Semaine de la santé sexuelle : parlons-en

Santé sexuelle : une semaine nationale de sensibilisation

Sous l'impulsion du Ministère de la santé et de la prévention, la Semaine Nationale de la Santé Sexuelle aura lieu partout en France du 5 au 9 juin 2023. C’est l’occasion de donner plus de visibilité à des sujets importants comme la contraception, les IST ou encore le consentement.

Santé sexuelle : une semaine nationale de sensibilisation

Sous l'impulsion du Ministère de la santé et de la prévention, la Semaine Nationale de la Santé Sexuelle aura lieu partout en France du 5 au 9 juin 2023. C’est l’occasion de donner plus de visibilité à des sujets importants comme la contraception, les IST ou encore le consentement.

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Plus de 5000

découvertes de séropositivité au VIH en 2021. [1]

Les thématiques abordées lors de la semaine de la santé sexuelle

Pour sensibiliser le grand public et libérer la parole, le Ministère de la santé et de la prévention a choisi d’aborder sans tabou les thèmes qui suscitent le plus de questions et qui représentent de véritables enjeux de santé publique :

La contraception et les grossesses non désirées

En fonction de son mode de vie, de ses projets, de sa situation affective et de son profil médical, chacun devrait aujourd’hui pouvoir bénéficier d’une contraception adaptée et efficace. Or, ce n’est pas encore le cas.

En France, 1 grossesse sur 3 est non prévue. [2]

Pour limiter le nombre de grossesses non désirées, plusieurs dispositifs accessibles à tous existent :

  • la contraception d’urgence ou « pilule du lendemain ». Depuis le 1er janvier 2023, elle est disponible en pharmacie, gratuitement et sans ordonnance, pour toutes les personnes, mineures ou majeures. Cependant, elle reste encore trop peu utilisée. En 2016, seulement 6,2 % des femmes âgées de 15-49 ans exposées à un risque de grossesse non prévue y ont eu recours. [3]
  • l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), pratiquée par 64% des femmes en France. [2] Dans chaque région, ce sont les équipes du planning familial qui les accueillent, les écoutent et les accompagnent dans leurs démarches. L’IVG est aussi intégralement remboursée par l’assurance-maladie depuis 2013.

Les IST, autrefois appelées MST pour « maladies », sont des infections pouvant être transmises lors des relations sexuelles, avec ou sans pénétration. Les plus courantes sont le VIH, les infections à gonocoque, à Chlamydiae trachomatis, à Mycoplasma genitalium et la syphilis. 

Différentes solutions existent pour les prévenir : le préservatif, le traitement post exposition au VIH (TPE), la Prophylaxie pré-exposition (PrEP), le traitement antirétroviral (TasP)… En parler avec le médecin généraliste aide à trouver la réponse la plus adaptée à chaque problématique.

Et la prévention est plus que jamais d’actualité puisque depuis 2014, le nombre d’infections à Chlamydiae trachomatis a été multiplié par 2,4 et depuis 2016, le nombre de diagnostics d’infections à gonocoque a été multiplié par 4 chez les hommes. [5]

>>Pour en savoir plus, découvrez l’article AXA Prévention sur la gratuité des préservatifs en pharmacie.

Les maladies et les dysfonctions sexuelles

Troubles de l’érection, perte de libido, rapports sexuels douloureux… les dysfonctions sexuelles peuvent toucher tout le monde et affecter la vie intime et au-delà. Ce n’est cependant pas une fatalité. Les actions de la semaine de la santé sexuelle détaillent ces troubles et invitent chacun à consulter.

En France, 2% des femmes connaissent régulièrement des rapports sexuels douloureux. On parle alors de « dyspareunie ». [5]

>>Pour aller plus loin, AXA Prévention a étudié le rapport particulier qu’entretiennent les femmes avec leur santé.

Les violences sexuelles et le consentement

Afin de donner une image globale de la santé sexuelle, cette semaine de mobilisation permet aussi de rappeler que les discriminations, les violences, les agressions subies (parfois en lien avec l’orientation sexuelle), ont des conséquences sur la santé, physique et mentale, des personnes concernées.

Des activités ludiques peuvent par exemple être mises en place, notamment dans les collèges, pour aborder la notion du consentement. L’idée étant d’inciter les jeunes à témoigner et à poser toutes leurs questions sans filtre.

Enfin, mise en avant l’année dernière, la lutte contre les LGBTPhobies reste un axe important pour éviter que le rejet et la stigmatisation n’entraînent des retards de dépistage et de traitement.

1/3 des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes rapportent avoir subi des injures ou des agressions homophobes. [1]

Les outils pédagogiques de la semaine de la santé sexuelle

Pendant cette semaine, de nombreux outils concrets et apprenants sont accessibles à tous pour donner des informations fiables et des clés pour choisir et décider demain.

Le site QuestionSexualite.fr, LA référence

Le site de prévention QuestionSexualite.fr de Santé Publique France aborde les thématiques listées ci-dessus et bien d’autres encore (anatomie, discriminations liées à la sexualité…). Conçu en collaboration avec des experts, il répond à toutes les questions que chacun peut se poser de manière claire, simple et précise.

Sur la contraception, le questionnaire interactif « Quelle contraception me convient le mieux ? » ainsi que le tableau comparant les différents modes contraceptifs guident les femmes de manière personnalisée. Une carte interactive est aussi disponible pour trouver le centre de dépistage ou le centre de santé sexuelle le plus proche de son domicile.

Autres plateformes à visiter : le site OnSEXprime.fr à destination des adolescents et Sexosafe.fr pour les hommes homosexuels.

Trois brochures ad hoc accessibles à tous

Santé publique France propose également des documents à télécharger gratuitement, dont 3 brochures :

  • la brochure « IST » qui traite des symptômes, de la prévention, du dépistage… des IST ;
  • la brochure « Contraception » qui permet de choisir la méthode la plus adaptée et savoir où, comment et à quel prix se la procurer ;
  • la brochure « La sexualité Comprendre, en parler », destinée à tous les publics qui creuse le thème de la sexualité et parle du corps, des sentiments, du désir ou encore de la violence.
Les actions sur le terrain pour la semaine de la santé sexuelle

Les 17 Agences Régionales de Santé (ARS) et leurs partenaires se font le relais local de la semaine de la santé sexuelle et proposent à leur échelle différentes actions, formations, événements et outils.

Exemple de programme proposé par le Bureau Information Jeunesse de la Nièvre et Info jeunes Nièvre :

  • exposition à Nevers « Sexpo. La vie affective et sexuelle des jeunes, pour une sexualité positive et responsable » ;
  • débat sur la vie affective et sexuelle ;
  • diffusion d’une émission de radio quotidienne du 5 au 9 juin à 13h30.

Et chez vous ? Renseignez-vous pour connaître les animations de la semaine de la santé sexuelle dans votre région.

Sources

[1] https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/sante-sexuelle

[2] Moreau, Caroline, Julie Desfrères, et Nathalie Bajos. « Circonstances des échecs et prescription contraceptive post-IVG : analyse des trajectoires contraceptives autour de l'IVG », Revue française des affaires sociales, no. 1, 2011.

[3] Rahib D, Lydié N ; le groupe Baromètre santé 2016. L’utilisation de la contraception d’urgence en France métropolitaine en 2016 : niveau et déterminants. Bull Epidémiol Hebd. 2018 

[4] Santé publique France - Bulletin de santé publique, édition nationale, décembre 2022

[5] Levinson S,(2008) Sexualités, conditions de vie et santé, les difficultés de la fonction sexuelle. Dans Bajos N, Bozon,M (dir), Enquête sur la sexualité en France