres Communaux d’Aide Sociale (CCAS), les Maisons Départementales de l’Autonomie ou encore les Centres Locaux d’Information et Coordination gérontologiques (CLIC) peuvent, en fonction des régions, proposer des services d’accompagnement gratuits.
     
  • Le dispositif Sortir Plus, qui propose un service de transport accompagné.
Sources