Sobriété énergétique cet été : quelles solutions ?

Sobriété énergétique : comment moins consommer cet été ?

La sobriété énergétique : un concept de plus en plus présent dans les médias et les campagnes de communication du gouvernement, des ONG ou encore des fournis-seurs d’énergie… Elle représente un levier concret vers la transition écologique, car elle permet de faire des économies d'énergie, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de mettre en place de meilleures habitudes, plus en adéquation avec les objectifs climatiques fixés par le gouvernement.

Sobriété énergétique : comment moins consommer cet été ?

La sobriété énergétique : un concept de plus en plus présent dans les médias et les campagnes de communication du gouvernement, des ONG ou encore des fournis-seurs d’énergie… Elle représente un levier concret vers la transition écologique, car elle permet de faire des économies d'énergie, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de mettre en place de meilleures habitudes, plus en adéquation avec les objectifs climatiques fixés par le gouvernement.

C’est donc dans ce sens que la Ministre de la Transition Écologique vient d’annoncer la suite du plan de sobriété énergétique du Gouvernement. Il comprend 14 mesures pour encourager les citoyens et les entreprises à réduire leur consommation, ainsi qu’une nouvelle campagne de sensibilisation. AXA Prévention vous aide à y voir plus clair, et à rester au « frais », autant que faire se peut... 

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Objectif du plan de sobriété énergétique :

réduire la consommation d’énergie de 40% d’ici 2050. [1]

Sobriété énergétique estivale : l’acte 2 du plan du Gouvernement

Parce que la sobriété énergétique c’est toute l’année et même l’été, le Gouvernement félicite les Français d’avoir réduit de 12% leur consommation énergétique cet hiver et leur demande de poursuivre leurs efforts pendant la belle saison.

Pour rappel, l’État vise une réduction de -10 % de consommation d'énergie d'ici 2024, il reste donc 6 mois pour atteindre cet objectif. [1]

Dans les 14 mesures du plan, la Ministre de la Transition Écologique rappelle les fondamentaux et propose quelques nouvelles mesures, comme régler la climatisation à 26°C ou rouler à 110km/h, même sur l’autoroute. Dans un tout autre registre, elle souhaite conditionner la licence des clubs de football de L1 et L2, qui permet de bénéficier des droits télévisuels, à des critères de sobriété énergétique.

Sobriété énergétique : la nouvelle campagne de sensibilisation

Une nouvelle campagne de sensibilisation incitant à la sobriété énergétique estivale est associée à ce plan : « Chaque geste compte, économisons l’énergie ».

Son objectif est double : remercier les citoyens pour les économies inédites réalisées ces derniers mois et les inviter à adopter les bons comportements même en été. « Pour économiser l’énergie, on agit, on réduit » vient remplacer « Je baisse, j’éteins, je décale ».

Les 5 messages-clés mis en avant dans cette campagne :

  • « Si je mets la clim au bureau, à la maison ou en voiture, je la règle à 26°C » ;
  • « J’éteins et je débranche tous mes appareils avant de quitter mon logement ou de partir en vacances » ;
  • « Je profite de l’été pour installer un thermostat programmable et faire réviser ma chaudière » ;
  • « Je laisse la voiture au garage et je prends les transports en commun ou le vélo pour les petits trajets » ;
  • « Pour économiser du carburant, je lève le pied et je fais du covoiturage ».

Pour toucher le grand public, des enfants aux personnes âgées, la campagne sera déclinée en télé, radio, presse, réseaux sociaux, plateformes d’écoute musicale et même sur l’application GPS Waze.

Pour les entreprises, un kit de communication a été créé pour qu’elles puissent facilement informer et partager cet appel à la sobriété énergétique estivale.

Quelles sont les bonnes pratiques pour mettre en application le plan de sobriété énergétique ?

Une climatisation « maison »

Pour limiter l’utilisation de la climatisation, pour des raisons écologiques et économiques, voici quelques bonnes pratiques à tester cet été :

  • accrocher un drap ou des rideaux mouillés à l’eau froide devant les fenêtres ;
  • ne pas ouvrir les fenêtres en journée ;
  • fermer les volets ou stores et les ouvrir seulement la nuit ;
  • placer une bouteille d’eau congelée ou des glaçons devant le ventilateur ;
  • végétaliser le mur exposé au soleil avec des plantes grimpantes ;
  • créer des courants d’air ;
  • réduire les sources de chaleur (four…) ;

La climatisation est responsable de près de 5% des émissions d'équivalent CO2 du secteur bâtiment. [2] 

Pour les « accros » à la climatisation, pensez à bien la choisir, à l’entretenir régulièrement et à la régler à 26°C. Si vous travaillez dans un magasin utilisant un climatiseur, vous avez l’obligation de fermer la porte.

Un logement plus frais

Alors que l’on parlait de « passoire thermique » cet hiver, on parle cet été de « bouilloire thermique » pour désigner ces logements dont la température ne baisse pas, même la nuit. Les raisons sont multiples et peuvent se cumuler : la chaleur en ville, les derniers étages, la circulation automobile, le simple vitrage, l’absence de store, de volet… qui forment ainsi des îlots de chaleur urbains qui ne bénéficient pas de l’évapotranspiration par les plantes et les arbres.

>>Pour en savoir plus, découvrez notre article sur les îlots de chaleur urbains et les solutions alternatives à la climatisation.

Au-delà de sortir du « tout béton » et de trouver de nouveaux matériaux biosourcés qui ne stockent pas la chaleur la nuit, il faudrait également planter plus d’arbres pour avoir plus d’ombre, limiter le trafic routier, mais aussi protéger les logements.

En 2022, 59% des Français déclaraient avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures. [3]

Comment faire ? Grâce à la rénovation énergétique. C’est le moyen le plus coûteux, mais aussi le plus durable pour n’avoir ni trop froid en hiver, ni trop chaud en été. Pour encourager les propriétaires, des aides financières sont d’ailleurs mises en place comme MaPrimeRénov’ par exemple.

La Fondation Abbé Pierre, qui a analysé la précarité énergétique dans une étude récente, propose des mesures moins coûteuses en temps et en argent, qui pourraient être adoptées plus rapidement :

  • équiper tous les logements de protections solaires (persiennes, pare-soleil, volets, stores…) ;
  • repeindre les toits en blancs ;
  • végétaliser les toitures et les façades.

Des habitudes de consommation revues

En modifiant nos comportements au quotidien, nous pouvons agir individuellement sur nos factures d’énergie mais également collectivement en participant aux économies à l’échelle du pays.

Quelques exemples :

  • lancer la machine à laver pendant les heures creuses, généralement après 22h, il peut être possible de les personnaliser en fonction de votre fournisseur d’énergie ;
  • privilégier les cycles froids et courts pour les machines à laver (30 degrés Vs. 40 ou 60) ;
  • oublier le sèche-linge, plus facile en été ;
  • donner un biberon à température ambiante à votre bébé ;
  • réduire le temps d’écran de toute la famille ;
  • remplacer la veilleuse des enfants par des autocollants qui brillent la nuit ;
  • recharger les piles ;
  • prendre des douches plus rapides et moins chaudes ;

>>Pour aller plus loin, suivez nos conseils pour se protéger de la canicule.

Sources

[1] Plan de sobriété Acte 2 : https://www.ecologie.gouv.fr/plan-sobriete-acte-2-mobilisation-se-poursuit

[2] ADEME https://presse.ademe.fr/2021/06/la-climatisation-vers-une-utilisation-raisonnee-pour-limiter-limpact-sur-lenvironnement.html#:~:text=La%20climatisation%20est%20aujourd'hui,gaz%20%C3%A0%20effet%20de%20serre.

[3] https://www.fondation-abbe-pierre.fr/nos-publications/communiques-de-presse/la-precarite-energetique-dete-une-nouvelle-forme-de-mal#:~:text=La%20Fondation%20Abb%C3%A9%20Pierre%20appelle,la%20pr%C3%A9carit%C3%A9%20%C3%A9nerg%C3%A9tique%20d'%C3%A9t%C3%A9.