Le télétravail s’est donc répandu très rapidement, ce qui a eu un impact significatif sur la vie quotidienne des Français, sur leurs modes de vie, mais aussi sur leurs mobilités : déplacements réduits, moyens de transports diversifiés, nouveaux espaces de coworking… Pour vous, élus locaux, AXA Prévention fait le tour d’horizon des impacts positifs du télétravail sur les territoires.
En 2023, 38 % des télétravailleurs ont télétravaillé 1 jour par semaine et 24 % 3 jours ou plus. [1]
>>Pour en savoir plus sur le télétravail, découvrez notre article sur comment s’organiser au mieux à la maison.
À Paris ainsi que dans les grandes villes (de plus de 500 000 habitants), la pratique du télétravail est plus fréquente et concerne 40 % des travailleurs actifs alors qu’elle tombe à 20 % dans les zones rurales. Pourquoi ?
- parce que l’emploi n’y est pas structuré de la même manière ;
- parce que le télétravail concerne principalement les « cadres » comme les managers dans le commercial ou le digital, les « professions intermédiaires » du secrétariat ou de la comptabilité par exemple, et les « employés » comme les agents de ressources humaines (à 44 %). [1]
Lors d’une journée de télétravail, le nombre moyen de déplacements est réduit en moyenne de 70 %. [1]
Le télétravail a entraîné une baisse notable du nombre de déplacements et de leurs durées. Un quart des télétravailleurs ne se déplace pas du tout (« les immobiles ») durant ces journées travaillées à distance et ceux qui se déplacent (« les mobiles ») le font pour des motifs plus proches du domicile (école, courses, rendez-vous…). [1]
>>Pour aller plus loin, AXA Prévention vous partage dans cet article des astuces pour bouger plus et prévenir la sédentarité.
Bien que l’utilisation de la voiture soit encore prédominante (70% des mobilités quotidiennes), les télétravailleurs « mobiles » ont tendance à utiliser les transports en commun et les mobilités douces comme la marche, qui représente 31 % des déplacements. Ces adeptes de la marche, mais aussi ceux qui se déplacent à vélo ou en trottinette réduisent ainsi leurs émissions de CO2 à 3 kg par jour. [2]
Les jours de télétravail offrent également une diminution significative de l'affluence dans les transports en commun, en particulier les vendredis et les lundis, mais aussi une décarbonation des transports.
Crise sanitaire, montée du télétravail, digitalisation des outils de collaboration, les entreprises ont dû s’adapter en optimisant notamment l’occupation de leurs bureaux souvent sous-utilisés depuis 2020. Elles ont donc mis en place de nouvelles pratiques comme le « flex-office » (bureau flexible), c’est-à-dire que le salarié n’a plus une place attribuée, mais utilise un des postes libres de l’espace de travail partagé. Au-delà d’une meilleure gestion des ressources immobilières, le « flex-office » offre plus de flexibilité et favorise la collaboration entre les différents services.
Les émissions de CO2 d’une journée de télétravail s’élèvent en moyenne à 1 kg par actif, contre 6 kg en présentiel. [2]
Les études ayant montré qu’à partir de deux jours de télétravail par semaine, les émissions liées au trajet domicile-travail diminuent nettement, les collectivités ont un rôle crucial à jouer dans l'essor du télétravail local. [2]
En encourageant le développement d'espaces de coworking de proximité, elles peuvent permettre aux travailleurs de bénéficier des avantages du télétravail, comme la réduction des déplacements et une meilleure qualité de vie, tout en évitant l'isolement souvent associé au travail à domicile.
En favorisant ces environnements partagés et dynamiques et idéalement durables, les collectivités peuvent également stimuler l'économie locale et encourager la collaboration entre des professionnels issus de secteurs différents. Ces lieux permettent en effet de créer un réseau d’entraide, d’échanges de compétences et de renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté professionnelle, même en télétravail.
Enfin, le Crédoc prévoit que l'extension du télétravail pourrait réduire les émissions de CO2 de 2 % à 10 % selon les scénarios. Une piste intéressante même si cette solution ne suffit pas à elle seule à décarboner les transports. [2]
Et vous, où en êtes-vous dans votre commune ou dans votre collectivité ? Est-ce qu’il y a des espaces de coworking ? Si oui, sont-ils bien desservis ? Sont-ils adaptés aux besoins de vos habitants actifs ?