À court terme, un certain nombre d’études ont recherché les effets des radiofréquences sur l’activité électrique du cerveau, les fonctions intellectuelles, le sommeil, le rythme cardiaque et la pression artérielle, sans montrer d’effets néfastes.
Les études sur les risques à long terme ont essentiellement recherché un lien entre les tumeurs cérébrales (de la tête et du cou) et l’utilisation du téléphone mobile. La plus grande étude épidémiologique à ce jour, INTERPHONE, coordonnée dans 13 pays par le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC, en lien avec l’OMS), n’a montré aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome (deux types de cancer du cerveau) en relation avec l’utilisation d’un téléphone mobile sur une période supérieure à 10 ans.
Il existe néanmoins quelques signes d’un risque accru de gliome pour les 10 % d’usagers dont le nombre d’heures cumulées d’utilisation était le plus élevé (plus de 30 minutes par jour, ou 1640 heures sur 10 ans, toujours du même côté de la tête).
Sur la base de ces données, le CIRC a classé les radiofréquences de la téléphonie mobile dans la catégorie des cancérogènes « possibles » pour l’homme (Groupe 2B), c’est-à-dire qu’il considère comme possible un lien entre l’usage intensif d’un téléphone mobile et le risque de gliome, mais sans qu’il puisse éliminer l’effet du hasard ou d’autres facteurs qui seraient responsables de l’augmentation de ce risque.
Pour cette raison, et compte tenu de l’augmentation de la durée potentielle d'exposition aux radiofréquences tout au long de la vie, l'OMS a lancé une nouvelle grande étude épidémiologique, MOBI-KIDS, portant plus particulièrement sur leurs effets potentiels sur la santé des enfants et des adolescents. Les résultats de cette étude sont attendus pour 2019.