Pour les enfants comme pour les adultes, chaque sport possède certains bénéfices et certaines contre-indications.
Cependant, dans le cas des jeunes sportifs, ces caractéristiques peuvent être plus marquées et doivent être prises en considération lors du choix d'une discipline sportive.
Ces sports demandent de bonnes qualités physiques, en particulier en termes de coordination motrice. Ils peuvent aider un enfant timide à gagner plus de confiance. Les sauts et les lancers peuvent être pratiqués assez jeune, mais la spécialisation ne doit pas survenir avant 12 ou 13 ans, en fonction des aptitudes de chacun. Avant cet âge, les bases de l'impulsion, de l'amortissement et du soutien sont enseignées. Le matériel est, bien entendu, adapté au gabarit des enfants.
Pour éviter les microtraumatismes répétés sur les cartilages de croissance, la pratique à haute dose de la course à pied n'est pas conseillée chez les plus jeunes. À dose modérée, il s'agit d'une excellente discipline pour améliorer l'endurance d'un enfant pratiquant un autre sport.
Elle est particulièrement indiquée pour les enfants qui n'ont pas envie de pratiquer un sport en club. Les enfants qui n'aiment pas faire du sport peuvent être motivés par la découverte de la nature et des animaux. Attention au soleil et aux variations de température auxquels les enfants sont très sensibles. Le mal des montagnes affecte aussi les plus jeunes. Il faut être vigilant à l'apparition de ses symptômes pendant les randonnées en altitude.
Ce sport qui allie natation, cyclisme et course à pied est un sport d'endurance exigeant. Habitué à des gestes très différents, le corps des triathloniens est moins exposé aux problèmes liés à des mouvements répétitifs. Il existe des compétitions de triathlon avec des distances adaptées à la résistance physique des adolescents.
Même s'il existe des bébés nageurs, le véritable apprentissage de la natation ne peut se faire qu'après 5 ans. Les premières années sont consacrées à la maîtrise des quatre nages. La spécialisation et le développement de la force et de l'endurance ne viennent qu'ensuite. La natation est particulièrement bénéfique pour les enfants qui souffrent de scoliose, d'asthme ou d'obésité. Les problèmes médicaux touchent essentiellement l'épaule et sont habituellement sans gravité.
Cette discipline développe l'endurance, la coordination et la force. Les jeunes peuvent pratiquer l'aviron assez tôt et même participer à des compétitions. Mais ils doivent cependant éviter de faire trop de compétition avant 13 ou 14 ans. En cas d'apparition de douleurs de la colonne vertébrale, des genoux ou des bras, il convient de vérifier le réglage du matériel et de consulter un médecin.
En cyclisme, les progrès demandent énormément d'efforts et de pratique, et parfois dans des conditions climatiques difficiles. L'enfant doit en être conscient pour ne pas se décourager. Il est important que le vélo soit réglé exactement aux caractéristiques morphologiques de l'enfant. Le casque doit être porté systématiquement. Sans casque, les traumatismes crâniens peuvent être graves. D'autre part, le code de la route doit être appris et respecté.
Elle se pratique dès l'âge de 4 ans avec des exercices très simples (roulades, sauts, équilibres, etc.). Toutes les formes de gymnastique favorisent le développement psychomoteur et le sens de l'orientation dans l'espace. La rigueur et le goût de l'effort sont indispensables. Le trampoline est également un sport qui fait beaucoup travailler le cœur et les vaisseaux. La souplesse, obligatoire en gymnastique, doit être développée avec attention et prudence. De nombreux problèmes osseux et articulaires guettent les jeunes gymnastes, dont la santé doit être particulièrement bien suivie. Les coudes, les poignets et le dos sont particulièrement exposés.
La danse permet de faire découvrir aux enfants le plaisir de se mouvoir en musique. Pratiqué dans des conditions qui respectent leur jeune corps, ce sport artistique ne peut être que bénéfique. Les danses autres que classique ne génèrent pas de soucis majeurs.
Les enfants qui pratiquent la danse classique soumettent leur organisme à des contraintes sévères qui peuvent être à l'origine de problèmes médicaux. La souplesse demandée peut entraîner des douleurs dans la colonne vertébrale, les hanches, les genoux et les chevilles. Les pirouettes peuvent provoquer des troubles au niveau des vertèbres du cou. Les hyper-rotations des jambes vers l'extérieur peuvent définitivement déformer les articulations du bassin, provoquant plus tard de l'arthrose. La maladie de Scheuermann et la lyse isthmique sont relativement fréquentes. Les jeunes danseurs peuvent développer une maladie de Sinding-Larsen-Johansson ou d'Osgood-Schlatter. Les orteils peuvent être définitivement abîmés par la pratique des pointes.
De plus, les jeunes danseurs subissent une importante pression psychologique pour garder une silhouette parfaite. Les troubles du comportement alimentaire sont fréquents. Lorsqu'un enfant pratique intensément la danse classique, il doit être suivi régulièrement par un médecin spécialisé pour prévenir l'apparition de ces troubles.
Elle enseigne à l'enfant un sens de l'autorité, nuancé de compréhension et de discernement. Elle exige un grand sens de l'observation et une capacité à se projeter dans le psychisme du cheval. L'équitation n'est pas nocive pour la colonne vertébrale si elle n'est pas pratiquée trop intensément et si l'enfant a une bonne posture (assiette). Cependant, un jeune souffrant d'une scoliose marquée ou de lyse isthmique ne doit pas monter à cheval. Les enfants ayant de l'eczéma, de l'asthme, ou une allergie aux poils d'animaux peuvent voir leur maladie exacerbée au contact des chevaux. Le port de la bombe ou du casque est évidemment indispensable. Attention, l'équitation est responsable d'une bonne partie des fractures observées chez les enfants sportifs.
Cette discipline très codifiée apprend aux enfants le respect de règles strictes, de l'adversaire et des arbitres. L'escrime demande beaucoup d'énergie, de force musculaire, de vélocité, d'endurance mais aussi une grande capacité à se concentrer.
Le football est une discipline excellente qui développe l'endurance autant que la rapidité. Elle favorise l'acquisition de l'esprit de groupe et de la capacité à travailler en équipe. La pratique de ce sport est adaptée aux jeunes enfants avec des terrains, des ballons et des durées de jeu compatibles avec leurs capacités. Les problèmes observés le plus souvent sont les entorses du genou ou de la cheville, la maladie de Sever et les fractures de fatigue. On observe également des périostites (une inflammation de la membrane qui entoure les os) au niveau du tibia. Cette inflammation se traduit par une douleur diffuse plus forte pendant les accélérations et les décélérations.
Ce sport demande rapidité, endurance, observation, et esprit d'équipe, tout en étant un sport de contact. C'est une très bonne discipline pour développer les qualités psychomotrices des enfants. La luxation de l'épaule et la rupture du ligament croisé antérieur sont deux blessures fréquemment rencontrées dans ce sport.
Les dimensions du terrain et de la balle ainsi que la hauteur du filet ont été adaptées à la pratique de ce sport par les enfants. Le volley s'avère une bonne indication pour les enfants souffrant d'une scoliose légère. Les entorses du genou et de la cheville sont les blessures les plus fréquemment observées.
Le basket-ball développe l'endurance et l'adresse. Par rapport aux autres sports de ballon, il offre l'avantage de pouvoir être pratiqué seul entre les entraînements. Un enfant peut pratiquer le basket-ball quelle que soit sa taille. Cependant, plus l'âge avance, plus les tailles élevées sont privilégiées. Les enfants de parents de petite taille doivent être conscients très tôt de ce handicap pour ne pas être déçus.
Les problèmes observés le plus souvent au basket-ball sont les entorses du genou ou de la cheville, la maladie de Sever, les fractures de fatigue, les inflammations de la rotule et les ruptures du ligament croisé antérieur. Ce sport est parfois conseillé aux enfants présentant des signes de scoliose. Chez ces enfants, une surveillance médicale régulière est indispensable.
Sport de contact et d'équipe, le rugby est une excellente discipline pour les enfants un peu réservés. Cependant, le rugby peut être à l'origine de nombreuses blessures chez les enfants, en particulier au niveau de la colonne vertébrale : fractures des vertèbres du cou et des clavicules, maladie de Scheuermann et lyse isthmique. Comme pour les autres sports de ballon, les entorses du genou ou de la cheville, la maladie de Sever, les fractures de fatigue et les ruptures du ligament croisé antérieur sont possibles.
Ces sports sont particulièrement indiqués pour les jeunes manquant de confiance en eux et ceux qui ont besoin d'apprendre à canaliser leur énergie. Le judo a des qualités stabilisantes et développe le côté relationnel à travers la confrontation. Le respect des règles et de l'adversaire permet un apprentissage de la maîtrise de soi. Ces arts martiaux sont également un bon moyen pour les enfants de mettre en place leur schéma corporel (la perception de leur corps dans l'espace), et de travailler la qualité des gestes. Le dos est très sollicité et peut être le siège de blessures.
Les sports de glisse sont très appréciés des jeunes sportifs. Ils développent le sens de l'équilibre, l'observation, les réflexes et la souplesse. Malheureusement, ces disciplines favorisent aussi les prises de risque et sont à l'origine de nombreux accidents. Les traumatismes crâniens, notamment dus aux collisions, sont plus fréquents chez les enfants, plus proches du sol et à la tête proportionnellement plus lourde qu'un adulte. Le port du casque est impératif. La pratique hors-piste est pourvoyeuse d'accidents mortels pour les imprudents.
Le patinage de base s'apprend assez vite chez l'enfant. Le hockey, très physique, est à mettre sur le même plan que le rugby pour les bénéfices comme pour les risques. Les problèmes d'épaule et de coude sont assez fréquents. Le patinage artistique demande énormément de travail afin d'acquérir la technique. La répétition du même mouvement jusqu'à la perfection favorise les fractures de fatigue. Le patinage de vitesse réclame une grande force physique qui ne se développe qu'à la puberté.
Le mini-tennis se joue sur un petit court avec des raquettes miniatures et des balles en mousse. Cette forme de tennis est parfaite pour initier en douceur un enfant au tennis. Le tennis est un des sports les plus populaires chez les enfants, du fait du grand nombre de courts disponibles et de la médiatisation des tournois. Cependant, il peut être à l'origine d'entorses du genou ou de la cheville, ainsi que de problèmes de dos. Les pathologies classiques du tennis adulte (tennis-elbow, épaule gelée, etc.) sont plus rares chez les enfants.
C'est souvent une activité de loisir qui peut devenir une pratique beaucoup plus sportive. Le tennis de table développe l'habileté, le sens de l'observation, les réflexes, le tonus musculaire et la maîtrise de soi. Les accidents sont rares et concernent plutôt les chevilles.
Ces disciplines sont très bénéfiques pour les enfants qui ont du mal à se concentrer. Pour le tir à l'arc, le côté ludique de la pratique compense la grande rigueur technique. Il peut être pratiqué par des jeunes souffrant de maladies cardiaques ou pulmonaires qui les empêcheraient de pratiquer d'autres sports.
Elle se pratique très jeune grâce à des bateaux adaptés à la taille des enfants. Il est toutefois préférable d'attendre que les enfants sachent nager pour leur faire découvrir la voile, même avec un gilet de sauvetage. Les jeunes navigateurs doivent faire extrêmement attention au soleil dont on sent moins les effets au large, ainsi qu'à la déshydratation.