Sécurité routière : une hausse de l’accidentalité
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Sécurité routière : un premier trimestre 2024 marqué par une forte hausse de l’accidentalité en mars

Après avoir connu une légère baisse sur l’année 2023, l’accidentalité routière repart à la hausse depuis le début de l’année, avec un bond particulièrement préoccupant de la mortalité et des blessés graves en mars 2024 (+31% de mortalité vs mars 2023)

Sécurité routière : un premier trimestre 2024 marqué par une forte hausse de l’accidentalité en mars

Après avoir connu une légère baisse sur l’année 2023, l’accidentalité routière repart à la hausse depuis le début de l’année, avec un bond particulièrement préoccupant de la mortalité et des blessés graves en mars 2024 (+31% de mortalité vs mars 2023)

D’après les chiffres de l’ONISR*, le nombre de tués et de blessés graves sur les routes métropolitaines ne cesse d’augmenter en ce premier trimestre de 2024 pour retrouver le niveau de 2019, année de référence avant la pandémie. L’occasion de rappeler l’ensemble des usagers à la vigilance, et particulièrement envers les plus vulnérables...

Sécurité routière : une forte hausse de l’accidentalité

Le constat est préoccupant. Après avoir connu un recul en 2023, la mortalité routière augmente depuis le début de l’année 2024. Le nombre de tués affiche en effet une hausse globale de 13% sur le premier trimestre, par rapport à 2023 [1].

Si les mois de janvier et février ont connu une hausse respective de 6% et 3%, le mois de mars (affichant + 9% d’accidents corporels) est jusqu’ici le plus meurtrier avec un bond de plus de 31% du nombre de décès par rapport à mars 2023, selon le baromètre mensuel de l’ONISR [1]. Cela représente 254 tués, soit 60 de plus que l’an passé.

Un chiffre qui rejoint celui de mars 2019, année de référence avant la pandémie (255 tués). Plus largement, comme l’a souligné Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière dans un communiqué, « le bilan pour le premier trimestre nous ramène aux chiffres de 2019 » [2].

Le constat est tout aussi préoccupant pour le nombre de blessés graves, également en augmentation (+ 4% sur le premier trimestre 2024), qui a connu un bond de 10% en mars 2024 pour atteindre 1164 blessés graves.

Quelle est la situation dans les outre-mer ?

En mars 2024, dans les départements, régions et territoires ultra-marins, si les forces de l’ordre ont constaté une légère augmentation des accidents corporels (277, soit +3%), la tendance est à la baisse pour le nombre de tués (18, soit -14%). Elle est stable pour le nombre de blessés graves (357 personnes). Cette diminution de la mortalité se confirme sur l’ensemble du premier trimestre 2024 dans les outre-mer.

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Accidentalité routière : les victimes selon le mode de déplacement

Cette forte augmentation concerne essentiellement les routes hors agglomération. Toutes les tranches d’âge sont concernées, et plus particulièrement les 18-24 ans, dont 40 ont péri en mars 2024, soit 23 de plus qu’en mars 2023.

L’accidentalité du mois de mars 2024 se répartit de la façon suivante, en fonction du mode de déplacement [2] :

  • 120 automobilistes tués et 358 blessés graves ;
  • 60 usagers de deux-roues motorisés (motos, scooters…) tués et 363 blessés graves ;
  • 37 piétons tués et 162 blessés graves ;
  • 13 cyclistes tués et 182 blessés graves ;
  • 3 usagers de trottinettes électriques tués et 46 blessés graves.

Si les pouvoirs publics n’ont pas encore publié d’analyse officielle de cette hausse spectaculaire, des associations de prévention – dont la Prévention Routière [3] – pointent notamment du doigt la suppression du retrait de point sur le permis pour les excès de vitesse inférieurs à 5km/h, entrée en vigueur le 1er janvier 2024.

Accidentalité des 12 derniers mois : focus sur les usagers vulnérables

Selon l’ONISR, la mortalité est globalement en hausse de 1% sur les 12 derniers mois [1]. Les automobilistes représentent un peu moins de la moitié des personnes tuées sur la route (1551 morts), tandis que la mortalité des usagers de deux-roues motorisés repart à la hausse avec 720 tués au cours des 12 derniers mois.

À l’instar des motards, les usagers vulnérables sont de plus en plus exposés à la mortalité routière, comme les cyclistes, dont le nombre de tués sur les routes (231 sur les 12 derniers mois) a augmenté de près de 25% par rapport à 2019.

La mortalité des piétons a également tendance à se renforcer avec 472 décès constatés, comme celle des usagers de trottinettes électriques (42 tués), qui a augmenté de plus de 24% par rapport aux 12 mois précédents.

Concernant les blessés graves, leur nombre est en augmentation de 1% sur les 12 derniers mois. Les conducteurs de deux-roues motorisés représentent à eux seuls un tiers des blessés graves.

>>Pour en savoir plus, consultez notre article dédié aux blessés de la route et aux usagers vulnérables

La hausse de l’accidentalité routière n’est pas une fatalité ! Chacun à son rôle à jouer en adaptant son comportement aux conditions de circulation et à son mode de déplacement, en faisant toujours attention aux plus vulnérables.

*Observatoire national interministériel de la sécurité routière.

Sources